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L'arrivée du Ford Focus C-MAX fait passer au premier plan une notion qui ne caractérisait pas jusqu'alors le segment des monospaces compacts, celle du plaisir de conduire.
Date de commercialisation : août 2003 / Date de l'essai : juillet 2003
Sept ans de réflexion ! Tout comme Volkswagen, Ford a pris son temps avant de faire son entrée dans le segment des monospaces compacts. Autant dire que le Ford Focus C-MAX, présenté en avant-première au dernier salon de Paris, était attendu comme le Messie par le Président de Ford France qui va (enfin !) pouvoir permettre à son réseau de se lancer à la conquête d'un marché particulièrement juteux. Le segment des monospaces compacts est en effet passé de 127.000 unités en 1999, à 225.000 en 2002, au point de représenter en 2003, 10,8% du marché auto total français.
Mais pour se battre avec efficacité contre des rivaux qui s'accrochent obstinément aux marches du podium des meilleures ventes, et qui ont pour nom Renault Scénic, Citroen Xsara Picasso et Opel Zafira, encore faut-il disposer de solides arguments ! Le Ford Focus C-MAX n'en manque heureusement pas, à commencer par un comportement routier qui lui permet, à juste titre nous allons le voir, de revendiquer le titre de monospace compact le plus agréable à conduire du marché.
Après avoir débuté l'étude de leur monospace compact sur la plate-forme de l'actuelle Ford Focus, les responsables de Ford ont pris la décision de tout arrêter et de repartir d'une feuille blanche. Une décision qui a retardé l'apparition du C-MAX mais qui lui permet de bénéficier d'une plate-forme inédite qui sera reprise par la prochaine berline Focus et qu'utiliseront également la Mazda3 et la future petite Volvo, deux marques appartenant aujourd'hui au géant américain.
Curieusement, Ford a délibérément laissé de côté la tendance "7 places" initiée par l'Opel Zafira, une tendance reprise aujourd'hui par le Volkswagen Touran et qui le sera, dans quelques mois, par Renault avec le lancement de la version rallongée du Renault Scénic II.
Chris Bird, directeur du design Ford Europe justifie ce choix par le fait que "la tendance sportive du C-MAX le distingue totalement des autres monospaces compacts". A mots couverts, les responsables de Ford laissent également entendre que c'est au grand Ford Galaxy que revient la mission de jouer les "transports de troupes".
Libérés de l'obligation de concevoir un habitacle à même de recevoir une troisième banquette, les designers de Ford ont pu conférer au Ford Focus C-MAX des lignes particulièrement dynamiques, beaucoup plus élancées en tout cas que celles du très pragmatique Touran de Volkswagen.
Haut de 1,595 m seulement (1,652 m pour le Touran), le Ford Focus C-MAX est donc, et de loin, le plus bas de son segment. Sa ceinture de caisse plongeante vers l'avant s'oppose à un pavillon qui, dès le montant central, plonge, lui, vers l'arrière. Voilà qui lui confère une allure résolument "sport" et, en plus, la meilleure aérodynamique de son segment.
Séducteur dehors, le Ford Focus C-Max l'est également dedans. Malgré sa faible hauteur, son habitabilité n'est absolument pas sacrifiée, d'abord parce qu'il est le large du segment et, d'autre part, parce que la garde au toit n'a rien de ridicule que ce soit à l'avant ou à l'arrière. Un résultat obtenu par des sièges dont la hauteur d'assise se situe à mi-chemin entre berlines et monospaces classiques.
A l'avant le conducteur bénéficie ainsi d'une position de conduite, certes légèrement surélevée, mais tout à fait comparable à celle que peut offrir une voiture normale. A l'arrière, les passagers sont également choyés. Oublions vite le siège central, plus étroit que les autres, pour nous concentrer sur les deux sièges latéraux. Ce sont eux, en effet, qui permettent au Ford Focus C-MAX de se distinguer en terme de modularité... à condition de laisser de côté la finition de base Ambiente qui se contente de trois sièges arrière rabattables et, bien sûr, déposables.
Après avoir fait coulisser le dossier du siège central vers l'arrière et relevé son assise, on dégage un espace qui permet aux sièges côté droit et côté gauche de coulisser en diagonale ce qui les rapproche du centre du véhicule. Les deux passagers gagnent six centimètres de plus en largeur aux épaules mais aussi, et surtout, 10 cm supplémentaires pour leurs jambes. De quoi voyager en "Business Class" ou se croire dans le plus confortable des cinémas en visionnant le film projeté sur l'écran du lecteur DVD implanté au plafond. Ne rêvez pas trop vite, c'est une option, mais cela nous amène tout naturellement à parler de l'équipement, domaine dans lequel le Ford Focus C-MAX ne fait pas montre d'avarice.
Le Ford Focus C-Max reprend les appellations de finitions communes à l'ensemble de la gamme Ford. On trouve donc en entrée de gamme le niveau Ambiente qui dispose :
Le niveau intermédiaire Trend dispose en plus :
A tout cela, la finition Ghia ajoute :
Sûr de la tenue de route du Ford Focus C-MAX... et pour ne pas trop alourdir la facture, Ford ne propose l'ESP qu'en option, même sur le versions hautes les plus fortement motorisées.
Parmi les autres options, citons l'arrivée de deux nouveaux systèmes audio Sony (lecteur CD avec fonction MP3 ou chargeur frontal 6 CD) couplés chacun à huit haut-parleurs ainsi que la possibilité d'opter pour deux systèmes de navigation, l'un avec écran monochrome, l'autre avec un écran couleur à affichage haute résolution.
Toutes les finitions disposent en revanche de nombreux rangements :
La console centrale réservée à la finition Ghia comporte, sous son accoudoir relevable, un compartiment à même d'accueillir jusqu'à 12 canettes. Deux casiers sont prévus à l'arrière, le casier inférieur intégrant la prise d'alimentation pour le système multimédia disponible en option.
Enfin n'oublions pas le coffre qui, lorsque les sièges arrière et le couvre-bagage sont en place offre une contenance de 550 dm3. Elle passe à 380 dm3 lorsque les sièges sont reculés et à 1.620 dm3 lorsqu'ils sont déposés.
Comme dans une Mondeo, les plastiques retenus pour les garnitures font penser à ceux qu'utilise Volkswagen, ce qui est loin d'être une critique. L'ergonomie est particulièrement soignée et toutes les commandes tombent idéalement sous la main. C'est le cas en particulier du levier de vitesses implanté en position haute "dans" la planche de bord, ou des commandes du système audio facilement manipulables.
Tout le mobilier intérieur semble être monté avec le plus grand soin car, même chahuté sur mauvais revêtement, le Ford Focus C-MAX ne laisse échapper le moindre petit grincement parasite. Voilà qui augure d'une bonne tenue dans le temps.
Respectant en cela sa philosophie sportive, le Ford Focus C-MAX boude l'instrumentation centrale typiquement monospace. Le combiné d'instruments est donc sous les yeux du conducteur et les compteurs en rajoutent même un peu en se cerclant d'aluminium.
Le Ford Focus C-MAX inaugurera dès son lancement deux nouveaux turbodiesel mis au point en collaboration avec PSA Peugeot Citroën. Le premier, que nous n'avons pu essayer, est un 1.6 l orienté sur l'économie de consommation. Il développe une puissance maximum de 109 ch à 4.000 tr/min et un couple maximum de 240 Nm dès 1.750 tr/min. Le second moteur, davantage axé sur les performances, est un 2.0 l qui, avec ses 136 ch obtenus à 4.000 tr/min, est actuellement le plus puissant des moteurs turbodiesel à rampe commune de la famille TDCi. Son couple conséquent de 320 Nm à 2.000 tr/min le rend particulièrement réactif. Et le mot est faible !
Ces deux moteurs sont équipés d'un turbo à géométrie variable et d'un accélérateur électronique et recevront ultérieurement, en option, un filtre à particules. Ils bénéficient également de la fonction "overboost", un petit plus propre aux moteurs Diesel Ford, qui permet de bénéficier de 20 Nm de plus pendant quelques secondes histoire de faciliter les dépassements. On ne sait pas encore si ces moteurs disposeront aussi de l'overboost lorsqu'ils seront installés sous le capot des Peugeot.
Le troisième moteur est un 1.8 l essence 16 soupapes. Il équipe déjà la Mondeo mais voit sa puissance légèrement réduite et son couple optimisé. Il développe donc 120 ch à 6.000 tr/min et un couple maxi de 165 Nm à 4.000 tr/min. C'est avec un Ford Focus C-MAX ainsi motorisé que va débuter notre première journée d'essai sur un itinéraire idéalement varié dans les environs de Graz en Autriche.
Première constatation, le 1.8 16V manque si cruellement de couple à bas régime qu'il impose de faire cirer l'embrayage pour ne pas caler au démarrage. Tout rentre dans l'ordre une fois le Ford Focus C-MAX, lancé mais il faut néanmoins lui "tirer sur la gueule" pour qu'il donne le meilleur de lui même et permette de profiter de l'excellent comportement routier du Ford Focus C-MAX. Fort heureusement, la mécanique reste discrète même à haut régime.
Tout change avec le 2.0 TDCi dont nous héritons le lendemain. Littéralement transfiguré le Ford Focus C-MAX ! Signe des temps, c'est donc avec un diesel sous son capot que nous allons pouvoir pousser le monospace de Ford dans ses derniers retranchements. Avec deux fois plus de couple maxi que l'essence, obtenus qui plus est 2.000 tr/min plus bas, la moindre pression sur l'accélérateur fait bondir le Ford Focus C-MAX en avant. Dire que l'on est collé au dossier à chaque accélération serait sans doute un peu exagéré mais on n'en est pas bien loin !
C'est en tout cas avec ce moteur que l'on peut mesurer pleinement le magnifique travail réalisés par les ingénieurs chargés des liaisons au sol du nouveau Ford Focus C-MAX. Parfaitement stable sur autoroute à grande vitesse, le Ford Focus C-MAX se révèle particulièrement efficace sur les routes sinueuses. La direction électrohydraulique est d'une précision chirurgicale et l'on place les roues avant au millimètre près. Le train arrière ne se contente pas de suivre le mouvement, il participe également au placement de la voiture en lui conférant un tempérament légèrement survireur au moment de la mise en appui. Voilà qui risque de dérouter les placides conducteurs de monospaces, mais qui réjouira ceux qui savent encore ce que plaisir de conduire veut dire.
Toujours est-il que s'il fait preuve d'une vivacité étonnante pour un monospace, le Ford Focus C-MAX n'est en aucun cas piègeux. Il pardonne même beaucoup à tel point qu'il faudra carrément s'endormir à son volant pour réussir à sortir de la route. Ajoutons à cela que le roulis est parfaitement contenu et que les suspensions réalisent un parfait compromis entre confort et efficacité. Décidément, Ford autrefois si critiqué pour le comportement routier de ses voitures, est aujourd'hui l'un des meilleurs constructeurs généraliste en matière de liaisons au sol.
>> Cote - fiche technique Ford Focus C-Max 2003
>> Cote - fiche technique Ford Focus C-Max 2004
>> Cote - fiche technique Ford Focus C-Max 2005
>> Cote - fiche technique Ford Focus C-Max 2006
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>> Cote - fiche technique Ford Focus C-Max 2010
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