Essai Ford Mondeo 2.0 Di Ghia 2000 : une "grande" Ford !

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Le grand vent de renouveau qui, en ce début d'année 2001, touche pratiquement l'ensemble du segment des berlines familiales semble avoir soufflé particulièrement fort chez Ford. En effet, si sa toute dernière Mondeo est totalement inédite, elle est aussi, à quelques broutilles près, une parfaite réussite.

Date de commercialisation : septembre 2000 / Date de l'essai : septembre 2000

Comme la Citroën C5 avec laquelle nous ferons très prochainement plus ample connaissance, la nouvelle Ford Mondeo a pour mission de remplacer deux anciens modèles de la gamme Ford : la « vieille » Mondeo d'une part et, de l'autre, la grande berline Scorpio qui n'a jamais réellement réussi (chez nous) à trouver sa place sur le marché de la voiture haut de gamme. Voilà qui explique pourquoi la nouvelle mouture de la familiale de Ford est beaucoup plus imposante que sa devancière. Mais, dans le cas présent, imposante ne rime pas avec inélégante, bien au contraire.

DES LIGNES "INSPIRÉES"

Première Ford réalisée depuis l'arrivée de Chris Bird à la tête du Design européen - il oeuvrait auparavant chez Volkswagen - la nouvelle Ford Mondeo affiche, grâce à ses proportions équilibrées, une élégance classique et une personnalité affirmée.

On ne peut s'empêcher néanmoins de penser à la Volkswagen Passat, l'une de ses rivales les plus directes, à laquelle elle semble avoir emprunté l'élégant arrondi de son pavillon. Plus typiquement Ford, les doubles cercles des passages de roues rappellent la Ford Focus et la face avant, avec sa calandre grillagée et ses belles optiques à glace lisse, ont un air de famille évident avec le monospace Ford Galaxy.

Les lignes élancées de la nouvelle Ford Mondeo feraient presque oublier un gabarit aujourd'hui imposant. Elle est en effet 15 cm plus longue que sa devancière et son empattement est supérieur de 5 cm. Voilà qui profite à l'habitabilité qui n'était pas le point fort de l'ancienne mouture. Les passagers arrière disposent de 10 cm (dix !) de plus pour leurs genoux.

L'HABITACLE

L'habitacle de la nouvelle Ford Mondeo fait incontestablement penser aux intérieurs Volkswagen ou Audi. Nul ne songera à s'en plaindre puisque ceux-ci sont reconnus pour le soin apporté à l'assemblage des excellents matériaux qui les composent.

Le dessus de la planche de bord adopte le même plastique à petits picots que le Galaxy. Avec la finition Ghia, la console centrale s'orne d'un placage en faux bois qui, pour une fois, est du plus bel effet. En comparaison, le plastique qui compose le tunnel central et sur lequel prend place le cendrier (très difficile à localiser de nuit) semble digne d'une voiture de l'est de la meilleure époque ! Une petite mesquinerie facile à corriger !

UN CONFORT DE HAUT NIVEAU

Même si elle n'offre pas le même velouté que la nouvelle Renault Laguna (une autre dangereuse rivale), la Ford Mondeo offre un confort que l'on peut qualifier d'excellent. Les sièges sont parfaitement dessinés et offrent un très bon maintien latéral.

Les suspensions qui dérivent étroitement de celles de la Focus réalisent un compromis idéal entre confort de marche et tenue de route et il faut vraiment rouler sur de très mauvais revêtements pour qu'elles soit sujettes à de petites trépidations. Associez le tout à une direction directe, précise et idéalement assistée, et vous obtenez une voiture qui dispense en toutes circonstances un réel plaisir de conduite. Le roulis est parfaitement maîtrisé, le comportement reste neutre très longtemps et l'arrivée aux limites (très reculées) du châssis se traduit par un léger et prévenant sous-virage.

UN TURBO DIESEL EFFICACE MAIS UN PEU TROP PRÉSENT

Personne ne regrettera le 1,8 TD quelque peu poussif de l'ancienne Ford Mondeo. La nouvelle dispose d'un tout nouveau groupe de 1.998 cm3 à injection directe qui est disponible en deux niveaux de puissance, 90 et 115 ch. Il est alimenté par une pompe distributrice à haute pression et dispose d'un turbo à géométrie variable et d'une culasse 16 soupapes.

Même les allergiques au Diesel vont devoir s'y faire. Aujourd'hui de plus en plus nombreux sont les moteurs à mazout qui délivrent plus de sensations que leurs homologues essence de même cylindrée... tout en étant incroyablement sobres. Le 2,0 litres de la Ford est de ceux-là. Avec son couple de 280 Nm qu'il délivre dès 1.900 tr/min, il offre des reprises canon à la Mondeo DI, à tel point qu'il pourrait presque apparaître « violent » aux conducteurs les plus placides. Les « sportifs », eux, apprécieront et seront moins enclins à pester contre un niveau sonore un peu trop élevé, surtout à froid.

Ils apprécieront également le fait que contrairement à bien d'autres moteurs turbo Diesel (même très modernes) qui s'essoufflent bien vite à mi-régime, celui de la Ford Mondeo grimpe avec allégresse à l'assaut de la zone rouge.

Baptisé virilement Duratorq DI, ce propulseur donne en tous cas l'impression de délivrer beaucoup plus que les 115 ch indiqués par sa fiche technique. C'est d'ailleurs le cas ! Le turbo est équipé d'un « overboost », système qui permet d'obtenir durant un certain laps de temps (environ 30 secondes) une pression de suralimentation accrue. Mesurée au banc par L'Automobile Magazine, la puissance grimpe alors allégrement à 136 ch et le couple passe de 280 à 310 Nm !
Forte de ses innombrables qualités et en dépit des petites bricoles signalées plus haut, la nouvelle Ford Mondeo dispose de sérieux atouts pour faire aussi bien et même beaucoup mieux que sa devancière qui, ne l'oublions pas, s'est vendue à plus de 2.500.000 exemplaires depuis son lancement en 1993.

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