Première commercialisation : mai 2009 / Date de l'essai : avril 2010.
Tout comme la mode du café-racer, celle du streetfighter est née dans le courant des années 70, 80. Mais si la première puisse ses racines en Angleterre, c’est plutôt de l’Allemagne qu’émane la seconde qui se veut beaucoup plus radicale.
Car si un café-racer n’est qu’une humble moto de tourisme transformée en pseudo-sportive à l’aide d’un échappement peashooter (silencieux à contre cône) et d’une paire de guidon bracelet, un streetfighter prend pour base une puissante moto sportive que l’on dépouille de son carénage, que l’on équipe d’un guidon plus large et un poil plus haut et que l’on repeint enfin d’une peinture de guerre la plus flashy possible. Du coup si le café-racer est gentiment rebelle, le streetfighter, lui, est carrément anar, sa vocation étant de ridiculiser, grâce à son potentiel de performance extrême, les plus excités des roadsters « naked ».
C’est donc cette démarche qu’à suivi Ducati (le mauvais goût de certaines réalisations teutonnes mis à part) pour concevoir sa redoutable Streetfighter qui emprunte ainsi à la supersportive (et défunte) 1098 son bouillant moteur et à l’actuelle 1198 son cadre en treillis tubulaire légèrement modifié pour gagner en finesse.
Reste que la Streetfighter, qui succède à la S4RS, est bien plus qu’une 1098 ou qu’une 1198 mise à nu !
D.Allignol