Kawasaki Z 750 : changement au sommet

En 2004, quand Kawasaki a décidé d’extrapoler un 750 de son roadster à succès, le Z 1000, c’était quitte ou double. La formule a très bien marché et la marque a jeté un pavé dans la marre des roadsters sportifs avec ce modèle navigant entre deux eaux, entre petit streetfighter et gros roadster avec des capacités routières.

Il faut dire que pour beaucoup de motards, les petits 600 qui hurlent jusqu’à 14 000 tr/min, c’est amusant mais au bout d’un moment, jouer du sélecteur sans arrêt devient lassant ! Sans parler du niveau sonore enduré aux régimes les plus élevés.

Le Z 750 propose justement de faire mieux que ces petits roadsters, en étant plus coupleux et rempli qu’eux, mais aussi plus abordable à l’achat comme à l’entretien qu’un gros 1000. Et le pari est réussi !

C’est pour cela qu’en 2007, Kawasaki a revu son best-seller, sans toutefois toucher aux fondamentaux qui ont fait son succès.
Extérieurement, le Z est encore plus agressif, avec une tête de fourche plus plongeante, une mini-casquette accueillant l’instrumentation surplombant le phare et de nouvelles écopes de radiateur, inexistantes sur le modèle précédent.
La fourche inversée de 41mm de diamètre ajoute également au côté sportif du Z, et lui donne même un côté haut de gamme, la fourche inversée étant jusqu’ici l’apanage de sa grande sœur la 1000.

Le tableau de bord fait également partie des éléments retouchés dans un style plus actuel, abandonnant le compte-tours numérique pour un élément avec une aiguille classique, bien plus lisible, qui accueille également la jauge à essence.
L’écran numérique à droite affiche la vitesse, le compteur kilométriques total et le partiel, l’heure, la température… Les voyants au-dessus sont ceux des clignotants, du point mort, de l’injection et un voyant d’huile prend place tout à droite.

Grande nouveauté sur le Z, un anti-démarrage à clé codée fait son apparition. Il est vrai que cet accessoire manquait sur l’ancienne version.

Une fois en route, la Z se montre plutôt docile, et en ville le couple permet d’enrouler sur un filet de gaz sans stresser, tout en sachant que s’il fallait s’insérer dans une voie rapide ou doubler en urgence, la réserve de puissance fera le travail.

Si les 150 cm3 de plus que ses concurrentes lui permettent un meilleur confort de conduite, les chevaux sont bien là au-dessus de 10 000 tr/min. et manifestent leur enthousiasme de façon très volubile !

Malgré son poids (226 kg tous pleins faits), le Z 750 se montre très maniable, avec un bon rayon de braquage et un très bon équilibre.

Seul petit écueil, l’injection occasionne parfois des à-coups pas très agréables à la remise des gaz.

Autre mauvais côté, le peu d’aspects pratiques de la version précédente a disparu ! C’est encore pire qu’avant : il n’y a même pas de quoi mettre un antivol sous la selle passager, ce qui oblige à emmener un sac. Et les rétroviseurs, s’ils sont assez réussis esthétiquement parlant, ne permettent cependant pas une bonne vision de ce qui se passe derrière.