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Capable de transporter des bottes de foin ou des moellons, des planches de surf ou des VTT, et d'emmener toute la famille pour d'aventureuses escapades grâce à sa double cabine, le Ford Ranger sait tout faire. Mais en dépit de son look "californien", il reste avant tout un utilitaire, ce qui n'a rien de péjoratif.
Date de commercialisation : octobre 2002 / Date de l'essai : septembre 2002
Voilà pour l'aspect technique.
Voilà pour le look.
Même si le Ford Ranger est avant tout un véhicule utilitaire, Ford a mis le paquet pour qu'il ne passe pas inaperçu.
Aux Etats-Unis, le pick-up, réminiscence des chariots des pionniers, est particulièrement prisé. L'une des voitures les plus vendues aux "States" est d'ailleurs le Ford Série F qui, depuis son premier lancement, voici plus de 50 ans, s'est vendu à 26 millions d'exemplaires !
Pour Ford, le Ranger est l'héritier direct de son célèbre pick-up. Dans les faits, le pick-up Ford Ranger XLT doit pratiquement tout au Mazda B 2500 TD dont il reprend châssis, trains roulants et motorisation. Il est d'ailleurs fabriqué dans la même usine que lui, en Thaïlande.
Conçu pour être une véritable bête de somme, le Ford Ranger XLT hérite de la technologie propre aux 4x4 les plus robustes et les plus classiques. Sa cabine et son plateau reposent sur un châssis à longerons qui, à l'arrière, "bénéficie" d'un essieu rigide suspendu par d'antiques ressorts à lames.
Cette solution qui peut paraître simpliste a l'immense mérite d'autoriser le transport de très lourdes charges. Le Ford Ranger peut ainsi supporter une charge utile de 993 kg ce qui le positionne, avec le Mazda B 2500 D bien sûr, en tête de sa catégorie. Sa benne, avec une longueur de charge de 1,53 m, est aussi la plus longue dans la catégorie pick-up double cabine.
La double cabine reprend les emboutis du pick-up Mazda mais s'en distingue par une présentation beaucoup plus rock'n roll. On remarque tout particulièrement la grande calandre chromée en forme de "cage à poules", comme le dit si poétiquement le dossier de presse du Media Information Center de Ford.
L'habitacle offre la même présentation et le même confort que celui d'une berline moderne. Seule différence, la présence de deux leviers au plancher, un pour les vitesses, l'autre pour passer de 2 en 4 roues motrices et engager le réducteur qui offre une seconde gamme de vitesses courtes.
En version XLT, le Ford Ranger propose un niveau d'équipement de série très correct :
En accessoires sont disponible :
Précisons en passant qu'avec ce dernier accessoire, le Ford Ranger double cabine peut tirer une remorque de 2 200 kg.
A l'heure où les 4x4 modernes adoptent des carrosseries autoportantes et des suspensions à quatre roues indépendantes qui, soit dit en passant, limitent souvent leurs performances "off road", le Ford Ranger, on l'a vu, s'en remet à des solutions beaucoup plus classiques, comme son essieu arrière rigide à ressorts à lames pour ne citer que lui.
Le confort de roulement (surtout aux places arrière) n'est donc pas sa qualité première, surtout lorsqu'on roule à vide. Le train avant à roues indépendantes limite heureusement les dégâts et, à condition de ne pas avoir les vertèbres trop fragiles, accomplir de longues étapes à son bord n'a rien d'une punition.
Le Ford Ranger est équipé d'un 4 cylindres turbo Diesel de 2.5 l dont la modernité se limite à une culasse à 3 soupapes par cylindre et à un turbocompresseur. Pas question ici de Common Rail, c'est une très classique injection indirecte qui se charge de remplir les chambres de combustion. Au démarrage, il faut donc se réhabituer au fameux préchauffage qui n'est plus qu'un lointain souvenir pour les utilisateurs de TDi, dTi, dCi, CDi, TDdi, TDCi...
Néanmoins, grâce à sa cylindrée conséquente, le 2.5 l propulse le Ford Ranger avec une certaine énergie. Il offre de plus une plage d'utilisation conséquente ce qui n'est pas toujours le cas avec des Diesel plus modernes. La boîte de vitesse est relativement ferme mais la sélection des rapports est franche.
Avec une vitesse de pointe de 145 km/h, le Ford Ranger s 'insère sans problème dans le trafic. Sur la route son train avant est suffisamment précis pour respecter la trajectoire imposée par le conducteur. Il faut juste se méfier, sur chaussée mouillée, des éventuelles dérobades du pont arrière ce qui est tout à fait normal compte tenu de la conception de la voiture. Au bon sens du pilote de remplacer les aides électroniques à la conduite qui ne sont pas de mise ici ! Pas de problèmes en revanche sur le sec.
En tout-terrain, une fois les quatre roues motrices enclenchées, le Ford Ranger révèle toute son efficacité, la longueur de son empattement et la présence des marchepieds constituant les seuls handicaps susceptibles de freiner sa progression. En revanche, la disponibilité du moteur, la judicieuse réduction des rapports courts et le bon grip de ses pneumatiques lui permettent de progresser avec assurance sur tous les types de terrain.
D. Allignol
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