Essai Audi A8 4.2 quattro 2002 : une sportive en smoking

 
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Design, légèreté, électronique de pointe, dynamisme. Tels sont les quatre axes qui ont présidé à l'élaboration du navire amiral de la flotte Audi, l'Audi A8 4.2 quattro. Le résultat est plus que convaincant mais restera, hélas, réservé à quelques "happy few".  

 
 

Date de commercialisation : novembre 2002 / Date de l'essai : novembre 2002


Lancée en 1994, l' Audi A8 fut la première voiture de série équipée d'une structure en aluminium. Elle a été produite depuis à un peu plus de 100.000 exemplaires, un chiffre respectable en soi, mais qui ne correspond qu'à une bonne année de production de Mercedes Classe S ! C'est d'ailleurs cette dernière, suivie par la BMW Série 7, qui domine outrageusement le plus élitiste (et le plus lucratif !) segment de la production automobile mondiale.

 

Audi compte donc beaucoup sur la nouvelle A8 pour qu'elle réduise l'écart qui la sépare de sa rivale étoilée. La nouvelle berline Audi A8, qui n'a rien à leur envier en terme de confort, de luxe et de technologie de pointe, abat une autre carte, celle de la sportivité. Une notion qui pourrait presque paraître incongrue dans une catégorie où l'on se soucie plus de la beauté et de la senteur des cuirs que de l'aisance avec laquelle on peut avaler une enfilade de virages serrés ! 
 

 



Puce rouge LA CHASSE AU KILOS

 
Audi A8_1

1.780 kg ! La nouvelle Audi A8 n'a rien d'un poids plume, mais elle aurait certainement pesé plusieurs centaines de kilos supplémentaires si elle n'avait fait appel à cette fameuse structure en aluminium qu'elle fut la première à utiliser de série, avant d'être imitée par la petite Audi A2.

 

Cette structure, baptisée Space Frame, a été peaufinée pour perdre en poids ce qu'elle gagne en rigidité. La coque alu des premières Audi A8 était constituée de 334 éléments et pesait 249 kg. Celle de la nouvelle ne fait appel qu'à 267 éléments. Elle voit sa rigidité tortionnelle augmentée de 60% et ne pèse que 215 kg, soit deux fois moins qu'une coque traditionnelle en acier.

 

Résultat, en dépit de dimensions majorées et de l'abondance d'équipements technologiques servant aussi bien le comportement que le confort, cette voiture ne pèse que 30 kg de plus que l'ancienne. Une petite surcharge pondérale largement compensée par des puissances moteur revues à la hausse : plus 25 ch pour le V8 4.2 l et plus 20 ch pour le V8 3.7.

 



Puce rouge UN DESIGN ÉPURÉ MAIS EXPRESSIF

 
Audi A8_2

Comparée à la BMW Série 7 qui s'autorise des extravagances de style plus ou moins appréciées, la nouvelle Audi A8 reste sage. Sans ornements stylistiques superflus, elle séduit par le dynamisme de ses larges surfaces galbées aux contours parfaitement tracés. Les lignes pures et tendues traduisent le travail minutieux (soubassement caréné, intégration de la ligne d'échappement et de l'essieu arrière...) accompli pour rendre la rendre aussi aérodynamique que possible. Son coefficient de pénétration dans l'air (CX) est de 0,27, soit une réduction de 8% par rapport à sa devancière.

 

Les dimensions sont revues à la hausse, mais de très peu : 10 mm de plus en longueur, 14 mm en largeur et 7 mm en hauteur. La majoration la plus sensible se situe au niveau de l'empattement (+62 mm) ce qui permet d'offrir 23 mm de plus aux jambes des passagers arrière.  

 



Puce rouge UN CONDENSÉ DE TOUTES LES TECHNOLOGIES DE POINTE

 
Audi A8_5

La nouvelle Audi A8 bénéficie bien entendu de toutes les aides électroniques à la conduite :

  • ABS avec assistance au freinage d'urgence ;
  • différentiel autobloquant électronique ASR ;
  • contrôle électronique de stabilité ESP...

Et elle ajoute à tout cela sa transmission intégrale quattro qui lui permet de larguer ses rivales dès que la route devient glissante.

 

Mais les bienfaits de la technologie se font également sentir à l'intérieur de l'habitacle. Deux types de climatisation automatiques sont proposés :

  • la première offre des réglages distincts gauche / droite ;
  • et la seconde, proposée en option, pilote quatre secteurs distincts dans l'habitacle.

En option, l'Audi A8 peut être équipé d'un système d'ouverture des portes mains libres qui n'oblige plus à sortir la clé de sa poche. Mais cela, même une plébéienne Renault Mégane II peut vous l'offrir !

 

Alors voilà un autre "gadget" optionnel lui aussi, mais beaucoup moins commun, le "One Touch Memory". L'intrigante petite touche dorée placée sur la console centrale est en fait un capteur de champ dont les 65.000 électrodes saisissent la représentation numérique de votre empreinte digitale ou de celle des différents utilisateurs de la voiture (votre chauffeur par exemple !). Après authentification de cette empreinte, le système rappelle automatiquement un certain nombre de fonctionnalités et de réglages personnalisés (siège, rétroviseurs, volant, climatiseur, autoradio).

 

De série, l'Audi A8 reçoit un terminal MMI (Multi Media Interface) qui permet de piloter un grand nombre de fonctions que l'on visualise sur un écran couleur 16/9 extractible. Un gros bouton rotatif et quelques touches judicieusement positionnées commandent la radio, le lecteur de CD, la réception télé, le téléphone, le système de navigation et le réglage des suspensions d'une manière beaucoup plus instinctive que le trop complexe système i-Drive de la BMW Série 7.

 



Puce rouge QUELQUES LACUNES BIZARRES

 

Cette débauche de technologie rend d'autant plus surprenante l'absence de deux équipements que l'on retrouve pourtant sur des voitures de catégories bien inférieures. Les essuie-glace n'ont pas de capteurs de pluie et les phares ne s'allument pas automatiquement. Quel scandale !

 

Heureusement, les projecteurs au Xénon se rattrapent en offrant (mais en option !) un système "Code Virage" qui active à partir de 70 km/h un réflecteur supplémentaire lorsque la voiture circule en feux de croisement. A l'amorce d'un virage, les projecteurs éclairent ainsi des zones sombres jusqu'à un angle de 90° par rapport à l'axe du véhicule. Précisons encore que la montée en puissance et la baisse de l'intensité lumineuse sont progressifs pour ne pas déconcerter le conducteur... et ceux qui arrivent en face.  

 



Puce rouge DEUX V8 ESSENCE... POUR COMMENCER

 
Audi A8_6

Commercialisée au mois de novembre 2002, l'Audi A8 est proposée d'entrée de jeu avec deux V8 essence à 5 soupapes par cylindre, un 4.2 l de 335 ch et un 3.7 l de 280 ch tous deux accouplés à une nouvelle boîte automatique Tiptronic à 6 rapports qu'il est possible de commander manuellement soit par le levier placé classiquement sur la console centrale, soit par des palettes positionnées derrière le volant. Mais, solidaires de ce dernier, elles ne sont pas toujours idéalement placées pour être actionnées en courbe.

 

Plusieurs autres moteurs feront leur apparition au cours des mois qui suivent : en essence, un W12 6.0 l de 420 ch et un V6 3.0 l de 225 ch. En Diesel, l'A8 n'aura pas droit au V10 TDI de 313 réservé aux Volkswagen Phaton et Touareg et devra se "contenter" d'un V8 TDI 4.0 l de 272 ch.

 



Puce rouge L'EFFICACITÉ D'UNE SPORTIVE DANS UN CONFORT ROYAL

 
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Les deux V8 permettent sans peine d'atteindre une vitesse maximum limitée électroniquement à 250 km/h. Voilà qui n'a rien d'exceptionnel dans le segment des berlines de grand luxe. Ce qui l'est moins c'est la facilité avec laquelle il est possible d'exploiter le potentiel des nouvelles Audi.

 

Hyper stable sur autoroute, elles permettent de profiter en toute sérénité du luxe d'un habitacle par ailleurs parfaitement isolé de toutes nuisances sonores. Le confort est exemplaire grâce à des suspensions pneumatiques qui s'adaptent automatiquement aux conditions de roulage tout en limitant les effets de tangage et de roulis. Le conducteur a néanmoins le choix entre différents mode d'amortissement : automatic (garde au sol de 120 mm s'abaissant de 25 mm après avoir roulé plus de 30 secondes à plus de 120 km/h), dynamic (garde au sol de 100 mm et abaissement de 5 mm au-delà de 120 km/h), comfort (pas d'abaissement) et lift (garde au sol de 145 mm).

 

Notre Audi V8 4.2 l d'essai disposait de deux options, un châssis sport plus ferme et de magnifiques jantes de 19". De quoi la rendre un peu plus sujette à de menues trépidations à basse vitesse, mais encore plus redoutable en conduite "dynamique".

 

Sur les petites routes des Alpes italiennes, l'Audi A8 fait oublier ses 1.800 kilos et ses 5 mètres de long. Elle se balance de virage en virage sans prendre un poil de roulis et la motricité parfaite permet de souder la pédale des gaz au plancher avant même d'être sorti des épingles les plus serrées.

 

Seul le croisement de quelques poids-lourds et autre cars de tourisme nous ramènera à la raison en nous rappelant que l'Audi A8, si légère à piloter, reste une voiture dont le gabarit imposant réclame un minimum de circonspection dans de telles conditions. Mais rares seront ceux qui iront faire les fous sur une spéciale de rallye après avoir signé un chèque qui dépassera rapidement les 100.000 € en fonction des quelques options auxquelles ils n'auront su résister.  

 



Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE L'AUDI A8

 
 

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