Intentions d'achat de voitures électriques : pas de boom des ventes en vue et 2 raisons à cela

 
Recharge d'une voiture électrique
Recharge d'une voiture électrique

La baisse des intentions d’achat de voitures électriques ralentit l’essor du marché. - Photography Oxana Melis / Unsplash©



Selon une étude de Deloitte, les intentions d'achat de voitures électriques stagnent par rapport à 2023. Le prix et l'autonomie de la voiture constituent des freins majeurs faisant reculer les acheteurs.


Intentions d’achat de voitures électriques : comment la France se distingue des autres marchés

Selon un sondage en ligne effectué en octobre 2023, les intentions d'achat de voitures électriques connaissent une hausse significative en France, avec 9% des répondants envisageant ce choix pour leur prochain véhicule, comparé à 7% en 2022. Cette tendance à la hausse contraste avec d'autres marchés tels que l'Allemagne et les États-Unis, où l'intérêt et les intentions d’achat des voitures électriques semblent fléchir pour la première fois. En Allemagne, les acheteurs sont influencés par les fluctuations des incitations financières, tandis qu'aux États-Unis, d'autres dynamiques semblent être à l'œuvre. En parallèle, 41% des participants français expriment toujours une préférence pour les véhicules à moteur thermique, à essence et diesel, très polluants, tandis que 19% opteraient pour une voiture hybride rechargeable, car solution alternative au moteur 100% électrifié. Cette évolution souligne l'importance croissante des choix éco-responsables dans le paysage automobile.

Baisse du marché des VE : les solutions de Guillaume Crunelle pour relancer la dynamique

Guillaume Crunelle du cabinet Deloitte, expert du secteur automobile, offre une analyse nuancée de la situation actuelle démontrant une baisse des intentions d'achat de voitures électriques. Il souligne que le marché se trouve actuellement sur un plateau, sans atteindre des niveaux alarmants, mais présentant une dynamique modérée. Cette observation suscite des préoccupations, surtout en considérant la trajectoire nécessaire pour répondre aux objectifs de lutte contre le réchauffement climatique. Il note que bien que cela puisse sembler paradoxal pour le secteur de la voiture électrique, il est impératif d'accélérer le rythme et renforcer les intentions d’achat de voitures électriques. L'expert met en lumière la nécessité d'une transition plus rapide vers la mobilité électrique pour contribuer de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de particules fines et atteindre les engagements environnementaux.

Les subventions, clé de l'adoption des véhicules à moteur électrique face au prix élevé

Le prix des véhicules électriques demeure un obstacle majeur pour une proportion croissante de consommateurs français, avec une tendance à ne pas dépasser les 30 000 euros pour leur nouvelle voiture, marquant une augmentation de 62% en 2023 par rapport à 56% en 2022. Outre le prix, d'autres freins caractérisant la baisse des intentions d’achat de voitures électriques persistent, tels que l'autonomie limitée des batteries et le temps de recharge, soulevant des préoccupations parmi les potentiels acheteurs. L'effondrement des ventes en Allemagne au début de 2024 met en lumière un défi significatif : la dépendance aux subventions (du même type que le bonus écologique, la prime à la conversion, etc.). Selon M. Crunelle, expert du secteur, cette dynamique souligne l'importance cruciale des incitations financières pour stimuler l'adoption et les intentions d’achat de voitures électriques.

Comment l’autonomie des batteries d’un véhicule électrique influence le choix des consommateurs

Avec le lancement de modèles de véhicules à motorisation électrique dans la gamme moyenne, les prix ont connu une baisse, bien que la satisfaction des consommateurs en matière d’autonomie reste en deçà des attentes, selon les observations de Guillaume Crunelle. Malgré les efforts des constructeurs automobiles pour rendre les véhicules écologiques plus accessibles, la demande persistante de baisses de prix plus significatives crée un défi constant. D'une année à l'autre, la progression réalisée par les constructeurs est souvent éclipsée par les attentes élevées des consommateurs. Par ailleurs, une grande majorité des acheteurs exprime le désir d'une autonomie dépassant les 400 kilomètres, alignée sur celle d’un véhicule thermique, impliquant ainsi l'utilisation de batteries plus importantes et onéreuses. Cette exigence pourrait compromettre les nouvelles offres de véhicule propre, plus économique, équipé de batteries plus petites.

L’étude révèle la résistance des automobilistes

M. Crunelle met en évidence la difficulté persistante des consommateurs à abandonner des véhicules thermiques offrant des fonctionnalités excédant leurs besoins réels. Il s’agit d’une tendance inchangée au fil des années et ayant entraînée la diminution leurs intentions d’achat. Cette observation émerge d'une étude en ligne menée du 12 au 16 octobre 2023, interrogeant plus de 27 000 participants dans 26 pays, dont 1 000 en France. Les résultats mettent en lumière le défi constant de faire évoluer les mentalités face aux voitures zéro-émission. Cette perspective souligne la nécessité de travailler sur l’autonomie électrique et d'une communication efficace pour sensibiliser les consommateurs aux avantages de passer à l’électromobilité afin d’accroître les intentions d’achat de voitures électriques.


Retrouvez plus d’études sur les intentions d’achat de voitures électriques en vous abonnant à la page LinkedIn de ParuVendu.


Avec ETX / DailyUp

 

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Découvrez pourquoi les intentions d'achat de voitures electriques sont en baisse. Une étude montre que leur prix et autonomie sont des freins pour les automobilistes