Essai Mégane Renault Sport 2005 : méchante... mais bien élevée !

 
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Rares sont les berlines qui autorisent une conduite (très) sportive tout en restant utilisables au quotidien. La plus affûtées des Renault Mégane II est de celles-là !

 

Date de commercialisation : décembre 2005 / Date de l'essai : novembre 2005

 
Essai Mégane Renault Sport 2005
 
 

Des boucliers avant et arrière généreusement percés pour laisser entrer… et sortir l'air, des antibrouillards "extériorisés", une double sortie d'échappement, des énormes jantes alliage de 18 pouces suffisamment ajourées pour mettre en valeur des étriers de frein largement dimensionnés…

 

Que ce soit en version "Coupé" 3 portes ou berline 5 portes, la Renault Mégane Renault Sport ne cache pas son jeu ! Elle réussit cependant à rester relativement discrète (c'est mieux par les temps qui courent !), à l'unique condition d'opter pour une couleur un peu moins "flashy" que le beau "Orange Sanguine" choisi par Renault pour son lancement.

 



Puce rouge DE DISCRÈTES RETOUCHES INTÉRIEURES

 
Essai Mégane Renault Sport 2005 (6)
 
 
  • 8 airbags (au minimum) ;
  • climatisation régulée ;
  • phares et essuie-glace automatiques ;
  • carte Renault main libre ;
  • régulateur / limiteur de vitesse ;
  • contrôle de pression des pneumatiques ;
  • volant et pommeau de levier de vitesses gainés de cuir…

La RS adopte l'équipement des Mégane haut de gamme mais y ajoute sa petite touche personnelle, sportive, cela va de soi :

  • volant "sport" avec empreintes pour les pouces ;
  • pédalier et repose-pied en aluminium ;
  • sièges avant au maintien latéral renforcé au niveau des épaules et des hanches.

Enfin, histoire d'apporter une petite touche de fantaisie dans un univers uniformément noir (ou gris foncé), les coutures sur les sièges, le volant et les ceintures de sécurité sont de couleur orange ou carbone selon la teinte de la carrosserie.

 



Puce rouge UNE SURALIMENTATION RÉUSSIE

 
Essai Mégane Renault Sport 2005 (7)
 
 

L'âme d'une sportive, c'est son moteur ! Celui de la Mégane Renault Sport dérive du 2.0 l turbo de 165 ch qui est déjà présent sous le capot de la Vel Satis et qui fera bientôt son apparition sur le Scénic II et la Mégane Coupé-Cabriolet.

 

Les modifications touchent essentiellement la suralimentation dont la pression maxi passe de 1,6 à 2 bars. Pour cela, le turbo à double entrée de type twin scroll bénéficie d'une turbine et d'un compresseur spécifiques afin d'augmenter le remplissage des cylindres et diminuer le temps de réponse. Les injecteurs sont bien entendu adaptés pour faire face au débit d'air plus important en provenance du turbo.

 

Ajoutez à cela de nouveaux pistons et un vilebrequin renforcé, et voilà la puissance qui fait un bond spectaculaire en passant de 165 à 225 ch (+ 60 ch !). Quant au couple maxi, il est de 300 Nm à 3.000 tr/min mais 90% de cette valeur est constamment disponible de 2.000 à 6.000 tr/min… ce qui en dit long sur la disponibilité de la mécanique qui peut exprimer parfaitement tout son potentiel grâce à une boîte manuelle dont les 6 rapports sont idéalement étagés. Que l'on passe de une en deux ou de cinq en six, il n'y a aucun "trou" entre des rapports très resserrés, ce qui permet d'obtenir des accélérations aussi franches que régulières.

 



Puce rouge UN TRAIN AVANT UN PEU SPÉCIAL

 
Essai Mégane Renault Sport 2005 (4)
 
 

Pour passer toute la puissance au sol, la Mégane Renault Sport peut tout d'abord compter sur une monte pneumatique particulièrement généreuse spécialement mise au point pour elle : sur ses belles jantes de 18 pouces sont montés d'excellents Continental SportContact2 qui font preuve d'un grip redoutable aussi bien sur le sec que sur le mouillé. Pour que ces pneus travaillent de la meilleure façon possible, Renault Sport Technologies a développé un train avant à pivot indépendant qui élimine les désagréments fréquemment rencontrés sur les tractions avant à puissance élevée (micro-braquages en virage serrés, mauvaise tenue de cap en ligne, réactions de couple "parasites" dans la direction…).

 

Sur la Renault Mégane RS, l'axe de pivot du train avant est totalement découplé du système d'amortissement, contrairement à un train de type McPherson classique où l'axe de pivot passe par la rotule de bras inférieur et la fixation supérieure d'amortisseur. Sans entrer plus avant dans de fastidieuses explications techniques, disons simplement que le train avant à pivot indépendant de la Mégane RS devient beaucoup moins sensible aux forces et couples appliqués aux roues motrices en phase d'accélération ou de freinage appuyé.

 

Le train arrière a lui aussi été adapté au surcroît de performances. Son essieu souple à épure programmée a gané 12% en raideur pour obtenir une maîtrise optimale du roulis en utilisation sportive. Que ce soit à l'avant ou à l'arrière, tous les éléments filtrants voient leur raideur augmenter de 22% par rapport à la Renault Mégane II et le tarage des amortisseurs a, lui aussi, été renforcé.

 



Puce rouge ET TOUJOURS CETTE "FAMEUSE" DIRECTION À ASSISTANCE ÉLECTRIQUE

 
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L'assistance électrique de direction est sans aucun doute l'un des rares points réellement critiquables sur l'ensemble de la gamme Mégane II, Scénic II y compris. On aurait donc bien aimé que, comme sur la Clio 2.0 RS, cette assistance électrique cède ici la place à une classique assistance hydraulique. Il n'en est rien !

 

Renault Sport a tout de même sérieusement planché sur la direction de la Mégane RS pour tenter de rendre son assistance électrique plus constante dans les phases de braquage. Un objectif qui semble presque atteint puisque la sensation éprouvée - tout particulièrement sur les Mégane chaussée en 17" - de passer, pour un même angle de volant, d'une assistance normale à une sur-assistance parfois déstabilisante est beaucoup plus atténuée sur la RS. En terme de précision de placement, le "feeling" n'est pas encore tout à fait le même qu'avec une bonne assistance hydraulique, mais on s'en rapproche de plus en plus !

 

Un mot encore sur la direction de la Renault Mégane RS pour préciser qu'elle dispose d'une démultiplication spécifique, son volant n'ayant besoin que de 2,7 tours pour aller de butée en butée contre 3,2 tours sur les Mégane II du reste de la gamme.

 



Puce rouge DES AIDES ÉLECTRONIQUES DISCRÈTES ET EFFICACES

 
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La Mégane Renault Sport est équipée de série d'un contrôle dynamique de stabilité (ESP) et de sous-virage Bosch 8.0 dont le seuil de déclanchement a été retardé par rapport à la Mégane II et dont les modalités d'intervention ont été adaptées à une conduite plus dynamique. Seuls ceux qui comptent emmener leur RS sur circuit regretteront que le système ne soit pas déconnectable car, sur route ouverte, l'ESP n'intervient que lorsque la dérive devient réellement alarmante. De quoi laisser au conducteur la possibilité de bien "placer" la voiture en entrée de courbe en jouant du transfert de masse.

 

La Mégane Renault Sport reçoit aussi un système anti-patinage (ASR) qui se charge d'éviter les pertes de motricité. Là encore, ce système se distingue par une entrée en action discrète qui ne donne à aucun moment l'impression de couper l'élan de la voiture… bien au contraire.

 

Dans les faits, en conduite très soutenue, seul le BAS (assistance au freinage d'urgence) nous a quelque peu gêné dans la pratique de l'indispensable talon-pointe qui permet, au moment de changer de rapport, de donner un petit coup de gaz tout en appuyant sur la pédale de frein. La BAS a alors tendance à en faire un peu trop et on se retrouve "à l'arrêt" avant d'avoir inscrit la voiture dans le virage. L'habitude aidant, on apprend à mieux doser et tout rentre dans l'ordre. On préfèrerait quand même que le freinage, d'une efficacité redoutable par ailleurs, n'aille pas au devant des désirs supposés du "pilote".

 



Puce rouge GRAND TOURISME SUR AUTOROUTE, SPORTIVE DANS LES VIROLETS

 
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Bien que beaucoup plus raide que ses "sages" petites sœurs, la Mégane Renault Sport réussit à préserver un confort de très haut niveau. Et comme le bruit du moteur est parfaitement contenu à vitesse stabilisée (et aux allures légales) sur autoroute, les plus longues étapes ne sont jamais fatigantes et permettent de profiter de l'excellente installation Hi-Fi disponible en option. Même en "enroulant" sur le dernier rapport, on dispose toujours d'une solide réserve de puissance qui permet d'effectuer des dépassements en toute sécurité. Grâce à la parfaite maîtrise de sa suralimentation, la Mégane RS donne d'ailleurs beaucoup plus l'impression d'être équipée d'un gros moteur atmosphérique que d'un "petit" 2.0 l turbo.

 

En montagne, à l'assaut de quelques cols alpins aux revêtements de qualité plus ou moins égale, la Renault Mégane RS nous a prouvé son formidable potentiel. Même sur une chaussée totalement détrempée, la motricité n'a jamais été prise en défaut et nous avons été bluffés par les vitesses de passage en courbe. Quant aux épingles très serrées, il est possible de s'en extraire en force sans avoir à rentrer la première, tant la mécanique fait preuve de disponibilité dès les plus bas régime.

 

Dès lors, et en attendant une évolution "châssis sport" d'ores et déjà en préparation, la Mégane Renault Sport mérite amplement d'entrer dans le petit clan des sportives de haut niveau dont elle est, même si elle n'est donnée, l'une des représentantes les plus abordables… De quoi la rendre plus désirable encore.

 

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Essai (novembre 2005) : rares sont les berlines qui autorisent une conduite (très) sportive tout en restant utilisables au quotidien. La plus affûtées des Renault Mégane II est de celles-là !