Honda XLV 125 V Varadero : la star des villes

La première chose qui frappe sur la nouvelle Vara, c’est bien sûr son nouveau look, qui tranche avec celui de l’ancien modèle, qui semble tout de suite vieux à côté… Normal pour un look datant de 2001 !

Pour 2008 donc, le nouveau Vara adopte des lignes plus agressives, avec une double optique à l’avant et des clignotants désormais incolores, eux aussi plus anguleux.

En fait, le carénage avant fait penser très fort au 800 VFR, la sport-GT à tout faire de la marque ailée. Il y a pire comme comparaison !

Le feu arrière est également remis au goût du jour, et est encadré par de nouveaux clignotants, eux-aussi transparents.

L’ensemble donne une impression de qualité, et le gabarit généreux de la moto ajoute au côté valorisant de cette nouvelle Varadero.

Une fois sur la moto, outre la hauteur de selle moins importante qu’elle n’en a l’air (800mm), le gabarit donne l’impression d’être sur un gros cube et non sur une petite 125.

Le nouveau tableau de bord est le premier élément qu’on remarque. La bonne surprise est qu’il est très lisible. La mauvaise, qu’il lui manque des indications, comme une jauge à essence par exemple, qui est pourtant présente sur d’autres modèles de la marque vendus moins cher !

Sinon il comporte une jauge de température, une horloge, les voyants usuels (point mort, clignotant gauche et droite, pleins phares) tandis que la partie gauche accueille le voyant de la nouvelle injection PGM-FI et le voyant de passage en réserve.

La selle creusée est confortable, et le porte-paquets de grande taille permet d’attacher un gros sac sans problème. Il manque juste un bouton d’appel de phares et des feux de détresse.

Au démarrage, on constate le premier apport de l’injection : plus besoin de mettre le starter au démarrage en hiver, elle fait ça très bien toute seule.

Les émissions sont elles aussi en baisse grâce à cette injection, ainsi que son pot catalytique et son système HECS3.

Le moteur est par contre toujours aussi creux en bas du compte-tours et ne permet pas des reprises phénoménales. En cause, son absence de changement à l’exception de l’injection. Le bicylindre date de 2001, et subit un peu le poids des ans. Par contre, dès qu’on monte à l’assaut de la zone rouge, il reprend des couleurs et révèle un caractère vraiment sympathique, qui préfère visiblement les grands espaces aux petites ruelles de la ville.

Cela ne veut pas dire que la Varadero n’est pas une bonne moto en ville, car son rayon de braquage et son train avant très rassurants sont de précieux alliés.

C’est toutefois sur route qu’elle donne toute la mesure de son talent. Elle permet même d’envisager de longues étapes d’autoroute sans fatigue, car le niveau sonore est raisonnable et ses performances très satisfaisantes (les 120 km/h sont facilement atteints sur le plat). Honda France ne s’y est pas trompé et propose une version Travel Edition équipée d’un top-case, d’un bas de carénage et d’une déco spécifique.

Malheureusement, la Varadero n’est pas donnée à 4 990 euros, mais cela ne change pas et ne l’a jamais empêché de truster la première marche du podium de sa catégorie.