Dossier : Acheter une occasion

Les "mal aimées" en occasion : des affaires... à faire !

 

Trop audacieuses souvent, trop chères parfois, certaines voitures ont du mal à rencontrer le succès escompté par leur constructeur. A ces « mal-aimées », le marché de l’occasion donne une seconde chance. Et à vous aussi !

 
 

Pourquoi sont-elles si "mal aimées" ?

 

Bides, flops et autres fiascos tiennent souvent à peu de chose...

L’envie de faire différent, une campagne de pub ratée, une voiture qui ne correspond pas à l’image de son constructeur, un positionnement prix surévalué, la faute « à pas de chance »… autant de causes qui peuvent rapidement faire d’une nouvelle voiture une « mal aimée ».


Des voitures boudées en neuf... mais aussi en occasion !
Si certaines d’entre elles ont la chance de devenir, longtemps après leur lancement, des « collectors », d’autres portent encore leur croix bien après que leurs constructeurs aient décidé de jeter l’éponge.

Et si elles étaient boudées en neuf, elles continuent souvent à l’être en occasion... mais cette fois, à prix d’ami !

 



Fiat Stilo (2001-2007) : pas née le bon jour !

 
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Une voiture malencontreusement lancée le 11 septembre 2001...

Tout commence mal pour la Fiat Stilo que son constructeur qualifie fièrement de Golf à l’italienne. C’est au salon de Francfort que la nouvelle compacte de Fiat doit être présentée en grande pompe… un certain 11 septembre 2001 ! Une présentation qui sera bien évidemment totalement éclipsée par les attentats menés contre les Twin Towers de New-York.

 

Une voiture avec quelques petites faiblesses

Ce lancement raté sera suivi d’une campagne de pub dont les slogans prétentieux, du genre « Think Forward » ne peuvent masquer les faiblesses de notre Italienne :

  • lignes lourdes pour la version 5 portes (plus basse, plus élancée, la 3 portes est beaucoup plus jolie !) ;
  • finition qui est loin d’égaler celle de sa rivale germanique avouée et tarifs beaucoup trop élevés pour une Fiat, même bardée d’équipements high-tech.

 

Une fin de commercialisation honteuse

En France, la Stilo ne cessera de voir ses ventes décliner d’année en année, sa dernière année de commercialisation se soldant par une 121e place au hit-parade des ventes. La Fiat Tipo qu’elle remplaçait avait réussi, elle, à se hisser à la 15e place ! Honte suprême, même dans son pays natal, la Fiat Stilo sera devancée par une étrangère, la Ford Focus.

 

>> Lire nos Essais Fiat Stilo

 



Renault Avantime (2001-2003) : « Aftertime » pour les méchantes langues !

 
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Une voiture pour les nostalgiques du Renault Espace
Pour Renault, l’Avantime est destiné à ceux qui, à la tête d’une famille nombreuse, ont longtemps roulé en Renault Espace. Et de l’avis du constructeur, une fois leurs enfants partis, va leur rester l’envie de rouler en hauteur. D’où l’idée de ce « coupéspace » aux lignes futuristes qui, aux yeux de Renault a aussi un autre mérite, celui de donner du travail à Matra qui doit prochainement cesser la production du Renault Espace dont la future mouture va sortir de ses propres chaînes.

L'Avantime "Aftertime"

De gros problèmes de mise au point, concernant notamment l’extrême complexité de la cinématique des immenses portes, vont maintes fois repousser la commercialisation de l’Avantime que les langues les plus vipérines de la presse spécialisée vont bien vite appeler « Aftertime » !

A cela s’ajoute une finition artisanale décevante, une place mesurée à l’arrière (les responsables de Matra refuseront obstinément d’aménager un « puit » pour que les passagers arrière puissent glisser leurs pieds sous les fauteuils avant !), un seul moteur essence au lancement (un gourmand V6 PRV de 210 ch) et un prix beaucoup trop élitiste (de 237 456 à 267 630 F). Mais ce qui a sans doute contribué le plus sûrement à tuer dans l’œuf la carrière de l’originale Avantime, c’est son concept beaucoup trop décalé pour séduire la clientèle particulièrement conservatrice du segment haut de gamme.

 

>> Lire notre Essai Renault Avantime

 



Ford Scorpio II (1994-1998) : la « baleine » !

 
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Une voiture aux lignes "molles"
La toute première Ford Scorpio, lancée en 1985, avait pour mission de succéder à la Granada dans la catégorie des grosses berlines. Elle connaîtra un honnête succès jusqu’à l’arrivée de sa remplaçante en 1994. Alors que la première Scorpio se distinguait par des lignes relativement modernes, la seconde surprend par son design à l’américaine qui lui vaut d’afficher des lignes que l’on peut gentiment qualifier de molles. Avec ses yeux globuleux et son gabarit de grosse berline, la Scorpio va bien vite se voir attribuer le sobriquet de « baleine ».

 

Mais une voiture aux qualités honnêtes

La Scorpio II était cependant loin d’être une mauvaise voiture. On pouvait certes lui reprocher son habitacle étriqué compte tenu de son gabarit, mais elle était confortable et tenait fort bien la route.

Elle était animée par trois moteurs essence, (2.0 l / 136 chevaux, 2.3 l / 147 ch, V6 2.9 l 24v Cosworth / 207 ch) et par un seul bloc Diesel peu puissant mais extrêmement robuste, un 2.5 l TD de 115 ch… à rechercher en occasion si la perspective de rouler dans un gros poisson ne vous effraie pas !

 



Volkswagen Phaeton (2002) : une voiture du peuple… à 100 000 € !

 
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Une voiture avec de hautes ambitions

Ferdinand Pïech, l’orgueilleux patron d’alors de Volkswagen, entend prouver au monde entier que Volkswagen peut rivaliser dans le très haut de gamme avec Mercedes, BMW et Audi qui, soit dit en passant, appartient au groupe Volkswagen.

 

Des arguments indéniables

Sous son allure discrète de grande Passat, la Phaeton propose une finition hyper soignée (la planche de bord est magnifique !) et un équipement haut de gamme (suspensions pilotées, transmission intégrale…). La version la plus puissante, animée par un W12 6.0 l de 420 ch, dispose même de sièges arrière ventilés et massants !
Des motorisations plus « raisonnables » que l’énorme W12 sont aussi au catalogue : en essence, un V6 3.2 l de 240 ch et, en Diesel, un V10 TDI de 313 ch. Aujourd’hui, la Phaeton continue sa (discrète) carrière animée par des moteurs un peu plus dans l’air du temps : un V6 3.6 l de 280 ch, un V8 4.2 l de 335 ch et, en Diesel, un V6 3.0 l TDI de 240 ch.

Un prix rédhibitoire (en neuf)

En dépit de ses immenses qualités, la Phaeton ne connaîtra jamais le succès en Europe, et encore moins aux Etats-Unis où sa commercialisation a d’ailleurs été stoppée.

Les raisons de son échec tiennent essentiellement au fait que les acheteurs de haut de gamme n’entendaient pas investir de 70 000 à 120 000 € dans une berline frappée du populaire logo Volkswagen (en français, "voiture pour le peuple" !) alors que, pour le même prix, ils leur était possible de s’offrir une limousine frappée d’une prestigieuse étoile (Mercedes), d’une hélice symbolisée (BMW) ou de quatre anneaux entrelacés (Audi).

 

>> Lire notre Essai Volkswagen Phaeton

 



Audi A2 (2000-2005) : c'est l'alu qui a causé sa perte

 
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Audi, jaloux de la Mercedes Classe A
En dépit de son lancement pour le moins chaotique en 1998, la Mercedes Classe A réussit un véritable carton dans le segment des petites voitures « Premium ». Sans doute jaloux de ce succès, Audi décide de lancer une petite voiture tout aussi innovante, tout aussi luxueusement présentée et tout aussi chère que sa rivale à l’Etoile, l’Audi A2.

Une voiture à la pointe de la technologie...

Fidèle à la tradition maison, la petite A2 se distingue par ses technologies de pointe (et de série !) :

  • structure entièrement en aluminium ;
  • moteurs Diesel à injecteurs-pompes et contrôle électronique de stabilité ESP ;
  • système alors rarissime de série sur les petites voitures.


... Mais des motorisations trop modestes

Mais même si elle synthétise, dans 3,83 m de long, tout le savoir faire d’Audi, la clientèle de la marque n’adhère pas au concept de cette petite voiture dont les motorisations sont jugées trop modestes : en essence, un 4 cylindres 1.4 l de75 ch, suivi un peu plus tard d’un 3 cylindres 1.4 TDI de même puissance. Et 75 ch, c’est un peu juste pour la clientèle habituelle d’Audi.


... Et des réparations hors de prix
De plus, si l’A2 est chère à l’achat (à partir de 129 900 F lors son lancement), elle était également horriblement chère à réparer en raison de sa carrosserie en aluminium qui, au moindre accroc, imposait une longue immobilisation dans un centre spécialisé. Suite à des accidents plus ou moins graves, de nombreuses A2 seront d’ailleurs déclarées irréparables par les experts là où des voitures à carrosserie classique auraient eu droit à une remise en état !

 

>> Lire notre Essai Audi A2

 



Peugeot 1007 (2005) : ses portes ont fait peur !

 
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Une voiture (trop ?) décalée
Conforté par le succès de la Mini, Peugeot décide, en 2005, de lancer sur le marché une petite citadine chic… et chère ! Elle s’appellera 1007, les deux zéros qui remplacent le traditionnel et unique zéro cher à Peugeot (un système d’appellation repris pour le 4007 et le 3008) étant censés souligner son côté décalé.

 

Ses portes font peur

Un côté décalé que la petite Peugeot doit essentiellement à ses deux portes coulissantes électriques destinées à faciliter l’accès à bord dans les parkings étroits. Le problème, c’est que ces portes coulissantes font peur à la clientèle qui se demande s’il sera possible de sortir de la voiture en cas de choc latéral, une situation qui a pourtant été prise en compte lors de la conception de la voiture.

 

Son poids est élevé

De plus, à ces portes « inquiétantes », s’ajoutent un poids élevé qui rend la 1007 pataude, peu performante et gourmande ainsi qu’un tarif qui n’a rien d’amical pour une petite voiture française qui n’offre que quatre places.

 

Mais une affaire à faire en occasion !

Résultat, si la 1007 est toujours au catalogue Peugeot, ses objectifs de vente sont loin d’être atteints puisqu’ils ne dépassent pas le tiers du chiffre espéré par son constructeur. Une voiture à guetter en neuf en raison des rabais et des promotions fréquentes dont elle peut vous faire bénéficier, mais en occasion aussi, en raison d’une revente plus ou moins problématique entraînant une assez forte décote.

 

>> Lire notre Essai Peugeot 1007

 

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