Avec cette sixième génération, les trois lettres magiques qui, depuis 1975, ornent la calandre de la plus sportive des Golf, n’ont pas fini de faire rêver ceux pour qui conduire rime toujours avec plaisir.
Date de commercialisation : juin 2009 / Date de l'essai : juin 2009
VOLKSWAGEN GOLF 6 GTI : SOMMAIRE
>> Design
CONCEPTION
De nombreuses évolutions

Entre la toute première Golf GTI, lancée en 1976, et les tous derniers exemplaires de la cinquième génération, plus de 1,7 millions d’acheteurs ont fait de la GTI un bestseller international… et ont contribué à forger le mythe d’une voiture qui a su d’emblée s’imposer, et qui s’impose toujours 33 ans après, comme l’incontournable référence du segment des sportives compactes.
Cela ne se voit pas forcément à l’œil nu, mais la nouvelle Golf GTI, sixième du nom, bénéficie, selon Volkswagen, de 60 % de pièces nouvelles, à commencer par son moteur, un quatre cylindres 2.0 l TSI (turbo + injection directe d’essence) de 210 ch qui, bien qu’affichant exactement la même cylindrée (1.984 cm3) que celui qui animait la Golf GTI V, n’a strictement rien à voir avec lui.
Elaborée sur la base de la récente Golf VI, la nouvelle GTI bénéficie d’un châssis sport, abaissé de 22 mm à l’avant et de 15 mm à l’arrière tandis que ressorts et amortisseurs bénéficient de réglages spécifiques. En option, la Golf GTI peut recevoir un contrôle dynamique du châssis DCC qui modifie en permanence les caractéristiques de suspension en fonction de la chaussée et des situations de conduite et qui est également programmable sur trois positions, « Confort », « Normal » et « Sport ».
DESIGN
Un hommage à GTI 1re génération

Si la nouvelle Golf GTI ne cache pas son jeu, elle le fait avec une certaine discrétion… pour ne pas dire distinction. La calandre arbore les légendaires liserés rouge, le bouclier avant est plus largement échancré, le pare-choc arrière arbore une double sortie d’échappement et un diffuseur destiné à générer plus d’appui sur l’essieu arrière, le spoiler est plus imposant que celui des Golf « normales », les belles jantes alliage sont en 17’’ (18’’ en option à 617 €) et les nouvelles, discrètes et aérodynamiques jupes latérales se teintent de noir.
A l’intérieur de l’habitacle, sobriété, assemblages rigoureux et ergonomie sont de mises. La Golf GTI est livrée de série avec des sièges sport qui arborent, comme à l’origine, un tissu à carreau « Interlagos », un pédalier en acier brossé, un levier de vitesses type aluminium et un volant à méplat frappé du logo GTI. Volant et gainages du levier de vitesses et de frein à main arborent des surpiqures rouges.
HABITABILITÉ
Sportive mais accueillante

Si la Golf GTI mesure 1,4 cm de plus qu’une Golf VI, c’est uniquement à ses boucliers spécifiques qu’elle le doit. Pour une sportive, elle se montre donc particulièrement accueillante, notamment à l’arrière où l’on dispose de 71 cm d’espace aux jambes.
L’accès à bord est particulièrement aisé, même avec la carrosserie 3 portes qui bénéficie de larges portières et de sièges avant à mémoire.
Le compartiment à bagages se situe dans la bonne moyenne de la catégorie des compactes avec ses 350 dm3. Sa contenance passe à 1.305 dm3, une fois la banquette arrière asymétrique rabattue. De telles caractéristiques font déjà de la Golf GTI une voiture parfaitement utilisable au quotidien et en famille.
ÉQUIPEMENTS
La générosité est de mise !

Vendue à partir de 27.500 € en 3 portes et de 29.200 € en 5 portes (plus un « petit » malus écologique de 200 €), la nouvelle Golf GTI n’est pas particulièrement donnée mais reste tout à fait concurrentielle face à des rivales qui ont pour nom Ford Focus ST 225 ch (28.400 € en 3 portes uniquement), Honda Civic Type-R 201 ch (29.215 € en 3 portes uniquement) ou encore Seat Leon Cupra 240 ch (27.540 € en 5 portes uniquement).
On peut être sportive et offrir un équipement digne d’une voiture de luxe. C’est le cas de notre GTI qui offre de série une climatisation automatique, des sièges avant Top sport réglables en hauteur avec réglage lombaire, un volant réglable en hauteur et en profondeur, une radio RCD 510 à écran tactile et 8 HP, des rétroviseurs extérieurs réglables et rabattables électriquement, un radar de stationnement avant et arrière et bien d’autres agréables choses encore comme le déclanchement automatique des phares et de l’essuie-glace.
La sécurité n’est pas oubliée avec des projecteurs antibrouillard, un témoin d’alerte de pression des pneus, un ESP, un ABS avec aide au freinage d’urgence, des points d’ancrage Isofix à l’arrière et toute une batterie d’airbags (frontaux, latéraux avant et de tête Avant et arrière).
Dans la très longue liste des options, on trouve quelques équipements résolument high-tech comme le système d’aide au stationnement Park Assist qui fait les créneaux à votre place (335 €), les phares bi-xénon directionnels (1.550 €), le système de maintien du véhicule en pente (120 € ; de série avec la boîte DSG) ou encore le système d’amortissement piloté DCC (980 €).
Vous pourrez également vous offrir une sellerie cuir (2.428 €), une peinture rouge Tornado (147 €) et même un joli crochet d’attelage sur lequel il sera plus seyant d’accrocher une remorque de bateau qu’une caravane !
Et dès cet été, la GTI pourra aussi d’un système de régulation adaptative de la distance ACC qui permet de conserver automatiquement une distance de sécurité avec les véhicules qui précèdent lorsque le régulateur de vitesse est enclenché. Le prix de cette dernière option n’a pas encore été communiqué.
MOTORISATIONS
Souplesse + puissance = bonheur !

Comme celui de la Golf GTI V, le moteur de la VI est un quatre cylindres en ligne turbocompressé qui cube exactement la même cylindrée, 1984 cm3. Mais les similitudes s’arrêtent là ! Monté pour la première fois sur l’Audi Q5, le moteur de la GTI se signale par son bloc en fonte inédit, ses deux arbres d’équilibrage et son turbo qui est désoramis refroidi par eau. L’injection directe d’essence bénéficie d’injecteurs à six trous et la pression d’injection culmine à 150 bars. Ajoutez à cela un calage variable de l’arbre à cames d’admission tandis que la distribution intègre un système de levée variable des soupapes d’échappement.
Au final, le bloc de la nouvelle GTI développe 210 ch de 5.300 à 6.200 tr/min et délivre son couple maxi de 280 Nm de 1.700 à 5.200 tr/min. Autant dire qu’avec de telles caractéristiques, le moteur de la Golf GTI est à même de répondre à tous les types de conduite, de la plus sage à la plus énervée.
Hyper souple à bas régime, le 2.0 TSI de la GTI répond à la moindre sollicitation de la pédale des gaz quelle que soit la position de l’aiguille sur le compte-tours. C’est bien simple, sur la route, et une fois la voiture lancée d’un coup de première, on peut presque passer immédiatement la sixième… et la conserver jusqu’au prochain arrêt.
Cela étant dit, ce n’est sûrement pas de cette manière que vous envisagez l’utilisation d’une GTI, d’autant plus que la boîte manuelle à six rapports est parfaitement étagée pour exploiter au mieux tout le potentiel du moteur. A vous alors le 0 à 100 km/h atteint en 6,9 secondes et le 1.000 m départ/arrêté couvert en moins de 27 secondes. Quant à la vitesse de pointe, elle est « suffisante » puisqu’elle est de 240 km/h avec la boîte manuelle et de 238 km/h avec l’excellentissime boîte DSG à double embrayage.
Cette dernière, qui rend encore plus passionnant le pilotage de la Golf, vous sera facturée 1.700 €, palettes au volant comprises.
COMPORTEMENT ROUTIER
Quand facilité rime avec efficacité

Lors de la présentation de la Golf GTI sur le circuit de Bordeaux-Mérignac, aucune version équipée de la suspension adaptative DCC n’était présente. Il a donc fallu se « contenter » de modèles 3 et 5 portes à suspension classique qui, force est de le constater, répond déjà parfaitement à ce que l’on attend d’une Golf GTI, à savoir combiner idéalement confort et efficacité.
Une bonne grosse centaine de kilomètres sur des routes variées nous a prouvé que la Golf GTI est une voiture que l’on peut conduire longtemps sans éprouver aucune fatigue (amortissement prévenant, sièges confortables, position de conduite idéale) tandis que de nombreux tours de circuit effectués sans aucune retenue nous auront prouvé à quel point la Golf GTI reste une vraie sportive (accélérations vigoureuses, freinage puissant et endurant, train avant vif et précis) qui ne demande pourtant pas de réels talents de pilote. Avec elle, on tourne le volant… et ça passe !
Et ça passe d’autant plus vite que cette sixième génération de GTI est la première à bénéficier d’un autobloquant électronique XDS qui réduit considérablement le sous-virage dans les courbes serrées. Ce système n’est pas déconnectable tout comme l’ESP qui, sur circuit, réussit à se faire oublier pour peu que l’on prenne soin de bien travailler ses trajectoires.
En caricaturant à peine, voilà donc une voiture qui vous permettrait d’emmener vos enfants à l’école dans les encombrements urbains avant de partir taquiner le chrono sur le circuit le plus proche. Polyvalence est une fois de plus le terme qui résume le mieux cette Golf GTI. C’était déjà vrai pour les versions I, II, III, IV et V, ça l’est encore plus pour cette sixième déclinaison. Que vont-ils bien pouvoir inventer pour bonifier un peu plus encore la Golf GTI VII ?
A RETENIR

● Disponible en 3 et en 5 portes
● Un équipement haut de gamme
● Une sportive « facile »
Les plus
- Performances de tout premier plan
- Qualité des matériaux et finition irréprochables
- Polyvalence au quotidien
- Efficacité bluffante
Les moins
- ESP non déconnectable
- Boîte DSG (hélas) toujours aussi chère
D.Allignol