C’est une double mission qui attend la nouvelle Ducati Monster 696 : la première, conserver ses nombreux (et très conservateurs !) fans, la seconde faire venir à la marque une nouvelle clientèle en la convaincant qu’en dépit d’une appellation toujours aussi lourde de sous-entendus, elle est n’a rien d’une moto caractérielle… ce qui ne l’empêche pas pour autant d’avoir un sacré caractère.
Ducati France semble particulièrement confiant quant à l’esprit de conquête de la nouvelle Monster puisque l’importateur estime que 70% de ses futurs acheteurs, acquerront, grâce à elle, leur toute première Ducati.
Encore plus Monster !
De l’extrémité de ses pots d’échappement à son petit phare plat à triple optique, tout est nouveau sur la nouvelle Monster 696. Un grand coup de chapeau aux stylistes qui ont toutefois réussi à préserver le dessin inimitable de la première version tout en le modernisant et en en renforçant le côté musculeux. La nouvelle Monster est donc toujours aussi aisément reconnaissable et, quel que soit l’angle sous lequel on l’admire, elle vous interpelle par la sobriété et la pureté de ses lignes qui portent plus que jamais à son paroxysme l’esprit « naked ».
Signature de la Monster depuis sa première apparition il y a 15 ans déjà, le cadre treillis fait toujours appel à des tubes d’acier qui sont toutefois moins épais, mais de plus forte section. Ce cadre typique est relié à un bâti arrière en alu coulé et il supporte le non moins typique bicylindre en « L » qui joue toujours un rôle porteur. C’est sur la mécanique que s’ancre d’ailleurs un très beau bras oscillant composé de deux éléments, eux aussi en alu coulé. .
Le réservoir rappelle, en plus anguleux, celui de la Monster originelle. Mais ce réservoir est un faux ! Il est constitué de deux caches en plastiques qui dissimulent, en partie arrière, le vrai réservoir qui se prolonge jusque sous la selle du pilote et, en partie avant, une énorme boîte à air de 10 litres. Voilà qui explique la présence des deux jolies petites écopes grillagées qui laissent passer l’air frais dans un sens et laissent s’échapper les vocalises du bicylindre dans l’autre.
D. Allignol