Date de commercialisation : juin 2000 / Date de l'essai : octobre 2000
Vous aimez jouer au jeu des sept erreurs ? Si oui, placez une « ancienne » BMW Série 5 à côté d'une nouvelle... et cherchez bien. C'est très subtil ! Les « naseaux » de la calandre s'entourent d'un jonc chromé plus épais, les baguettes de protection sont peintes dans la couleur de la carrosserie, les boucliers avant et arrière sont légèrement redessinés, les clignotants et les antibrouillards sont ronds désormais, le phare principal des doubles optiques adopte un look brillant et...
Et c'est tout ! Enfin presque, car c'est à la nuit tombée que la BMW dévoile réellement un visage différent. Le phare principal (toujours lui !) est serti d'une bague à fibres optiques qui assume la fonction de veilleuse. Dans l'obscurité, ce dispositif qui démode les vieilles lampes à incandescence (dont la longévité est bien inférieure) confère à la nouvelle BMW Série 5 des yeux de rapace nocturne guettant sa proie. C'est très beau et cela impressionnera sûrement les automobilistes qui apercevront ce regard presque vivant dans leur rétroviseur
La même technologie a été adoptée également pour les feux arrière. De chaque côté, quatre diodes lumineuses rouges alimentent quatre bâtons lumineux disposés à l'horizontale. La lumière est ainsi émise de manière beaucoup plus homogène par toute la surface du feu arrière, alors que l'éblouissement est réduit.
UN HABITACLE PLUS SÛR ET TOUJOURS "CLASSIEUX"
L'intérieur de la BMW Série 5, planche de bord y comprise, se distingue par la qualité des matériaux qui le compose ainsi que par le soin extrême accordé à l'ajustage de l'ensemble de ses éléments. Aux airbags frontaux et latéraux ainsi qu'aux airbags de tête qui protègent les places avant, il est aujourd'hui possible d'adjoindre (en option) des airbags latéraux arrière couplés d'office avec des airbags intégrés aux montants arrière. Voilà qui porte à dix le nombre de coussins gonflables de sécurité disponibles sur la BMW Série 5.
Pour ajouter au bien-être de ses heureux passagers, l'habitacle bénéficie d'un nouveau capteur solaire du climatiseur automatique qui règle encore plus finement la puissance frigorifique et le débit d'air en fonction de l'ensoleillement et du rayonnement thermique.
Pour faciliter les manoeuvres de stationnement, le PDC (Park Distance Control) qui ne disposait que de capteurs de distance intégrés dans le bouclier arrière en reçoit désormais aussi dans le pare-chocs avant.
Enfin, la dernière amélioration dont bénéficie l'habitacle concerne le nouvel écran de 6,5 pouces qui sert au système de navigation, à la télévision (elle s'éteint automatiquement dès que l'on roule) et à l'ordinateur de bord. Il adopte un format 16/9 qui en rend la lecture sensiblement plus aisée.
DU NOUVEAU SOUS LES CAPOTS !
En France, 86% de la clientèle de cette berline Série 5 roule au gazole. C'est donc par le « nouveau » turbo-Diesel 3,0 l que nous commencerons la revue de détail d'une gamme moteur qui se distingue par une montée en puissance pratiquement générale pour cette voiture.
Dans les faits, le 3,0 l (2.926 cm3 très exactement) ne subit qu'un réglage différent de sa cartographie. En jouant avec ses puces électroniques, les motoristes de BMW ont très facilement réussi à faire passer sa puissance de 183 à 193 ch. Le couple, quant à lui, bénéficie de 20 Nm supplémentaires : 410 Nm au lieu de 390 Nm sur une plage de régime inchangée allant de 1.750 à 3.200 tr/min. Au passage, la 530d gagne 5 km/h en vitesse de pointe (230 contre 225 auparavant) mais se montre tout aussi frugale que la version qu'elle remplace avec une moyenne CEE de 7,1 l aux 100 km. En échange de ces généreuses prestations, la nouvelle 530d ne vous réclamera qu'un petit supplément...
En essence, les motorisations V8 disposant d'une confortable réserve de puissance, c'est sur les trois six cylindres que BMW a porté ses efforts. Signalons en passant que BMW est l'un des rares grands constructeur à ne pas avoir adopté une architecture en V pour ses six cylindres. La firme bavaroise préfère rester fidèle aux « six en ligne » beaucoup moins compacts mais qui, en raison d'un équilibrage idéal, offrent un fonctionnement plus « moelleux » que les 6 cylindres en V. Fermons la parenthèse.
En bas de l'échelle, la 520i équipée d'un 2,0 l cède la place à une 520i motorisée par un 2,2 l obtenu en jouant sur les bielles et les pistons ainsi que par un meilleur rendement d'une boîte à air améliorée. La 520i gagne ainsi 20 ch (170 au lieu de 150 ch) et voit son couple passer de 190 à 210 Nm au régime inchangé de 3.000 tr/min. Pour "quelques" euros de plus, la nouvelle 520i offre ainsi la même puissance que la 523i qui était vendue 242.000 F mais qui disparaît aujourd'hui du catalogue BMW.
Cette défunte 523i dont le 2,5 l délivrait 170 ch est donc remplacée par une 525i qui bénéficie d'un 2,5 l porté à 192 ch soit, à un cheval près, la puissance de la 528i. Cette version s'efface elle-aussi pour être remplacée par une 530i qui offre 38 ch de plus qu'elle. Avec son 3,0 l de 231 ch, la nouvelle 530i est à même de faire de l'ombre au premier V8 de la gamme qui est monté dans la 535i. Cette dernière offre 245 ch et quelques équipements supplémentaires.
TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA BMW SERIE 5
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D. Allignol