Les clients regretteront la fermeture de cet établissement culinaire, spécialiste des hotdogs arrosés de jus de papaye, à New York. C’est notamment le cas pour Peter Coleman, acteur de 28 ans, qui révèle à l’AFP qu’il va « regretter ses hotdogs à minuit ». Nicolas Gray, propriétaire des lieux, a par ailleurs expliqué que la fermeture était due à l’augmentation des loyers. Selon lui, ils devaient passer de 30 000 à 50 000 dollars.
Gray’s Papaya était devenu une référence en matière de restauration. Petits et grands y venaient pour savourer les bons hotdogs de Gray’s, surtout la formule « spéciale récession ». L’établissement a également fait son apparition dans de nombreuses séries, à l’instar de Sex and the City, et comptait parmi ses habitués, le rocker Lou Reed. Ouvert 24h sur 24h, ce lieu culte attirait les touristes en masse. D’autre part, Jeremiah Moss, un journaliste new-yorkais, s’est intéressé aux cafés, restaurants et magasins ayant fermé leurs portes à cause de l’augmentation des loyers ces dernières années. Il déclare sur son blog, Jeremiah’s Vanishing New York, que « 6.926 années d'histoire de la ville » se sont évaporées depuis 2001.
Big Nick’s, spécialiste des pizzas et des hamburgers, a également dû mettre la clé sous la porte en 2013. Les loyers devaient passer de 42 000 à 60 000 dollars mensuellement. Bleecker Bob’s Records, un magasin de disques, a aussi connu le même sort, après avoir servi 46 ans à Greenwich Village à New York.
Cette hausse exorbitante des loyers, Moss la met sur le dos de l’ancien maire Michael Bloomberg. Ce dernier a été maire pendant 12 ans et durant son mandat, New York a connu « une période de boom de l’immobilier et d’inégalités croissantes », révèle l’AFP.
Guillaume Chauvard