Première commercialisation : janvier 2010 / Date de l'essai : avril 2010.
Design : quand la fonction dicte les formes
Pour les designers de Honda, la nouvelle VFR ne devait pas être une machine japonaise dessinée pour les européens, mais devait être une machine européenne qui conserve quelques concepts de la culture japonaise, comme le « Ma » (l’espace entre les choses) et le « Tsuya » (la manière dont un objet attire l’œil et retient l’attention).
Mais au verbiage qui se doit d’accompagner aujourd’hui les coups de crayons des designers, on préfèrera cette explication... plus explicite : centralisation des masses, maîtrise par le pilote et efficacité aérodynamique ont été à la base de la conception et c’est à partir de ces points que les formes de la VFR1200F ont évolué.
L’étroitesse de la culasse (voir § motorisation) a ainsi autorisé une « taille » très fine et une hauteur de selle raisonnable (815 mm). La recherche d’une protection maximale a dicté les formes du massif carénage ainsi que sa structure à deux « couches » superposées. Cette structure complexe permet d’exploiter les bénéfices de l’écoulement de l’air tant pour refroidir le moteur et l’alimenter en air frais que pour optimiser la stabilité de la moto à grande vitesse. Elle permet également d’évacuer la chaleur loin des jambes du pilote et du passager, ce qui est rarement le cas sur les motos intégralement carénées.
Tradition VFR oblige, le souci du détail et de la qualité est poussé à l’extrême, la touche finale étant apportée par une nouvelle technique de peinture à laquelle un vernis clair et profond confère un luxueux aspect miroir. Trois coloris sont proposés : rouge, argent et blanc.
D. Allignol