Immobilier : les travaux comme facteur limitant d'achat

Le marché de l’immobilier dépend principalement d’un seul facteur, qui est le bon vouloir des acheteurs potentiels. Celui-ci, en berne depuis quelques années, fait état d’une baisse dans le prix des biens, ainsi que dans les volumes de transactions. Les conditions ont donc été créées, au niveau du crédit notamment, pour inciter à l’achat. Les travaux demeurent un point bloquant.

En ce qui concerne l’achat immobilier, l’organisme TNS Sofres indique qu’une majorité de la population sondée (52%) rechigne à acquérir un bien si les travaux sont conséquents. Un logement récent sera privilégié par 26% de l’échantillon pour éviter ce risque. La principale raison de ce refus est d’ordre budgétaire à 52%, ensuite vient l’aspect logistique et organisationnel des travaux avec 40%.

En cas d’acquisition d’un bien immobilier, des travaux de rénovation sont parfois nécessaires pour remettre le logement en état, et aux normes. L’enveloppe moyenne attribuée à ce chantier immobilier est estimée à 29 000 euros. Ce chiffre est le résultat d’une enquête, pour une surface au sol de 100 m2. La moyenne a été établie entre les régions Île-de-France et Midi-Pyrénées.

Les conditions relatives au crédit immobilier ont pourtant créé un climat favorable, non seulement à l’achat, mais aussi à des travaux si nécessaire. Le prêt à taux zéro est l’exemple principal de mesures visant à renouveler le parc immobilier en France. En outre, il est possible de consolider dans le prêt le montant des travaux, ce qui réduit par contre le capital disponible pour l’achat.

Les travaux, malgré les mesures mises en place par le gouvernement, demeurent un frein à la relance du marché immobilier. C’est ce que révèle l’institut TNS Sofres, avec plus de la moitié des gens qui ne veulent pas se lancer dans un gros chantier. Le montant moyen de la facture de la rénovation est élevé, de l’ordre d’environ 30 000 euros, ce qui représente une part conséquence de l’investissement.