Première commercialisation : janvier 2010 / Date de l'essai : avril 2010.
Comportement et confort : plus GT que sportive
A l’inverse de son look, la VFR1200F révèle, sur la route, un comportement plus GT que sportif. Comme pour toutes les Honda, la prise en main est facile. La position de conduite n’impose pas un appui fatiguant sur les poignets et les diverses commandes font toutes preuves de douceur. La souplesse du moteur aidant, les évolutions en ville ne posent donc guère de problèmes.
Sur l’autoroute, la protection est excellente et on commence à se sentir parfaitement bien à... 150 km/h ! Zut, zut, moins qui pensais ne pas avoir encore atteint les 130 km/h fatidiques ! La faute au moteur dont la linéarité gomme les impressions. Les accélérations sont franches, mais à aucun moment ne survient le coup de pied aux fesses (par ailleurs agréablement posées sur une selle confortable) que l’on est en droit d’attendre d’un V4 de 1200 cm3 ! Cela étant dit, le bridage à 100 ch n’est pas trop castrateur et la VFR, dans une stabilité impériale, est à même de vous emmener à des vitesses qui peuvent vous priver très longtemps de votre permis.
Un peu lourde à inscrire dans les virages serrés, la VFR1200 adore les grandes courbes dont elle s’extrait dans un grondement rauque dès que le compte-tours atteint 6.000 tr/min. C’est en effet à ce régime qu’une valve libère (enfin !) l’échappement.
La suspension gommant parfaitement les irrégularités de la chaussée, le confort est excellent aux allures légales et on se dit, tout en enroulant plus qu’en attaquant, que la VFR est décidément plus faite pour « savourer » un maximum de kilomètres en prenant son temps (tout est relatif !) que pour en « avaler » quelques uns en se sortant les tripes.
D. Allignol