Comment bien acheter une moto d'occasion ?

 

L’avantage avec les motos, c’est que, contrairement aux automobiles, elles ne dissimulent pas la plupart de leurs organes mécaniques. Voilà qui simplifie grandement les quelques vérifications qui s’imposent au moment d’acheter une moto d’occasion.

 


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Comment acheter moto occaz ?
Choisissez un modèle adapté à votre gabarit… et à vos compétences
Avant de vérifier le bon état mécanique d’une moto, encore faut-il être sûr qu’elle convient idéalement à votre gabarit. Opter pour une moto haute de selle quand on mesure 1,65 m c’est l’assurance d’angoisser à chaque arrêt lorsqu’il faudra poser plus ou moins rapidement un pied (au moins !) sur le bitume.
Acheter une hypersport si l’on a besoin d’une moto destinée à une utilisation quotidienne et essentiellement citadine tient de l’hérésie. Position de conduite éreintante, caractéristiques moteur plus adaptées aux sprints sur circuit qu’aux surplaces dans les embouteillages, coûts d’entretien élevés… auront tôt fait de vous dégoûter de la moto.
Si vous êtes motard débutant et si vous disposez d’assez d’économies pour acheter une machine relativement récente, choisissez de préférence un modèle équipé de l’ABS. Même des machines d’accès de gamme comme la Suzuki Bandit 650 ou la Kawasaki ER6n, en sont aujourd’hui équipées de série ou en option… et elles sont aussi nombreuses qu’abordables en occasion.

Vérifiez la cote du modèle convoité
Pour avoir une idée relativement précise du prix à payer pour une moto d’occasion, le plus simple est bien sûr de consulter la cote qui se trouve dans tous les magazines spécialisés. Comparez également le plus possible d’annonces concernant le modèle que vous convoitez. Gardez cependant à l’esprit que, plus encore que pour les automobile d’occasion, la cote d’une moto dépend de l'état général de la machine, de son histoire, de son kilométrage, de ses équipements... mais aussi de sa cote d'amour du moment.

Evitez les motos trop fortement « kilométrées »

Alors qu’un moteur de voiture carburant au super est rarement capable de tourner à plus de 7 500 tr/min (4 500 tr/min pour un Diesel), la plupart des moteurs de motos sont capables de dépasser allégrement les 10 000 tr/min, ce qui entraîne forcément une usure plus rapide. Une moto ayant plus de 60 000 km au compteur doit donc avoir fait l’objet d’un entretien suivi. A vérifier impérativement sur son carnet d’entretien ou, à défaut, en consultant les factures des révisions et des éventuelles réparations qu’elle aura eu à subir tout au long de sa carrière. Sinon, gare aux onéreux remplacements de pièces telles que la chaîne de distribution ou le kit chaîne.
Et n’oubliez pas que tous les moteurs de motos ne « vieillissent » pas de la même manière, en raison des contraintes mécaniques qu’ils ont à subir en fonction de leur architecture. Un monocylindre s’use ainsi beaucoup plus rapidement qu’un bicylindre, ce dernier s’usant beaucoup plus rapidement qu’un quatre cylindres qui, pourtant, à des régimes de rotation plus élevés.
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Repérez les vices "évidents"
Quelques petites vérifications vous permettront bien vite de voir si la machine que vous envisagez d'acheter est saine.
  • Les bruits mécaniques : écoutez les bruits qu’émet le moteur (chaîne de distribution, soupapes...), à froid comme à chaud. Attention, sur certains moteurs, les claquements sont normaux au ralenti, notamment sur les Ducati qui sont équipées d’un embrayage à sec.
  • Le pot d’échappement : détectez les traces de rouille sur les tubes et sur les silencieux. Elles risquent à plus ou moins long terme de se transformer en autant de fissures. Et un pot neuf coûte excessivement cher !
    Contrôlez l’aspect du pot d’échappement… et la fumée qui en sort. Il est normal qu’un moteur fume à froid, mais c’est inquiétant s’il fume encore lorsqu’il est chaud ! L'intérieur de la sortie du pot d’échappement doit être brun clair. Si elle est noire, prévoyez un changement des bougies ainsi qu’un réglage des carburateurs ou de l'injection.
  • Là où y’a de la chaîne… : si quelques motos bénéficient d’une transmission secondaire par cardan (BMW, Moto Guzzi…) ou par courroie en caoutchouc (Harley-Davidson, Buell…), la grande majorité des machines présentes sur le marché font toujours appel à une bonne vieille chaîne dont il vous faudra vérifiez l'état.
    Une chaîne « correcte » ne doit pas comporter de points durs, tandis que son débattement libre, qu’on appelle la flèche, doit rester constant quand on fait tourner la roue. Attention, cette flèche qui ne doit pas être trop importante, va varier en fonction des machines. Sa valeur sera (et devra) être plus élevée sur une machine de type trail que sur une sportive en raison des plus grands débattements de la suspension arrière de la première comparée à celle de la seconde.
    Rouler avec une chaîne très usée peut être particulièrement dangereux. Si elle casse, prévoyez un bon blocage de la roue arrière. Et à 130 km/h, croyez-moi, c’est une grosse chaleur assurée ! En cas de doute, mieux vaut donc prévoir un changement préventif du kit chaîne. Comptez 150 € minimum.
  • Détectez toutes les fuites : jetez un coup d'œil sous le moteur pour repérer les éventuelles fuites d'huile. Vérifiez également que l'amortisseur arrière et la fourche avant ne suintent pas. Les tubes de plongée d’une fourche, qui sont souvent protégés par des soufflets en caoutchouc, qu’ils ne faut pas hésiter à soulever, doivent être absolument secs.
  • Vérifiez l’ensemble de la partie-cycle : contrôlez visuellement l'alignement des roues en positionnant par exemple la moto le long d’une bordure de trottoir. La machine posée sur sa béquille centrale, levez la roue avant et vérifiez que la direction ne présente pas de points durs en tournant à plusieurs reprises le guidon.
    Vérifiez l'épaisseur des plaquettes et l'état des disques. Pas de panique si les disques sont légèrement rayés. En revanche, s'ils présentent un bourrelet sur leur pourtour extérieur (on le sent en passant le doigt sur la bordure du disque), c'est qu'ils présentent une usure avancée et qu’ils sont donc à remplacer.
    Contrôlez les butées de direction qui empêche le guidon de vous coincer les doigts contre le réservoir. S’ils sont très marqués, c’est le signe d’une violente compression due à un choc violent.
    Attention aux leviers et aux sélecteurs tordus… qui peuvent fort bien avoir été redressés (trace de pinces). C'est le signe que la moto est tombée. La chute s'est peut être produite à l'arrêt ce qui n'est pas trop grave, mais redoublez tout de même de vigilance et exiger des réponses précises de la part de votre vendeur.
    Enfin vérifiez le bon fonctionnement de tous les équipements électriques (phares, appel de phare, clignotants, warning., feu stop) et n’oubliez pas, bien sûr, de contrôler l’état d’usure des pneumatiques.
Bonne route !
 



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