Essai Lancia Thésis 2002 : technologie et tradition

 
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La Lancia Thesis, c'est un peu comme la Renault Vel Satis. On adore ou on déteste ! Mais si ces deux berlines haut de gamme étonnent (ou choquent !) par l'originalité de leurs lignes, elles usent d'artifices bien différents pour arriver au même résultat : style totalement décalé pour la Ffrançaise, neo-classicisme porté à son paroxysme pour l'Italienne.

 

Date de commercialisation : septembre 2002 / Date de l'essai : septembre 2002



Puce rouge DES LIGNES ÉTONNANTES

 
Essai Lancia Thesis 2002 (4)
 
 

L'imposante Lancia - 4,89 m tout de même – semble en effet d'un autre âge. Ce n'est pas une critique, bien au contraire, car cela lui permet de se distinguer des allemandes aux lignes plus consensuelles (Audi A6, BMW Série 5, Mercedes Classe E) avec lesquelles elle entre en concurrence.

 

Lancia a repris la "recette" qui, dans le passé, lui a permis d’asseoir sa notoriété : associer avec harmonie l’innovation technologique à un inimitable style de vie élitiste « à l’italienne ». Massive, mais élégante, la Lancia Thesis reprend des traits rétros (haute face avant, long capot, malle surélevée façon Flaminia...) qu'elle réactualise par le mariage de lignes arrondies et d'arêtes vives.

 

Le traité de la face avant illustre parfaitement ce parti-pris. La grande calandre, les phares en losange intégrés dans des ailes sculptées aux formes amples, l'absence de pare-chocs saillant, forment un ensemble qui "oublie" la traditionnelle division horizontale en deux sections, l'une supérieure, l'autre inférieure, pour une nouvelle division verticale "aile-calandre-aile". Ce motif au style distinctif est appelé à devenir la signature des prochaines Lancia et on le retrouvera bientôt sur la remplaçante de la petite Y.

 



Puce rouge UN HABITACLE EXTRÊMEMENT RAFFINÉ

 
Essai Lancia Thesis 2002
 
 

Laine, cuir, Alcantara, boiseries authentiques, magnésium coulé... L'habitacle de la Lancia Thesis fait appel aux matériaux les plus nobles. Sur la partie supérieure de la très belle planche de bord, on remarque les bandeaux percés de multiples et minuscules perforations. Elles se chargent de diffuser "en douceur" l'air pulsé par une climatisation bi-zone (réglages séparés droite/gauche) sur la version Executive, et multi-zone sur la finition Emblema. Dans ce cas, les passagers arrière peuvent eux-aussi régler la température et la distribution de l'air sans leur "compartiment".

 

Traités comme de véritables fauteuils, les sièges offrent un remarquable confort, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière... sauf au centre où c'est la large (et dur) accoudoir qui sert de dossier. Sur les Lancia Thesis Emblema, cet accoudoir qui fait également office de trappe à skis, abrite :

  • un support porte-gobelets ;
  • une prise électrique ;
  • la commande du rideau de lunette arrière ;
  • une autre commande pour avancer le siège du passager avant ;
  • et une télécommande du système Hi-Fi Bose Sound System.

 

Très richement équipée d'origine (voir fiche technique), la Lancia Thesis peut en outre bénéficier de quelques options qui renforcent un peu plus encore son élitisme : c'est le cas par exemple des sièges Comfort qui, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière, se chargeront de chauffer, ventiler et même masser les fesses et le dos de leurs bienheureux occupants !

 



Puce rouge UNE TECHNOLOGIE INVISIBLE MAIS BIEN PRÉSENTE

 
Essai Lancia Thesis 2002 (1)
 
 

Pour monter à bord, il suffit d'effleurer les poignées des portes. Une assistance électrique se charge de les déverrouiller. Prendre place à bord ne posera ensuite aucun problème, même aux plus corpulents. Le volant remonte et le siège avant recule... avant de reprendre leur position d'origine que vous aurez pris soin de paramétrer grâce à la fonction "Lancia Personal Selection".

 

Pas besoin de clé de contact pour démarrer. Le "Keyless System" (option), qui permet à la voiture de reconnaître son propriétaire, autorise ce dernier à démarrer en actionnant un simple bouton. D'autres "douceurs" vous attendent : frein à main automatique, capteur de pluie, projecteurs automatiques sont là pour vous épargner le moindre effort inutile.

 

Omniprésente, mais toujours invisible, l'électronique se charge non seulement de votre confort mais également de votre sécurité : ABS et ESP sont de la partie, bien sûr, mais des puces se chargent également de la gestion de l'amortissement.

 

Le système "Skyhook", comme son nom l'indique, est censé procurer aux occupants le sentiment que la voiture est "accrochée au ciel". En l'espace de quelques millisecondes et de manière indépendante sur chaque roue, le Skyhook, renseigné par de multiples capteurs, sélectionne la valeur d'amortissement qui s'adapte le mieux aux conditions de marche du véhicule, charge, état de la chaussée, vitesse, réactions du conducteur... Prometteur sur le papier, reste à voir ce que tout cela donne sur la route.

 



Puce rouge SILENCE... ON ROULE !

 
Essai Lancia Thesis 2002 (3)
 
 

La Lancia Thesis est proposée avec trois motorisations essence (2.4 l / 170 ch – 2.0 l turbo / 185 ch – 3.0 V6 215 ch) et une seule motorisation turbo Diesel. Ce 5 cylindres 2.4 JTD de 150 ch, devrait être épaulé (ou remplacé ?) à l'automne 2003 par une évolution à 170 ch du même groupe. Un autre moteur turbo Diesel est également programmé pour la même date : il s'agit du 3.0 l V6 180 ch d'origine Isuzu qui équipe déjà la Renault Vel Satis et la nouvelle Saab 9-3.

 

Si le V6 essence, uniquement accouplé à une boîte automatique à 5 rapports, donne toutes ses lettres de noblesse à la Lancia Thesis, c'est avec le 2.4 JTD qu'elle sera la plus demandée sur le marché français. C'est donc avec une Lancia Thesis ainsi motorisée que nous avons le plus roulé sur l'itinéraire très varié qui nous attendait dans l'arrière pays niçois.

 

Sitôt passé le régime de ralenti, le 2.4 JTD fait vite oublier qu'il fonctionne au gazole. Sa sonorité se fait plus rauque mais reste, même à haut régime, d'une remarquable discrétion. En dépit du poids conséquent de la voiture (environ 1.800 kg !), le moteur ne donne jamais l'impression de forcer. Fonctionnant sans à-coups même à très bas régime, il bénéficie ensuite de l'aide efficace que lui apporte une boîte manuelle aux 6 rapports parfaitement étagés.

 



Puce rouge CONFORT PULLMAN... OU PRESQUE !

 
Essai Lancia Thesis 2002 (2)
 
 

A peine moins efficace que le V6 essence... et beaucoup moins gourmand, le 2.4 JTD rend la Lancia Thesis très agréable à conduire sur les grandes routes bien revêtues et, à plus forte raison, sur l'autoroute. Les grandes courbes rapides sont littéralement effacées et l'on profite pleinement du confort ouaté qui règne dans l'habitacle. Sur les petites routes bien viroleuses et bien défoncées, le tableau se gâte un peu. A sa décharge, la Thesis peut faire valoir le fait qu'elle n'a pas été conçue pour être conduite... et malmenée comme une vulgaire GTI.

 

Il faut donc composer avec un roulis qui reste assez présent en dépit de l'amortissement électronique Skyhook, et avec un train avant nettement sujet au sous-virage. Jetée avec brutalité dans les épingles, la Lancia Thesis refreine bien vite toute velléité de conduite sportive en brisant son élan sous l'action d'un ESP (contrôle électronique de stabilité) un tout petit peu trop chatouilleux.

 

Tout rentre dans l'ordre si l'on adopte une conduite "normale". La Lancia Thesis redevient alors un très agréable haut de gamme qui n'a rien à envier en terme de confort à des rivales allemandes qui la dominent sans doute en terme d'efficacité pure, mais qu'elle surclasse par la chaleur et le raffinement de son habitacle.

 



Puce rouge TOUTES LES FICHES TECHNIQUES ET COTES DE LA LANCIA THESIS

 
 

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