Première commercialisation : juin 2010 / Date de l'essai : juillet 2010.
Design : la gueule de l’emploi
Réinterprétation moderne de la première Super Ténéré, la nouvelle joue à fond la carte « grosse baroudeuse » surtout dans cette exécution « First Edition » qui lui vaut de bénéficier de série d’un pack aventure composé de deux sacoches en alu (comme la BMW !), d’un sabot moteur en aluminium (indispensable à qui osera s’aventurer hors des chemins battus), d’un anecdotique kit stickers « First Edition » et d’une protection en Plexiglas des deux phares lenticulaires en provenance directe de la sportive R1. En attente d’homologation, cette protection n’était pas montée sur notre machine d’essai.
La Super Ténéré profite du carter sec de son moteur pour offrir une garde au sol conséquente de 205 mm, et si elle s’équipe de jantes à rayons, c’est parce que ces dernières sont beaucoup moins fragiles sur les gros chocs que les jantes alliage.
Carrément ventru, le réservoir qui offre une bonne contenance de 23 litres ne perturbe en rien la position de conduite en raison de son étroitesse au niveau des genoux du pilote.
Sacoches latérales (facilement) enlevées, on peut étudier la partie arrière de la machine qui, si elle contraste avec l’avant par une plus grande finesse, n’en respire pas moins la solidité avec ses renforts qui lui permettent de supporter, en usage intensif en tout-terrain, le surplus de poids des sacoches latérales chargées.
La finition est assez remarquable et le tableau de bord parfaitement lisible et hyper complet (manque juste un indicateur du rapport engagé et une commande de l’ordinateur au guidon) s’offre un look rallye-raid en parfait accord la philosophie de la moto.
Certains seront en droit de trouver la nouvelle Super Ténéré un peu massive mais, à mon humble avis, sa robuste constitution traduit à merveille sa vocation, celle d’une machine capable de passer partout avec classe... à la manière d’un Range-Rover, le pendant à quatre roues de nos (chers) trails modernes, qui peut patauger dans les bourbiers sans se départir d’une certaine élégance, même si ses lignes sont bien moins dynamiques que celles d’une sportive Aston Martin.
D. Allignol