Dossier : Législation
A la demande du président de la République, Nicolas Sarkozy, le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), réuni par le Premier ministre, avait lancé le 13 janvier 2009, le grand chantier de la réforme du permis de conduire, une réforme indispensable constituée de trois objectifs principaux : rendre le permis moins long à passer, et faire en sorte qu’il soit plus accessible et plus sûr.
Un permis de conduire moins long
Dans près de 80 % des départements français, les délais de passage à l’examen ont d’ores et déjà été réduits à deux mois ou moins. Cette performance a été principalement obtenue grâce à trois mesures :
Un démarrage plus rapide de la formation à la conduite
● Après l’enregistrement d’un dossier en préfecture, un délai d’un mois était imposé avant de pouvoir se présenter au « code ». Ce délai a été supprimé.
● Les candidats ont désormais la possibilité de débuter leurs leçons de conduite sans avoir à attendre l’enregistrement de leur dossier en préfecture.
Signalons en passant que l’obtention du « code » reste valable trois ans, même en cas de changement de filière de formation ou de catégorie de permis.
Un permis de conduire plus accessible
L’opération « permis à un euro par jour » est bien sûr reconduite et elle bénéficie d’un renforcement de l’aide de l’Etat qui a signé une convention avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) chargée de la gestion du Fonds de cohésion sociale (FCS).
20 000 jeunes par an sur trois ans devraient bénéficier de cette convention destinée à cautionner les demandes de prêts de ceux ne peuvent obtenir la caution exigée par les établissements financiers ni de leur famille, ni d’un tiers.
Un permis de conduire plus sûr
C’était très certainement la réforme la plus attendue par les candidats !
Pour rendre le permis à la fois plus sûr et plus actuel, la réforme a touché aussi bien l’épreuve théorique générale (ETG) ou « code » que l’épreuve pratique.
● Le « code »
● La conduite
Depuis le début du mois de mai, les candidats au permis B sont « jugés », non plus sur un décompte d’erreurs mais sur un bilan de compétences. Cette nouvelle méthode s’accompagne également de l’arrivée de nouveaux critères destinés à tester aussi bien l’autonomie du candidat que son aptitude à adopter une conduite citoyenne :
Conduite accompagnée : trois nouvelles formules
A la bien connue « conduite accompagnée à partir de 16 ans », viennent s’ajouter deux nouvelles formules, la « conduite supervisée » et la « conduite encadrée ».
● « L’apprentissage de la conduite accompagnée » (AAC)
Aujourd’hui, 30 % des candidats seulement ont recours à l’apprentissage de la conduite accompagnée à partir de 16 ans ». L’assouplissement de cette formule a pour but d’atteindre le cap des 50 % d’ici 2012 :
● « La conduite supervisée »
Cette nouvelle offre concerne les plus de 18 ans.
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● « La conduite encadrée »
Cette formule est réservée aux élèves des filières professionnelles des métiers de la route (BEP, CAP de conducteur routier).
Dans le cadre de leur cursus au sein d’établissements de l’Education Nationale, les élèves passent les épreuves de « code » et de conduite, celles-ci faisant parti de leur module de formation (l’obtention du diplôme final valide l’obtention du permis de conduire).
Après accord du chef d’établissement, les élèves qui le désirent pourront peaufiner leur conduite avec un accompagnateur de leur choix.
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