Notre dossier : Nouvelle Yamaha Super Ténéré : taillée pour les grandes évasions | Comportement et confort (6/7)

Centre de gravité bas (merci le carter sec !), pneus étroits favorisant la maniabilité, large guidon offrant un énorme bras de levier, souplesse du moteur permettant d’évoluer sans à-coups à basse vitesse, position de conduite dominante permettant de prévenir tous les pièges sont autant d’atout pour rouler sereinement en milieu urbain. Il faut juste garder en mémoire le fait, qu’avec ses valises latérales, la Super Ténéré mesure 90 cm de large. Prudence donc lors de la remontée des files ! Précisons en passant que la dépose de ces encombrantes mais si pratiques valises est particulièrement aisée, ce qui n’est pas toujours le cas !

Sur les voies rapides et sur autoroute, la stabilité est impériale et la protection est suffisante pour que moustiques et autres bestioles volantes se collent sur le pare-brise et pas sur la visière du casque. La stabilité est impériale et compteur bloqué sur un petit 140, le bicylindre ronronne tranquillement aux environs de 3.200 tr/min sur le sixième rapport. Et comme il répond instantanément dès les plus bas régime, une petite action sur la poignée des gaz suffit pour « oublier » toutes les autres choses roulantes.

Mais c’est sur les petites routes bien viroleuses du réseau secondaire que la Yamaha étonne le plus. Ses suspensions effacent les irrégularités de la route et, même une fois posée sur l’angle, trous et bosses ne parviennent pas à modifier la trajectoire que vous lui avez imposé. Là encore le grand guidon fait merveille car une seule petite poussée sur l’une ou l’autre des poignées suffit pour inscrire la machine dans les courbes ou effectuer des changements d’angle sans qu’apparaissent une quelconque sensation d’inertie.

Même s’il n’est pas particulièrement rageur en haut des tours, le moteur pousse énergiquement et, l’antipatinage aidant, c’est sans la moindre appréhension que l’on ouvre en grand sitôt passé le point de corde.
Dans les grandes descentes de col un peu bosselées, je me suis fait surprendre à plusieurs reprises par de courts blocages de la roue arrière. Le frein arrière est en effet particulièrement puissant et, l’habitude de freiner d’abord de l’arrière pour bien « asseoir » la moto avant d’attaquer le frein avant doit s’oublier ici si l’on veut profiter des bienfaits de l’ABS et du freinage couplé.

Cela étant dit, la Yamaha est une routière hyper rassurante en toutes circonstances, et hyper confortable aussi. Du coup, seuls les ravitaillements imposent la pause. Quant à votre passagère, une fois qu’elle aura réussi à enjamber les larges sacoches, elle ne pourra que se féliciter de votre choix : vision panoramique assurée par la large et moelleuse selle à double étage, repose-pied bas, larges poignées de maintien et suspensions prévenantes sont l’assurance de longues balades à deux sans la moindre récrimination.