Conseils & Actus
Elaborée sur le base de la 307, la Peugeot 308 en corrige les rares défauts et en exacerbe les nombreuses qualités. Au final, et même si on plus affaire à une super 307 qu’à une toute nouvelle Peugeot, la 308 est l’une des plus homogènes représentantes du segment des familiales compactes.
Date de commercialisation : septembre 2007 / Date de l'essai : septembre 2007
>> Design
De nombreux emprunts à la 307
La Peugeot 307 a séduit, en six ans de carrière, plus de trois millions d’acheteurs dans le monde grâce à d’excellentes prestations routières, d’efficaces motorisations Diesel et un très bon rapport encombrement /habitabilité, magnifié un peu plus encore par une carrosserie quasiment monovolume à l’architecture semi-haute. Peugeot n’avait donc aucun intérêt à partir d’une page blanche pour concevoir celle qui la remplace désormais en prenant tout naturellement l’appellation 308.
De la 307… et de la Citroën C4, la Peugeot 308 hérite donc d’une plate-forme légèrement modifiée pour l’occasion, notamment au niveau des voies avant et arrière, élargies respectivement de 3 et de 1,6 cm. Cette modification a été imposée par une carrosserie dont la largeur a été majorée de 8,5 cm dans le double but d’augmenter l’habitabilité et la résistance aux chocs latéraux. L’empattement (distance entre les deux essieux) ne change pas et si la Peugeot 307 dépasse de 7,4 cm la 307, c’est à l’étirement de ses porte-à-faux avant (+ 4,8 cm) et arrière (+ 2,6 cm) qu’elle le doit.
L’ensemble de ces modifications améliore le niveau de sécurité passive et la 308 peut donc s’enorgueillir de ses 5 étoiles obtenues aux crash-tests EuroNCAP, là où la 307 n’en avait glané que 4. De plus, l’association des voies élargies et d’une caisse dont la hauteur a été diminuée de 1,2 cm facilite la tache des responsables châssis en abaissant le centre de gravité de 5 bons millimètres.
En ce qui concerne ses motorisations, la Peugeot 308 reprend à la 307 ses trois blocs Diesel HDi dont les deux plus puissants bénéficient désormais de série d’un filtre à particules. En revanche, nouveauté sur toute la ligne quant aux blocs essence puisque la Peugeot 308 s’offre quatre moteurs conçus et développés en coopération entre PSA Peugeot Citroën et BMW, quatre blocs (1.4 VTi 16v / 95 ch, 1.6 VTi 16v / 120 ch, 1.6e THP 16v 150 ch et 1.6e THP 16v 175 ch) d’un contenu technologique particulièrement innovant, voire totalement inédit à ce niveau de cylindrée.
Une touche appuyée de « félinité »
Les mauvaises langues diront que la Peugeot 308 n’est rien d’autre qu’une grosse 207. Et c’est vrai que la nouvelle familiale compacte de Peugeot reprend, en les accentuant même, tous les poncifs chers à la marque. Tout part d’une face avant hyper agressive dont la « bouche », plus vorace que gourmande, est surmontée d’optiques effilées qui s’étirent latéralement le long du trait de capot. L’énorme Lion qui repose sur le « nez » proéminent qui surplombe la grille de calandre est le point de départ d’un tracé en « V » élancé qui, après avoir sculpté le capot, se poursuit sur les montants du pare-brise. Ce traité confère un dynamisme certain à la 308, dynamisme qui s’accroît encore lorsque elle bénéficie du toit panoramique en verre qui assure une parfaite continuité visuelle avec le pare-brise.
Comparé à celui de la 307, le profil est également beaucoup plus sculpté tandis que la partie arrière, structurée par des lignes horizontales fortement marquées, contribue à élargir visuellement la voiture, le but recherché étant de donner l’impression que la voiture est « collée » à la route. Le bouclier arrière très enveloppant se charge d’accentuer ce sentiment, et encore plus en version haut de gamme où il s’orne d’un pseudo diffuseur percé de deux inserts chromés suggérant la présence d’énormes sorties d’échappement.
Des progrès sensibles
En prenant place à bord, on ne peut qu’être agréablement surpris par l’impression de qualité et d’espace qui se dégage de l’habitacle. Le sentiment d’espace est par ailleurs accentuée par la pente douce adoptée par une très belle planche de bord percée d’ aérateurs ronds typiquement… Audi. Une référence qui est loin d’être gratuite puisqu’elle entend prouver que la Peugeot 308 a tout fait pour se rapprocher des très hauts standards atteints par les produits de la marque allemande.
A l’avant, les sièges voient leur assise abaissée de 15 mm, ce qui génère une bien meilleure position de conduite. Leur nouveau dessin profite également aux passagers arrière qui disposent de 2,8 cm supplémentaires pour leurs genoux. La banquette arrière en place, le compartiment à bagages offre une contenance de 348 dm3 qui se situe dans la bonne moyenne du segment. La banquette arrière rabattue (il faut hélas en déposer les appui-tête pour obtenir un plancher plat), le volume du coffre passe à 1.201 dm3.
Pas pingre, la Peugeot 308 !
La Peugeot 308 est proposée en cinq niveaux de finition : deux niveaux d’entrée de gamme (Confort et Confort Pack), deux niveaux de milieu de gamme (Premium et Premium Pack) et un niveau haut de gamme (Féline) qui peut bénéficier d’une très classieuse option Cuir intégral.
Le niveau Confort, s’il est disponible avec les carrosseries 3 et 5 portes, ne donne en revanche droit qu’au plus petit moteur essence et aux deux Diesel 1.6 HDI. Ce premier niveau donne déjà droit :
L’autoradio CD est en option (380 €) tout comme les roues alliage (450 €).
Réservé à la 5 portes, le niveau Confort Pack ajoute aux équipements déjà cités :
Les roues alliage restent en option, toujours à 450 €.
Avec le niveau Premium (3 et 5 portes) viennent s’ajouter :
Les jantes 16’’ sont montées de série.
Inédit sur la berline, le toit panoramique en verre qui illumine l’habitacle est monté de série sur les Peugeot 308 Premium Pack qui ne sont proposées qu’en 5 portes. Avec cette finition, viennent également s’ajouter :
Le niveau Féline, disponible en 3 et en 5 portes ajoute à tout ce qui précède :
L’ESP est disponible en option pour 500 € sur l’ensemble de la gamme, à l’exception des modèles motorisés par les deux 1.6 turbo essence et le 2,0 HDi. Les sièges avant à réglage électriques font également l’objet d’une option (500 €) mais uniquement pour les finitions Premium Pack et Féline, cette dernière pouvant également disposer de sièges chauffants (200 €). La 308 permet également de peaufiner le confort à bord grâce à une option « vires latérales feuilletées » et la sécurité grâce au système AFIL (alerte de franchissement involontaire de ligne) inauguré par Citroën ou aux projecteurs bi-Xénon directionnels.
Des blocs essences sophistiqués, des Diesel éprouvés…
En Diesel, la Peugeot 308 reprend les blocs 1.6 et 2.0 litres qui étaient déjà montés sous le capot de la 307. Le moteur d’entrée de gamme est donc un 1.6 HDi de 90 ch qui ne consomme que 4,7 l/100 km en cycle mixte et n’émet que 120 g de CO2 au km avec un bonus écologique de 700 € à la clé. Le second 1.6 HDi, qui devrait être la motorisation la plus demandée en France, délivre 110 ch et se différencie de celui de la 307 par le montage en série d’un filtre à particules. Ses rejets de 129 g/km de CO2 donnent droit à un bonus de 200 €.
Le 2.0 HDi de 136 ch bénéficie lui aussi d’un filtre à particules de série. Puissant et coupleux, ce moteur qui fait de la Peugeot 308 une efficace grande routière se contente de 5,5 l/100 km et ne donne droit ni à un malus ni à un bonus. Alors que les deux 1.6 HDi sont associés à une boîte manuelle à 5 rapports, le 2.0 HDi s’offre les services d’une boîte 6 dont le passage des rapports se révèle beaucoup plus précis. A noter, l’arrivée programmée, et en option, d’une boîte robotisée à 6 rapports pour le 1.6 HDi de 110 ch.
En essence, la Peugeot 308 fait le plein de nouveautés avec quatre blocs, tous issus d’une collaboration entre PSA Peugeot Citroën et l’allemand BMW. Le dernier né de ces motorisations très innovantes techniquement est un petit 1.4 l VTi qui doit sa conséquente puissance de 95 ch grâce à une distribution variable en continu VVT sur l’admission et l’échappement et à un système de levée variable des soupapes d’admission. Ni bonus, ni malus pour ce bloc tout comme pour le 1.6 VTi qui bénéficie de la même technologie que le 1.4 VTi, avec à la clé une puissance de 120 ch et un couple maxi de 160 Nm dont 88 % sont disponibles dès 2.000 tr/min.
Deux 1.6 l turbo compressés baptisés THP (pour « Turbo High Pressure ») chapeautent la palette de motorisations essence. Le premier 1.6 THP délivre 150 ch tandis que le second, grâce à une injection directe et à une cartographie moteur entièrement recalibrée, développe 175 ch. En France, ce moteur n’est proposé qu’avec la finition Féline en 3 ou en 5 portes et les Peugeot 308 qui en bénéficient se distinguent par une présentation spécifique : bouclier avant plus racé, becquet arrière, assiette abaissée, volant spécifique et présence de matériaux en aluminium (pommeau de levier de vitesses, pédalier et repose-pied).
Souveraine sur la route !
En terme de comportement routier, la Peugeot 308 se positionne d’emblée parmi les meilleures élèves de sa catégorie. Profitant, par rapport à la 307, d’un centre de gravité légèrement abaissé et de voies élargies, elle est encore plus solidement campée sur le bitume que sa devancière.
En résulte une voiture hyper efficace, voire « facile » mais pas ennuyeuse à conduire pour autant. Stabilité à grande vitesse, aisance à s’inscrire en courbe grâce à un train avant incisif commandé par une direction précise et idéalement assisté, freinage aussi puissant qu’endurant, tout concourt à faire de la Peugeot 308 l’une des voitures les plus agréables à conduire et les plus sûres de son segment, l’une des plus confortables aussi grâce à des suspensions qui travaillent sur de grands débattements tout en veillant à un solide maintien de la caisse en phase de conduite dynamique. Du très, très bon travail !.
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