Copropriétaires parisiens : l'embellissement du bâtiment avant les travaux énergétiques ?

Une étude de l’Adil 75 s’est intéressée aux travaux effectués par les copropriétaires parisiens au sein de leur immeuble. Il en ressort qu’ils préfèrent plus s’atteler à l’embellissement du bâtiment que procéder aux travaux d’énergies de celui-ci. L’étude révèle que « les travaux envisagés sont tout d’abord les plus visibles », les copropriétaires parisiens étant plus attentifs à l’allure de leur immeuble. Cette attitude est plus une question de facilité de négociation en cas de revente qu’autre chose.

Selon le rapport, les travaux tels que le ravalement, la peinture de la cage d’escalier ou encore la réhabilitation du toit sont les travaux les plus plébiscités par les copropriétaires parisiens. Ce genre de tâche remporte plus de 60 % des suffrages. Quant au changement de la chaudière, la restauration de la loge de la concierge ou encore la mise en conformité de l’électricité, ils sont considérés comme des changements moins visibles. Ainsi, ils reçoivent moins de votes auprès des copropriétaires parisiens.

Du côté des économies d’énergie, l’étude constate que « 90 % des travaux réalisés ignoreraient l'objectif de performance énergétique, qui apporte pourtant un confort certain aux occupants avec, à terme, une baisse réelle des charges ». En effet, en dépit des mesures d’incitation de l’État, les copropriétaires parisiens ne sont pas vraiment motivés par la question. Selon eux, les travaux seraient onéreux.

Ainsi, l’Adil 75 constate que les aides à la rénovation énergétique ne sont pas très connues des copropriétaires parisiens. D’ailleurs, uniquement 4 % des copropriétaires parisiens se seraient tourné vers l’éco prêt à taux zéro. À en croire les statistiques, le nombre d’éco PTZ distribué à Paris l’année dernière s’élève à 38 seulement !

Quant à l’Anah, elle a accordé 9,4 millions d’euros de subventions au total, dont 2,8 millions dans la capitale. Enfin, pour encourager les copropriétaires parisiens à entreprendre les travaux, l’Adil 75 recommande de mieux les informer et de mobiliser encore plus le conseil syndical. Aussi, l’Agence suggère au gouvernement d’accorder des aides fiscales quand il s’agit de travaux obligatoires.

Avec AFPRELAXNEWS