Essai Rover Streetwise 2003 : ou l'art d'accommoder les restes !

 
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(Date de l'essai : novembre 2004)    Rien de moqueur dans ce titre qui salue tout au contraire l'inventivité et le talent des designers de la firme britannique Rover. Conçue sur la base d'une voiture âgée de 8 ans déjà, la Streetwise pourrait bien être à l'origine d'une nouvelle niche du marché.

 
 
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Le drakkar qui symbolise la marque Rover navigue en eaux troubles ! Lâchée par BMW en 2000, la firme britannique se débat depuis pour assurer sa survie. De 350.000 en 1997, ses immatriculations en Europe sont passées à 200.000 unités en 2000 pour se cantonner aux environs de 140.000 en 2003.
Voilà qui n'empêche pas les responsables de Rover de faire preuve d'un optimisme à toute épreuve. L'année 2004 verra le lancement du monstrueux coupé MG X-Power SV (de 410 à... 965 ch), de la MG ZT (une Rover 75 à roues arrière motrices animée par un V8 de 260 ch) et de la plus raisonnable City Rover, une petite citadine élaborée sur la base d'une voiture indienne, la Tata Indica. L'année suivante devraient apparaître les nouvelles Rover 25 et 45 construites sur la plate-forme raccourcie de la belle 75. Alors, en attendant ces jours meilleurs, Rover se débrouille avec les moyens du bord !
 
 
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Bien plus qu'un habile restylage
La Rover 25, qui est en fait une Honda Civic, est née en 1996. En janvier 2000, un habile restylage lui a permis de bénéficier du même regard que la grande 75 ce qui, 4 années plus tard, lui permet d'afficher encore un look assez "classieux".
C'est sur la base des versions 3 et 5 portes de cette 25 qu'a été élaborée la nouvelle Streetwise.
L'équipe de Peter Stevens, directeur du design MG (la branche sportive de Rover) a pris en compte tout l'attrait dont bénéficie actuellement le look 4x4 auprès d'une clientèle qui ne fait jamais de tout-terrain et qui se passe donc fort bien des quatre roues motrices indispensables aux "vrais" véhicules de franchissement. Les designers se sont donc attachés à concevoir une voiture au look décalé, une sorte de "baroudeuse" des villes, une Rover en sportwear en quelque sorte, à même de déjouer tous les pièges de la jungle urbaine.
Au menu, de gros boucliers enveloppants non peints, une calandre épurée avec des grilles "nid d'abeilles, des inserts en finition aluminium type "protège-carter" à l'avant et type "ski" à l'arrière, des extensions d'ailes et des baguettes latérales renforcées, des barres de toit profilées (charge maxi 65 kg) sans oublier, bien sûr, de plus grosses roues conjuguées à une hauteur de caisse rehaussée de 28 mm. De quoi grimper avec beaucoup plus d'aisance les trottoirs !
Toujours est-il que l'ensemble de ces modifications modernise radicalement, et à peu de frais, la brave Rover 25. A un point tel d'ailleurs que nombre de petites citadines s'apprêtent à suivre son sillage en se bardant d'attributs similaires, tous rattachés au domaine du 4x4. Citons en vrac, les Volkswagen Polo Fun et Lupo Crossfox, la Citroën C3 XTrem, la Fiat Panda 4x4 SUV ou encore la Smart SUV, version 4x4 de la nouvelle Forfour.
 
 
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Un habitacle légèrement modifié
A l'intérieur de son habitacle, la Streetwise bénéficie d'un traitement spécifique qui oublie volontairement les boiseries typiquement britanniques de la 25. La console centrale, qui se prolonge entre les sièges jusqu'aux places arrière, se pare d'un insert finition aluminium et intègre quelques rangements astucieux. Quant à l'instrumentation, elle adopte un fond bleu du plus bel effet. Mais c'est aux places arrière que le changement est le plus radical. Sur la version 3 portes, la traditionnelle banquette 3 places cède la place à deux sièges sports enveloppants séparés par un grand vide-poches. Cette configuration est disponible en option gratuite sur la 5 portes. De vocation plus familiale, cette dernière reçoit en effet de série la banquette 3 places que peut s'offrir, mais en option payante cette fois (200 €), la version 3 portes.
 
 
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Deux motorisations âgées mais toujours efficaces
En essence, la Streetwise laisse de côté les 1.1 l, 1.6 l et 1.8 l de la 25 pour ne conserver qu'un 1.4 l de 103 ch. Compte tenu de l'âge de ce moteur, sa puissance n'a rien de ridicule puisque Renault et Peugeot tirent respectivement 98 et 90 ch de leurs récents 1.4 l montés sur la Clio et la 206.
S'il dispose d'une injection directe et d'un turbo à géométrie fixe, le 2.0 Diesel de la Streetwise ne bénéficie pas des toutes dernières technologies à la mode, du genre common rail ou injections multiples. Ce moteur qui n'a pas bénéficié d'améliorations depuis 2000, délivre cependant 101 ch ce qui est très honnête comparée à beaucoup de turbo-Diesel nettement plus modernes qui se monteront cependant moins voraces en carburant.
De puissance sensiblement équivalentes, les deux mécaniques de la Streetwise se différencient au niveau du couple qu'ils délivrent : 123 Nm à 4.500 tr/min pour l'essence, 240 Nm à 2.000 tr/min pour le Diesel. On devine dès lors aisément que le second est beaucoup plus à l'aise pour animer une Streetwise qui pèse 100 kg de plus que la 25 dont elle dérive, et qui, en outre, impose une aérodynamique beaucoup moins favorable compte tenu de la surélévation de sa caisse.
 
 
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Deux carrosseries et deux niveaux de finition.
La Streetwise offre le choix entre carrosseries 3 ou 5 portes, toutes deux proposées en deux niveaux de finition, "base" et Pack. La version la plus accessible propose déjà un équipement généreux (voir fiche technique) mais compte tenu des tarifs contenus pratiqués par Rover, on aura tout intérêt à opter pour le niveau supérieur qui, pour un surcoût de 1.100 €, offre en plus un volant et un pommeau de levier de vitesses en cuir, un autoradio CD avec commandes au volant, deux tweeters supplémentaires à l'avant, deux appuis-tête arrière, des jantes alliage 16" (15" en tôle sur "base"), des projecteurs antibrouillard et des rétros extérieurs ton caisse électriques et dégivrants.
 
 
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Un comportement routier qui accuse un peu le poids des ans
C'est certainement sur le plan du comportement routier que la Streetwise laisse le plus transparaître une conception qui, sans être totalement dépassée, ne peut cacher très longtemps sa relative ancienneté.
Cela n'affecte en aucune manière la sécurité car la Streetwise, tant en essence qu'en diesel, fait toujours preuve d'une rassurante neutralité. Les mouvements de caisse en revanche mériteraient d'être un peu mieux contrôlés. Les prises de roulis sont en effet sensibles en courbe du fait d'un amortissement plutôt souple qui, s'il privilégie le confort, ne réussit pas à filtrer toutes les petites irrégularités de la route. Rassurez-vous, le bilan n'a cependant rien de catastrophique, la Streetwise compensant ses petits défauts par le remarquable confort de ses sièges "sport" qui assurent un excellent maintien latéral, tant à l'avant qu'à l'arrière… à condition d'opter pour la banquette 2 places.
Question performances, la Streetwise dont la vocation est avant tout citadine, ne démérite pas pour autant sur la route. Il faudra cependant s'astreindre à "tirer" sur le petit 1.4 l dont le couple haut perché et l'étagement long de sa boîte brident quelque peu les envolées. Pas de problème en revanche avec le turbo-Diesel qui, grâce à son couple généreux, permet de se dispenser d'incessants changements de rapports.
De toute manière, ce n'est pas pour "taper des temps" que l'on achètera une Streetwise. Ce sera avant tout pour son look sympathique qui fait se retourner les passants, surtout si l'on opte pour l'une des couleurs flashantes qui lui sont spécifiques. Et la preuve que ça marche, c'est que nombre de petites citadines s'apprêtent à lui emboîter le pas !
 

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Essai Rover Streetwise 2003 : ou l'art d'accommoder les restes !

Essai : Rover Streetwise. Notre spécialiste a testé pour vous la Rover Streetwise. Novembre 2004