Essai Renault Mégane 3 Coupé-Cabriolet 2010 : sous le soleil exactement !

Produite durant 7 ans, la première Mégane Coupé-Cabriolet a séduit plus de 170.000 clients ! Comparé aux chiffres réalisés par la Mégane Cabriolet (1ère génération) équipée d’une capote en toile (65.000 immatriculations) et par sa devancière, la Renault 19 Cabriolet (25.000 immatriculations), les ventes de la Mégane Coupé-Cabriolet ne sont donc en rien négligeables... même si elles ne représentent que 4 % de celles de la famille Mégane, Scénic compris.

Les excellents résultats commerciaux de la première Mégane Coupé-Cabriolet justifient donc le soin apporté par Renault au renouvellement de ce modèle qui fut l’un des best-sellers de la catégorie.
La nouvelle Mégane Coupé-cabriolet emprunte tout naturellement sa plate-forme aux autres Mégane, mais le remplacement d’un toit fixe par un toit escamotable (réalisé par le spécialiste du genre Karmann), a imposé l’ajout de plus de 50 kg de renforts divers pour garantir la bonne rigidité de la caisse. Comparée à l’ancienne, la nouvelle Mégane coupé-Cabriolet serait ainsi 80 % plus rigide en statique et 30 % plus rigide en dynamique, ce qui va forcément dans le bon sens en ce qui concerne la précision du comportement routier.

Avec tous ses renforts et son module de toit (110 kg !), la Mégane Coupé-Cabriolet accuse 160 kg de plus sur la balance que la berline ! Les réglages des suspensions ont donc été revus pour parvenir à un rapport raideur des ressorts / masse suspendue équivalent à celui de la berline.

Par rapport à ses concurrentes, la Mégane Coupé-Cabriolet se distingue par son immense toit en verre escamotable, agrandi pour l’occasion de 10 %. C’est aujourd’hui le toit en verre le plus grand du segment : près de 1 m2 (0,47 m2 pour le toit proprement dit et 0,5 m2 pour la lunette arrière). Son traitement sombre et ses montants noirs brillants, associés à la finition chrome satiné de l’entourage de pare-brise et de la ceinture de caisse, ne sont pas uniquement là pour faire jolis. Ils ont aussi pour rôle de créer visuellement l’illusion d’une capote souple et de « lire » le cabriolet, même en configuration coupé.

Un toit repliable « en dur » occupe beaucoup de place une fois replié dans le coffre. Pour réduire cet encombrement, nombre de coupés-cabriolets réduisent la longueur du toit en augmentant outrageusement la longueur des montants de pare-brise. Outre le fait que l’on risque de s’y cogner la tête à chaque fois que l’on accède à bord, ces immenses montants font en sorte que le haut du pare-brise « coiffe » la tête des passagers avant, gommant ainsi ce qui fait avant tout le plaisir de rouler en cabriolet. Les concepteurs la nouvelle Mégane Coupé-Cabriolet ont réussi a avancer la traverse supérieure de pare-brise de 6 cm, gommant ainsi l’effet « casquette » des pare-brises plus longs et inclinés.

Les toits en durs prenant beaucoup plus de place une fois repliés qu’une capote en toile, les coupés-cabriolets sont souvent affublés d’un gros « popotin » qui empâte leur profil. Grâce à ses 19 cm supplémentaires (par rapport à la berline) qui étirent son profil et à ses feux arrière en partie encastrés dans le panneau de coffre, la Mégane III Coupé-Cabriolet réussi à atténuer l’aspect massif propre aux voitures de la catégorie. Cela étant dit, même si son profil fait preuve d’un certain dynamisme, la nouvelle Renault joue plus la carte de l’élégance que celle de la sportivité.

Longue de 4,485 m (+ 13 cm par rapport à sa devancière), la nouvelle Mégane Coupé-Cabriolet gagne aussi 8,7 cm au niveau de son empattement. Elle mérite ainsi son appellation de coupé-cabriolet 4 places, celles réservées aux passagers arrière étant réellement utilisables par des adultes... pas trop grands quand même ! Ils y apprécieront de disposer d’un centimètre de plus pour caser leurs genoux et de pouvoir se caler le dos contre un dossier plus incliné que par le passé.
A l’avant, où la largeur aux coudes (1,466 m) est la plus généreuse du segment, les sièges disposent d’un système de mémorisation du réglage longitudinal qui permet au conducteur et au passager de retrouver la position initiale de leur siège après l’accès des passagers aux places arrière.

Trouver la meilleure position de conduite possible est un exercice particulièrement aisé grâce au volant réglable en hauteur et en profondeur et au siège conducteur ajustable en hauteur sur 7 cm (meilleure valeur sur le segment).

Le toit qui s’ouvre ou se ferme en 21 secondes laisse un espace disponible de 211 dm3 dans le coffre lorsqu’il est replié. Une contenance suffisante pour trois valises cabines côte à côte. Toit replié, le coffre se montre relativement généreux avec ses 411 dm3 et la faible hauteur de son seuil (590 mm) facilite le chargement.

Si passer de position coupé en position cabriolet (ou l’inverse) ne prend que 21 secondes, la manœuvre ne peut se faire qu’à l’arrêt et en faisant bien attention à l’espace disponible à l’arrière de la voiture. Avant de se refermer sur le toit replié, l’imposante porte de coffre bascule en effet vers l’arrière en allongeant d’un coup la voiture de... 40 cm. Gaffe !

La Mégane III Coupé-Cabriolet est proposée en trois niveaux de finition - CC, Dynamique et Privilège – et, dès le premier niveau, une certaine générosité est de mise puisque, en plus du toit en verre et de la petite vitre anti-turbulences fixe, située entre les appuie-têtes arrière, climatisation automatique bi-zone, carte Renault à télécommande avec condamnation centralisée des ouvrants et de la boîte à gants, console centrale avec accoudoir, détecteur de pluie, régulateur/limiteur de vitesse, ordinateur de bord, indicateur de température extérieure, rétroviseurs extérieurs électriques et dégivrants, radio CD MP3, projecteurs antibrouillards, lève-vitres avant/arrière électrique avec fonctionnalité « Grand Air » d’ouverture simultanée de toutes les vitres, siège conducteur et passager réglables en hauteur, volant réglable en hauteur et en profondeur, jantes alliage 16’’... sont offerts de série.

La version Dynamique permet de bénéficier en plus de jantes alliage de 17’’, d’une aide au parking arrière, d’une carte de démarrage Renault « main-libre », d’un ESP, d’une radio CD MP3 « 3D Sound By Arkamys » et d’un bornier audio numérique « Plug & Music ». La présentation de la Mégane Dynamique s’agrémente de poignées de portes chromées et l’habitacle adopte une présentation plus sportive.

La version Privilège s’offre un autre modèle de jantes alliage de 17’’ et son habitacle offre le choix entre deux ambiances, l’une beige, l’autre carbone foncé. Elle reçoit de série une aide au parking avant, un frein de parking assisté, des miroirs de courtoisie conducteur / passager rétro-éclairés, un rétro intérieur électrochrome, des rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement et un système de surveillance de la pression des pneus.

En terme de sécurité, toutes les Mégane Coupé-Cabriolet disposent d’un ABS avec répartiteur électronique et aide au freinage d’urgence, d’airbags frontaux adaptatifs, de deux airbags anti sous-marinage dans les assises des sièges avant, d’airbags latéraux bi-chambre tête / thorax /bassin d’appuie-tête avant anti coup du lapin et d’arceau de sécurité pyrotechniques à déclanchement automatique en cas d’amorce de tonneau.

Parmi les quelques options proposées, on note trois Packs Cuir (carbone foncé, rouge, beige), des jantes de 18’’, un Pack Xénon avec projecteurs bi-Xénon directionnels, un système de navigation Carminat TomTom facturé 490 € seulement et un filet anti-remous (240 €) qui éradique les turbulences... mais condamne les places arrière.

Un Pack GT Line permet de procurer un look plus sportif et des réglages châssis spécifiques aux Mégane (finition Dynamique) équipées des moteurs les moins puissants.
La Mégane 2.0 dCi 160 ch aura également à une déclinaison GT dont le développement a été assuré par Renault Sport Technologie. Au menu : châssis sport, direction plus directe, jantes de 18’’, pneus de Mégane R.S... Cette finition GT très exclusive sera également disponible avec un 2.0 TCe essence de 180 ch.

Comme sa devancière, et comme ses rivales actuelles, c’est avec des moteurs Diesel que la Mégane Coupé-Cabriolet va réaliser la plus grosse part de ses ventes. Au programme, un 1.5 dCi de 110 ch, un 1.9 dCi de 130 ch et un 2.0 dCi de 160 ch, tous équipés d’un filtre à particules.
Le 1.5 dCi de 110 ch sera le seul (pour le moment) à pouvoir bénéficier d’une toute nouvelle boîte automatique à double embrayage et six rapports baptisée EDC (Efficient Dual Clutch). Cette boîte, qui permet d’obtenir des valeurs de consommation et des rejets identiques à celles obtenues avec la classique boîte de vitesses manuelles à 6 rapports, sera disponible au mois d’avril 2010 et facturée 1.200 €.

En essence, le plus sage des moteurs proposés sur le marché français, un 1.6 16v de 110 ch, est uniquement disponible en version Bioéthanol (E85). Ce bloc est uniquement proposé avec la finition de base CC.
Le TCe 130, qui est le bloc le plus puissant de la gamme essence « normale », bénéficie des bienfaits du « downsizing » puisque, en dépit de sa cylindrée de 1.397 cm3 seulement, il développe la puissance d’un 1.8 l (130 ch) et le couple d’un 2.0l (190 Nm).

Quant au TCe de 180 ch, il sera exclusivement réservé à la Mégane Coupé-Cabriolet GT et aura donc de fortes chances d’être assez confidentiel.

Grâce à ses suspensions durcies, la nouvelle Mégane coupé-Cabriolet est moins sensible au roulis que la version précédente. N’en déduisez pas pour autant qu’elle offre un comportement routier sportif ! Très agréable à mener calmement en raison du confort que lui procure le nouveau calibrage de ses suspensions, elle devient un peu pataude dès qu’on lui impose de brusques changements d’appuis. Toujours est-il que la rigidité semble être au rendez-vous, les tremblements de la colonne de direction et de pare-brise dont affectent souvent les cabriolets dérivés de berline sont ici quasiment aux abonnés absents. Du coup, seules les très grosses irrégularités de la chaussée font apparaître quelques réactions parasites dans le volant.

On notera aussi qu’en raison très certainement du plus faible poids qui pèse sur son train avant, la Mégane Coupé-Cabriolet motorisée par le TCe 130 nous a semblé sensiblement plus agile dans les successions de virage que lorsqu’elle est équipée du 1.9 dCi 130 ch. De toute manière, en accusant plus ou moins de 1.700 kg sur la balance, nos Mégane Coupé-Cabriolet ne peuvent jouer les sportives lorsque leurs moteurs affichent des puissances inférieures à 130 ch. Il faut donc les prendre pour ce qu’elles sont, des voitures confortables qui invitent à une conduite décontractée en profitant du plaisir de rouler cheveux au vent.

• Le plus grand toit ouvrant en verre du segment
• Un habitacle lumineux même avec le toit en place
• Un excellent confort de roulage
• Une augmentation contenue des tarifs par rapport au modèle précédent

Les plus
Présentation flatteuse
Equipement généreux
Motorisations sobres

Les moins
Comportement un peu pataud
Poids (très) élevé
Toit ouvrant à manœuvrer avec quelques précautions