Comme toute bonne Volvo, la nouvelle S60 apporte son lot d’innovations en matière de sécurité. Hyper sûre, elle n’en oublie pas pour autant le plaisir de conduire.
Date de commercialisation : mai 2010 - date de l'essai : décembre2010
VOLVO S60 : SOMMAIRE
>> Design
CONCEPTION
Une base connue... et reconnue !

Lancée en l’an 2000, la première S60 a notablement contribué à rajeunir l’image de la marque suédoise, en grand partie grâce à ses lignes « façon » coupé particulièrement dynamiques. Et du coup, elle a également permis à son constructeur de réaliser d’excellents chiffres de ventes... une performance que sa remplaçante a de fortes chances de rééditer tant elle se montre brillante sur de nombreux plans, à commencer bien sûr par celui de la sécurité. Volvo oblige !
Cela étant dit, la nouvelle S60 a de nombreux autres atouts, comme ses lignes encore plus expressives, sa présentation encore plus soignée, ses équipements encore plus high-tech mais aussi ses motorisations Diesel aussi puissantes que sobres et, cerise sur le gâteau, son comportement routier particulièrement plaisant.
La Volvo S60 repose sur une base connue puisqu’elle emprunte sa plateforme au SUV XC60. Comparée à l’ancienne version, elle gagne ainsi 5,6 cm au niveau de son empattement (2,776 m), ce qui influe nettement sur son habitabilité. Elle est également plus longue de 6,5 cm (4,628 m), plus large de 5 cm (1,899 m) et plus haute de 5 cm (1,484 m).
DESIGN
Un look coupé encore plus accentué

Les responsables de Volvo le clament haut et fort, la S60 est la plus dynamique des Volvo jamais construites et Peter Horbury, Directeur du style de la marque suédoise, semble avoir tout particulièrement affuté ses crayons pour que la silhouette de la nouvelle S60 exprime spontanément son tempérament.
La nouvelle S60 accentue donc son allure de « coupé à 4 portes » avec sa ceinture de caisse plongeante, son pare-brise très incliné, l’élégante arche de son pavillon et ses porte-à-faux avant et arrière réduits. Le large épaulement de la ceinture de caisse qui caractérisait sa devancière cède ici la place à une ligne beaucoup plus douce qui dessine une jolie vague au dessus de chaque roue.
Quant à la calandre qui, selon Peter Horbury, « avait été traitée avec une timidité excessive sur le modèle précédent », elle gagne en autorité en adoptant les codes stylistiques inaugurés par le XC60 et la C30.
A l’intérieur, les charmes du design scandinave agissent avec toujours autant d’efficacité. C’est clair, simple, fonctionnel et... raffiné, notamment grâce à la fine « lame » orientée vers le conducteur qui fait office de console centrale. En fonction des finitions, cette console se revêt soit d’aluminium, soit de fibre de carbone, soit de bois précieux.
Quant à la qualité des matériaux (tous traités contre les allergies) qui composent l’habitacle et la planche de bord, elle est irréprochable, une constante désormais chez Volvo.
HABITABILITE
Bien plus spacieuse qu’il n’y parait

Grâce au grand empattement et à la confortable largeur que lui procure son soubassement emprunté à un SUV, la Volvo S60 offre beaucoup d’espace à ses occupants, bien plus en tous cas que ne le laisse supposer sa ligne de coupé.
C’est vrai à l’avant et ça l’est encore plus à l’arrière ou l’espace aux jambes est bien supérieur à ce qu’offrent les rivales allemandes de la S60, AudiA3, BMW Série 3 ou encore Mercedes Classe C.
On ne le redira jamais assez, c’est dans les Volvo que l’on trouve les meilleurs sièges de la production automobile actuelle. La S60 ne déroge pas à la règle. Les sièges avant offrent un très efficace maintien latéral et celui du conducteur, réglable en hauteur dès le niveau de base Kinetic, permet, en combinaison avec le volant cuir 3 branches réglable en hauteur et en profondeur, de trouver une position de conduite idéale.
A l’arrière, le bilan confort est lui aussi excellent, avec juste un petit bémol pour le siège central en raison de la présence d’un tunnel de servitude aussi encombrant qu’incontournable puisqu’il autorise le passage de l’arbre de transmission des versions à quatre roues motrices.
Rançon de l’espace généreux offert par l’habitacle, la contenance du coffre est un peu juste pour une berline familiale : 380 dm3 seulement, soit 80 dm3 de moins que ce qu’offre une BMW Série 3.
EQUIPEMENTS
Des « trouvailles » sécuritaires aussi étonnantes qu’intelligentes

La Volvo S60 est proposée en 5 niveaux de finition, Kinetic, Momentum, R-Design, Summum et Xénium.
En dépit d’un tarif bien inférieur à celui de ses rivales allemandes (pas loin de 3.000 € à puissance équivalente), la Volvo S60 fait preuve de beaucoup de générosité en ce qui concerne ses équipements de série.
Même en optant pour le premier niveau Kinetic, vous prendrez le volant d’une voiture équipée de série d’une climatisation automatique bi-zone, d’un chauffage électrique additionnel pour l’habitacle (moteurs diesel uniquement) permettant d’obtenir de l’air chaud tout de suite après le démarrage du moteur, d’un régulateur-limiteur de vitesse, d’un système d’anticipation de collision avec freinage automatique jusqu’à 30 km/h (City Safety), d’un éclairage d’approche et d’accompagnement, d’une banquette arrière rabattable 40/60, d’un frein de parking électronique, de rétroviseurs dégivrants à réglages électriques, de sièges conducteur et passager avec supports lombaires réglables, d’un siège conducteur réglable en hauteur, d’un dossier du siège passager avant rabattable, d’un accoudoir central à l’avant et à l’arrière, de vitres avant et arrière électriques à impulsion, d’un pack éclairage (miroirs de courtoisie éclairés, spots de lecture avant et arrière, éclairage intérieur temporisé, éclairage de la boîte à gants, du coffre et aux pieds), d’une sonde de température extérieure, de jantes alliage 16’’ et de prises 12 V dans l’habitacle et dans le coffre.
Sur le plan de la sécurité la finition Kinetic donne naturellement droit à l’ABS et à un ESP, ce dernier se doublant d’un système destiné à accentuer la motricité dans les virages serrés et de toute une batterie d’airbags. A ces équipements classique s’en ajoute un qui l’est beaucoup moins, le système d’anticipation de collision avec freinage automatique jusqu’à 30 km/h baptisé City Safety.
Pour 2.100 € de plus, le niveau Momentum ajoute à tout ce qui précède un radar de stationnement arrière , des rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement avec éclairage du sol, un étecteur de pluie, une connexion Bluetooth® pour téléphone portable, un système audio Volvo High Performance (radio RDS, CD MP3 et WMA 4 x 40W, 8 HP, écran couleur 5’’, prises auxiliaire et USB dans l’accoudoir avant), des jantes alliage Argent Mat 17’’, un système de fixation de bagages multifonctions dans le coffre (patères + sangle élastique + volet rabattable) et, pour le plaisir des yeux, un combiné d’instruments cerclés d’aluminium, des incrustations en aluminium brossé et des inserts en aluminium sur le volant. L’ensemble de ces équipements représente un avantage client de 1.030 €.
Apparue au mois de septembre 2010, la finition R-design accentue le look déjà sportif de la S60. Pour 2.950 € de plus que la finition de base Momentum, ce niveau vous fait bénéficier d’une sellerie R-design alliant Cuir et Flex-Tec, d’un volant sport en suir perforé, de pédales en aluminium, du même système audio que sur Momentum mais avec un écran couleur de 7’’ et un lecteur de DVD audio (MP3 et WMA) et vidéo ainsi qu’un système de navigation RTI avec cartographie Europe et information trafic.
Visuellement, les S60 R-design se reconnaissent à leur châssis sport qui abaisse la voiture de 15 mm, à leurs jantes alliage Diamant/Anthracite de 18’’, à leurs coques de rétroviseur Argent et à leur double sortie d’échappement chromée.
Facturée 2.700 € de plus que la finition Momentum mais offrant un avantage client de 1 .225 €, le niveau Summum se reconnaît à ses phares soulignés d’un insert chromé. Des phares directionnels actifs bi-Xénon font leur apparition tandis que l’habitacle bénéficie d’une sellerie cuir et d’un siège conducteur à réglages électriques.

Coiffant la gamme, le niveau Xénium impose un surcoût conséquent de 4.880 € par rapport à la finition Summum... mais un avantage client de 1.635 €. Les Volvo S60 Xénium (de 37.580 à 52 480 €) « offrent » ainsi en plus un toit ouvrant électrique transparent, un siège passager à réglages électriques, des sièges avant chauffants, un radar de stationnement avant, une caméra de recul et de quoi combler les plus paranos avec une alarme Volvo Guard et un verrouillage voiturier condamnant la boîte à gants et le coffre.
Le niveau Xénium donne toutefois accès à des équipements beaucoup moins anecdotiques et beaucoup plus innovants, comme le régulateur adaptatif de vitesse et de distance ACC avec fonction «embouteillage» (fonction embouteillage disponible uniquement avec une boîte de vitesses automatique), la surveillance anti-angle mort BLIS, l’alerte vigilance conducteur DAC, l’alerte de franchissement de ligne LDW et, surtout, le système de détection des piétons avec freinage automatique à pleine puissance... une grande première qui permettra de faire face à la toute récente permission accordée aux piétons de se jeter sous vos roues, même en dehors des passages cloutés.
Précisons que cet équipement est disponible sur les autres versions en option à 1.800 € (sauf Kinétic) ou inclus dans un Pack Aide à la Conduite facturé 1.990 € (sauf Kinétic) incluant la surveillance d’angle mort, l’alerte vigilance conducteur, l’alerte de franchissement de ligne et le régulateur adaptatif de vitesse et de distance.
A tout cela s’ajoute de très, très nombreuses options et autant d’accessoires qu’il serait fastidieux de tous citer ici.
Mentionnons néanmoins le châssis actif à suspensions pilotées offrant trois modes de réglage (Confort, Sport et Advanced) disponible sur toutes les finitions sauf Kinetic (1.500 €), l’assistance de direction assistée asservie à la vitesse avec trois modes de réglages (basse, moyenne et haute) et facturée 500 € et, pour les incorrigibles fumeurs, le bien nommé Pack fumeur qui pour 50 € enrichit l’habitacle de deux cendriers (un à l’avant , l’autre à l’arrière) et d’un allume-cigare.
MOTORISATIONS
Quatre, cinq et six cylindres... Ou de 119 à 231 g/km de CO2

Le downsizing, pratique consistant à réduire la cylindrée des moteurs afin de limiter leur consommation tout en conservant les mêmes valeurs de couple est de puissance, est dans l’air du temps et la Volvo S60 n’échappe pas à la règle.
En Diesel, le cinq cylindres 2,4D de la version précédente cède ainsi la place à un 2,0 l baptisé D3, un quatre cylindres qui délivre exactement la même puissance (163 ch) mais un couple sensiblement supérieur (400 Nm à partir de 1.400 tr/min contre 340 Nm à 1.750 tr/min précédemment).
Même politique dans la gamme essence qui voit tous les 5 cylindres essence remplacés par des quatre cylindres turbo à injection directe d’origine Ford, deux 1,6 l (T2 de 150 et 180 ch) et un 2,0 l (T4 de 203 ch et T5 de 240 ch).
Les deux plus grosses motorisations, le cinq cylindres Diesel 2,4 l D5 de 205 ch et le six cylindres en ligne turbo essence T6 de 304 ch, ont été maintenus, non sans avoir reçu quelques modifications visant à en améliorer le rendement.
Enfin, en avril 2011, la palette des motorisations s’est enrichie d’une motorisation « verte », un 1,6 l de 115 ch et 270 Nm de couple maxi, associé à une boîte manuelle 6 vitesses optimisée et équipé d’un Stop & Start et d’un dispositif de récupération d’énergie qui recharge la batterie dès que le conducteur lève le pied de l’accélérateur ou freine. Il en ressort une consommation moyenne normalisée de 4,5 l/ 100 km et des rejets de CO2 de 119 g/km. Les S60 ainsi équipées portent l’appellation DRIVEe et leurs tarifs s’échelonnent de 27 900 € à 37 580 € en fonction du niveau de finition.
Notre voiture d’essai était un peu moins « écolo » puisqu’elle était motorisée par le D3 de 163 ch associé à une boîte automatique Geartronic 6 à six rapports. Une excellente union qui permet de profiter en douceur du couple conséquent du 2,0 l turbodiesel et qui fait oublier la plage d’utilisation relativement restreinte des macaniques carburant au gazole. L’agrément procuré par cette boîte auto se paie cependant par une consommation normalisée « Euromix » qui passe de 5,3 à 5,9 l/100 et des rejets de CO2 en hausse sensible (154 g/km au lieu de 139 g/km avec la boîte manuelle).
COMPORTEMENT ROUTIER
Quand le dynamisme s’ajoute au confort et à la sécurité

Même sans l’option suspension pilotée, la Volvo S60 se montre aussi confortable que souveraine sur la route. Equipée de bras de suspensions plus rigides et de suspensions plus fermes que par le passé, bien posée sur la route grâce à la largeur de ses voies et particulièrement bien guidée par une direction dont la démultiplication a été réduite de 10 %, la S60 s’accroche à la route, attaque les courbes avec une rare précision et accepte les brusques changements d’appui sans broncher et sans jamais accuser de prises de roulis excessive.
Cela étant dit, la Volvo S60 entend rester avant tout une voiture sécurisante et son ESP aura tôt fait de juguler la moindre apparition d’une quelconque petite dérive.
La S60, même si elle est, comme l’affirme ses concepteurs, la Volvo la plus dynamique jamais construite (c’est vrai !), donnera donc sa pleine mesure entre les mains d’un conducteur « propre » sachant enrouler les courbes sans brusquerie et en soignant ses trajectoires.
A RETENIR

● la plus dynamique des Volvo
● la plus « sécuritaire » aussi
● une version Diesel « verte »
Les plus
Ligne particulièrement réussie
Bonne habitabilité à l’avant comme à l’arrière
Excellents sièges
Equipement généreux
Diesel coupleux
Les moins
Diamètre de braquage dû au montage transversal des 5 et 6 cylindres en ligne
Coffre un peu riquiqui
Paramétrage de certaines fonctions (assistance de direction notamment) pas très intuitives
Protection piéton uniquement de série sur la finition haute
Mise en ligne : juin 2011
D.Allignol