Essai Lancia Delta 2008 : une flamboyante italienne

 
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Oubliée la détonante Delta Integrale qui fit régner la terreur sur les spéciales du championnat du monde des rallyes. Au sport et à ses dures servitudes, la nouvelle Lancia Delta préfère les délices de Capoue.

 

Date de commercialisation : juillet 2008 / Date de l'essai : décembre 2008


 

Puce rouge LANCIA DELTA : SOMMAIRE

>> Conception

>> Design

>> Habitabilité

>> Equipements

>> Motorisations

>> Comportement routier

>> A retenir

 

Puce rouge CONCEPTION

 

Les sages dessous de la Fiat Bravo

 
Essai Lancia Delta 2008 (2)
 
 

Au sein du groupe Fiat, les choses sont désormais bien claires ! Fiat confirme son statut de généraliste, Alfa Romeo celui de constructeur de voitures à tendance sportive et Lancia celui de voitures typées luxe. Du coup, la nouvelle Lancia Delta rejette dans un glorieux passé les exploits de la toute première Delta qui, en version Integrale (4 roues motrices ou 4x4) et dopée par un gros turbo, fit le bonheur des amateurs de voitures (très) sportives. La Lancia Delta III, qui entend bien faire oublier la carrière en demi-teinte de la Lancia Delta II (qui n’était ni très sportive, ni très luxueuse), joue donc à fond la carte du haut de gamme « à l’italienne ».

 

Réduction des coûts de développement oblige, la Lancia Delta puise de nombreux éléments dans la banque d’organes du groupe Fiat, à commencer par sa plate-forme qui est celle, considérablement rallongée, de la Fiat Bravo. Avec 10 cm supplémentaires au niveau de son empattement (distance entre les axes des essieux avant et arrière), la nouvelle Lancia Delta mesure 4,52 m, ce qui fait d’elle la plus imposante représentante du segment des berlines familiales compactes. A titre indicatif, une Peugeot 308 se contente de 4,276 m et la nouvelle Renault Laguna 3 de 4,295 m.

 

 

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Puce rouge DESIGN 

 

Un peu « bling-bling »… super classe quand même !

 
Essai Lancia Delta 2008
 
 

Si vous faites encore partie de ceux pour qui la voiture est censée refléter votre personnalité et, en l’occurrence votre raffinement et vos goûts prononcés pour de beaux objets un peu précieux, la nouvelle Lancia Delta est faite pour vous !

 

Dessinée par le Centro Stile Lancia à Turin, la Lancia Delta mélange habilement emprunts au patrimoine de la marque et audace stylistique. Mis en relief par le volume des ailes et par une calandre imposante, emblème de la marque, l’avant souligne son dynamisme d’une vaste prise d’air inférieure et soigne son regard par des projecteurs très design, ornés d’une rangée de LED en partie basse qui restent allumés en permanence.

 

Le profil se caractérise par une ceinture de caisse haute, un montant arrière en forme de trapèze et une nervure marquée qui donne naissance à des ailes arrière intégrant de jolis feux verticaux, là encore à LED, censés être l’expression des technologies les plus avancées. Enfin, dernier détail, la classe innée de notre belle italienne est rehaussée par les moulures chromées qui s’intègrent parfaitement aux joints des vitres. Le tout nous donne une voiture « différente » qui, et c’est le moins qu’on puisse dire, ne passe pas inaperçue. Le « Vous laissez une aussi belle voiture dans la rue ? » adressé par le brave Papi qui me regardait réaliser un créneau heureusement réussi du premier coût n’est qu’une petite illustration de l’étonnement et de l’admiration que génère la nouvelle Lancia Delta. Un bon point pour elle, car rares sont aujourd’hui les nouvelles voitures qui font encore se retourner les gens dans la rue !

 

 

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Puce rouge HABITABILITÉ

 

Autant de place que dans une limousine

 
Essai Lancia Delta 2008 (5)
 
 

Grâce à son empattement géant, la Lancia Delta fait la part belle à l’habitabilité. Voilà enfin une « compacte » qui s’apprécie aussi à l’arrière !

 

La banquette fractionnable 1/3-2/3 est bien entendu rabattable mais elle coulisse aussi sur 8 cm ce qui laisse (en fonction bien sûr de la position des sièges avant) de 17 à 38 cm pour étendre ses jambes.

 

Cerise sur le gâteau, les deux dossiers de la banquette sont aussi réglables en inclinaison, ce qui garantit un confort « Pullman » aux passagers arrière. On regrettera juste le manque de relief de cette banquette, et donc son manque de maintien, surtout lorsqu’elle s’habille de cuir.

 

La même remarque prévaut pour les deux sièges avant dont le maintien est également loin d’être exemplaire. On s’en console en se disant que la Lancia Delta n’a pas pour vocation d’être bousculée sur les petites routes viroleuses de nos belles montagnes.

 

 

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Puce rouge ÉQUIPEMENTS

 

Un positionnement résolument haut de gamme

 

 
Essai Lancia Delta 2008 (6)
 
 

Un œil averti remarquera immédiatement que la Lancia Delta partage sa planche de bord avec la Fiat Bravo. Mais cet œil averti remarquera tout aussi vite que celle de la Lancia Delta « présente » mieux grâce à un choix de matériaux de bien meilleure qualité.

 

A l’exception du levier du régulateur de vitesse qui est positionné sous celui des phares et dont on peut confondre les deux interrupteurs (expérience vécue de nuit… et donc gênante !), on peut décerner un très bon point à l’ergonomie ainsi qu’à la présentation de la console centrale dont le combiné radio est bordé de petits interrupteurs joliment soulignés d’un discret éclairage bleuté faisant écho à celui qui court sur les garnitures de portes.

 

La Lancia Delta est proposée en trois niveaux de finition, Oro, Platino et Di Lusso. En raison du positionnement résolument haut de gamme de notre belle italienne, le premier niveau offre déjà de série des équipements tels que :

  • la climatisation automatique bi-zone ;
  • le régulateur de vitesse ;
  • la banquette arrière coulissante ;
  • l’autoradio CD MP3 avec commandes au volant ;
  • les rétroviseurs électriques et dégivrants ;
  • l’ordinateur de bord ;
  • les phares antibrouillard ;
  • le siège conducteur réglable en hauteur ;
  • les vitres avant et arrière électriques ;
  • ou encore le volant et le pommeau de levier de vitesses revêtus de cuir.

Pour 2 000 € de plus, le second niveau Platino ajoute à tout cela :

  • jantes alliage ;
  • vitres arrière assombries ;
  • siège passager avant réglable en hauteur ;
  • sellerie mixte cuir/Alcantara ;
  • allumage automatique des phares ;
  • capteur de pluie ;
  • rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement ;
  • radar de recul et double toit vitré et entrebâillant « Gran Luce », facturé 1 200 € en option pour le niveau « de base » Oro.

Le niveau Di Lusso (+ 3 000 € par rapport à Platino) vous permet de bénéficier :

  • d’une somptueuse sellerie cuir ;
  • d’un rétro intérieur électrochromatique ;
  • de jantes alliage de 17’’ ;
  • d’un système de navigation avec écran couleur ;
  • et d’une très belle couleur bi-ton, une spécialité Lancia qui demande, dans le cas de la Delta, six heures de préparation supplémentaire.

Avec une telle dotation, il est normal que la liste des options ne soit pas trop imposante. Parmi les petits « extras » les plus recommandables, on citera :

  • l’amortissement adaptatif (800 €) ;
  • le capteur de pression des pneumatiques (300 €) ;
  • le système de parking automatique (1 000 €) ;
  • ou encore les sièges électriques et chauffants en cuir ou en Alcantara (2 000 €).
 

 

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Puce rouge MOTORISATIONS

 

Un Diesel sobre et efficace

 
Essai Lancia Delta 2008 (1)
 
 

En essence, la Lancia Delta bénéficie d’un 1.4 l Turbo Jet « downsizé » disponible en deux niveaux de puissance, 120 et 150 ch. A noter, la finition Platino ne retient pas le 1.4 l T-Jet de 120 ch.

 

En Diesel, l’offre démarre avec un 1.6 l Multijet de 120 ch combiné à une boîte manuelle à six rapports (bonus neutre) ou à une bo^te robotisée (bonus de 700 €). Le 2.0 Multijet, dont la Delta est la première voiture du groupe Fiat a pouvoir bénéficier, développe 165 ch. Il répond aux normes Euro 5 et dispose de série, tout comme le 1.6 l Multijet, d’un filtre à particules. Les Lancia Delta les plus puissantes sont, pour le moment, les Platino et Di Lusso motorisées par un 1.9 l Diesel Twin Turbo Multijet de 190 ch dont le petit turbo fournit couple et souplesse à bas et moyens régimes et un gros pour fournir une puissance élevée à haut régime. Pour notre essai, nous nous sommes contentés du 1.6 l Diesel de 120 ch qui a de fortes chances d’être la motorisation la plus répandue.

 

Très souple, disponible dès les plus bas régime, très silencieux et sobre (6,7 l/100 km réalisé sur un itinéraire varié), ce moteur donne entière satisfaction. On ne peut en dire de même de la commande de boîte qui gagnerait à bénéficier d’un guidage plus précis.

 

 

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Puce rouge COMPORTEMENT ROUTIER 

 

Une berline confortable et sage

 
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On l’a déjà dit, la Lancia Delta est une grande bourgeoise, pas une sportive. Cela étant dit, sa conduite n’a rien d’une punition, bien au contraire. Les réglages adoptés par les suspensions ont été grandement améliorés par rapport à la Bravo qui utilise les mêmes trains roulants. Les aspérités de la route sont parfaitement absorbées grâce des suspensions souples qui jugulent pourtant efficacement les mouvements parasites de la caisse.

 

La longueur de l’empattement est le gage d’une stabilité absolue à grande vitesse. Généralement empattement long rime avec manque de vivacité. Ce n’est pas le cas de la Lancia Delta qui, sans posséder bien sûr l’agilité de sa glorieuse ancêtre, ne se vautre pas lamentablement dans les courbes serrées.

 

 

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Puce rouge À RETENIR 

 
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● La plus grande du segment des compactes
● Un style flamboyant
● Un irrésistible charme latin
● Garantie 3 ans et service VIP (voiture prise et redéposée gratuitement à domicile pour les révisions).

 

Les plus
Habitabilité géante
Banquette coulissante de série
Esthétique originale
Insonorisation

 

Les moins
Mauvaise visibilité vers l’arrière (radar de recul bienvenu !)
Levier de vitesse au guidage imprécis
Encombrement en ville
Manque de maintien des sièges avant et arrière

 

 

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Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA LANCIA DELTA

 
 

 

 

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