Logements : l'immobilier neuf est toujours maussade en France

Selon les chiffres du ministère du Logement, publiés le 30 décembre dernier, l’immobilier neuf est toujours déprimé en France. Au mois de novembre, les mises en chantier ont chuté de 4,7 %, à 81 112 logements. Sur douze mois, elles passent sous la barre symbolique de 300 000, à 299 199 unités en France. Le recul sur douze mois est de 11,4 %.

Ainsi, l’on réalise que le secteur de la construction est très loin de l’objectif de 500 000 logements par an établi par François Hollande durant son quinquennat. À en croire le ministère, les logements individuels ordinaires sont plus impactés par cette baisse, soit -16,8 %, à 32 675 unités. Les habitations collectives, elles, enregistrent une hausse de 6,4 %, avec 41 387 unités mises en chantier en France. Les résidences pour touristes, étudiants et seniors résistent également à la crise et progressent de 1,9 %.

Du côté des permis de construire, un repli de 11,8 % est noté sur le trimestre, à 92 643 unités. Après une brève augmentation en août et septembre, la chute reprend le dessus en France. Tous les secteurs du marché sont touchés par cette baisse du taux de permis de construire. Les logements individuels baissent de 10,5 %, à 38 694 unités, tandis que les collectifs reculent de 16,3 %.

Selon la Fédération française du Bâtiment (FFB), cette chute sera de 4,3 % en volume de logements au lieu des 0,4 % prévus à la fin de 2013. Ce déclin est dû à de nombreux facteurs dit la Fédération. Elle blâme une économie déprimée au second trimestre en France ou encore le blocage de plusieurs permis de construire à l’été. Les « profondes transformations pas toujours bien maîtrisées par les pouvoirs publics de l’environnement institutionnel (taux et champ de la TVA réduite, annonce du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), etc. » sont aussi à pointer du doigt.

Enfin, le ministère indique que ce sont les logements neufs, et pas le non-résidentiel neuf qui souffrent le plus. À en croire les prévisions, cette baisse d’activité aura pour conséquence la suppression de 30 000 postes en France.