Bien voyager avec ses enfants en voiture

 

Quelle que soit leur durée, tous les déplacements avec des enfants à bord doivent répondre à deux critères essentiels : confort et sécurité.

 
 

Chaque année, plus de 100 enfants, entre 0 à 15 ans, perdent la vie en voiture et plus de 3.000 sont gravement blessés, le plus souvent à quelques kilomètres de chez eux. Dans un cas sur deux, les petites victimes n'étaient pas attachées ou ne l'étaient pas correctement. Or, et on ne le répètera jamais assez, faute de retenue, un choc peut être mortel dès 20 km/h !

 
 
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Un siège adapté à la morphologie de l’enfant
 
En voiture, un banal choc à 30 km/h correspond à une chute du deuxième étage ! Bien s’attacher est donc indispensable pour prévenir les dommages en cas d'accident. Mais les ceintures de sécurité qui équipent les voitures correspondent à la taille d'un adulte, d’où la nécessité d'installer les enfants dans des dispositifs qui permettent d'adapter le système d’attache à leur taille et à leur morphologie. Si ces deux conditions ne sont pas respectées, l'enfant peut, en cas de choc, souffrir, de graves lésions provoquées par la ceinture. Et s’il n’est pas attaché du tout, il risque de heurter une partie rigide de l’habitacle (pare-brise, montant de la porte, etc.) ou d’être éjecté de la voiture avec, le plus souvent, des conséquences mortelles. Le choix d’un siège homologué, adapté à l’âge et à la taille de votre enfant… ainsi qu’à votre véhicule, est donc essentiel pour garantir sa sécurité.
 
 
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1 place, 1 personne, 1 ceinture 

Depuis les années 1990, le port de la ceinture de sécurité est devenu obligatoire aussi bien à l'avant qu'à l'arrière. Pour être efficace, la ceinture de sécurité doit être utilisée par une seule personne par siège. Depuis 2007, un décret stipule que chaque enfant transporté doit obligatoirement circuler attaché grâce à un système de retenue adapté et ayant fait l'objet d'une homologation. La sécurité routière stipule que chaque enfant doit obligatoirement voyager dans un siège auto adapté à son âge et à sa morphologie (sa taille et son poids) jusqu'à ses 10 ans

 
 
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Les différentes catégories de sièges enfant 


Chez les bébés, la tête représente 25% du poids total du corps contre 7% chez l'adulte. En cas de choc frontal, voilà qui augmente considérablement le risque de lésions cervicales provoqué par le "coup du lapin". C'est pour cette raison que l'on préférera, pour les tout-petits, des sièges dos à la route. Le choc est encaissé par le dos de l'enfant et sa tête, calée contre le dossier, n'est pas projetée violemment vers l'avant. Attention, sur certaines voitures anciennes, les ceintures ne sont pas suffisamment longues pour permettre l'installation de sièges dos à la route. A vérifier avant l'achat. 


Et pas de fausses économies ! Votre enfant acceptera plus facilement de rester sanglé dans son siège s'il y bénéficie d'un bon confort. Vérifiez l'épaisseur du rembourrage et optez de préférence pour des dossiers équipés de canaux de ventilation. Le prix d'un " bon " siège-enfant (homologué R129) est de 130 à 350 € pour les modèles les plus hauts de gamme. 
 

Depuis 2024 les sièges auto relevant de la norme R44 ne peuvent plus être commercialisés, mais leur usage reste autorisé. La norme R44 classait les sièges auto selon le poids de l'enfant. La norme R129 quant à elle, classe les sièges selon la taille de l'enfant ce qui est plus approprié pour assurer la meilleure protection.
 

 

 
 
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De la naissance à 15 mois et 83cm minimum :

La musculature d'un bébé de cet âge est insuffisante et ses cervicales trop fragiles pour résister à une forte décélération ou un choc frontal.

Il voyage donc préférentiellement dans un siège à coque voire dans une nacelle, adaptés à sa taille et à son poids. On préférera un siège-coque dos à la route à la nacelle qui offre beaucoup moins de sécurité et qui est d'ailleurs prohibée dans certains pays européens.

Le siège-auto de type coque doit être placé de préférence à l'arrière du véhicule et impérativement dos à la route. Il se fixe en respectant les instructions du fabricant (grâce à un système ISOFIX, ou à la ceinture de sécurité). Un schéma d'installation dans le véhicule est présent sur le siège. C'est un marquage obligatoire. On y retrouve, par exemple, le cheminement de la ceinture de sécurité, ou encore la manière de placer le siège sur la base ISOFIX.

 

A partir de 15 mois et 83 cm

Les sièges baquet sont équipés de leur propre système de retenue (harnais ou bouclier) et se fixent dans le véhicule via Isofix ou ceinture de sécurité, en dos ou face à la route, selon les recommandations du fabricant. Il est essentiel de vérifier la compatibilité avec l'enfant (taille/poids indiqués sur le siège) et de respecter scrupuleusement la notice d'installation.

La position dos à la route est à privilégier le plus longtemps possible, notamment avec les sièges homologués R129. Si le siège est installé dos à la route à l'avant, l'airbag passager doit être désactivé.

 

Pas avant la taille de 1 mètre et jusqu'à 10 ans

Lorsque l'enfant atteint au moins 1 mètre, il peut être installé dans un siège-réhausseur avec dossier. Dans ce type de siège, l'enfant est installé à l'arrière, face à la route et est maintenu par la ceinture de sécurité du véhicule.

Si vous utilisez un siège homologué selon la précédente norme R44, fiez-vous au groupe-poids.



 

 
 
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Veillez à bien installer vos enfants
 
Bien installer son enfant est indispensable pour sa sécurité mais aussi pour son confort. Solidement maintenu dans un siège correctement rembourré et qui ne fait pas de faux plis sous ses fesses (laissez de côté les sièges d'occasion usés !), votre enfant acceptera plus facilement de rester longtemps immobilisé.
Vous veillerez tout spécialement à la bonne fixation du siège. Pour les sièges auto avec la norme R44 (ancienne norme), tendez au maximum la ceinture de sécurité afin que le siège présente le moins de jeu possible une fois posé sur la banquette. Pensez à vérifier la tension de la ceinture à chaque étape.


Avec la norme R129, les sièges auto dispose du système Isofix qui fait appel à des pattes métalliques fixées sur le véhicule entre l'assise du siège et le dossier. Le siège " Isofix " est équipé de pinces qui s'enclenchent dans ces pattes. Il est ainsi plaqué contre le dossier beaucoup plus efficacement qu'avec un système classique utilisant la ceinture de sécurité. Depuis février 2006, le système ISOFIX est obligatoire sur les voitures neuves, avec un troisième point d'ancrage derrière la banquette. Si votre voiture ne bénéficie pas de ce troisième point d'ancrage, optez pour un siège classique.
Une fois l'enfant assis sur son siège vous vérifierez que son harnais est le plus serré possible... sans aller jusqu'à l'étouffer tout de même.


Et attention à l'airbag passager ! Il ne faut jamais installer un siège dos à la route sur le siège du passager avant si l'airbag n'est pas déconnectable. En cas d'accident, son déclenchement entraîne un choc très violent avec la coque du siège ce qui constitue une menace grave pour le bébé.

 
 
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Les clés d'un voyage réussi 

Les enfants peuvent se montrer impatients en voiture, avant de partir, demandez leurs s'ils souhaitent prendre un livre ou encore des jouets (et oui, on évite les écrans qui peuvent être mauvais pour le développement). Il se peut aussi que l'un des parents accepte de jouer les " monos "... et de préférence lorsqu'il ne tient pas le volant ! 
Même si votre voiture est un véritable auditorium, laissez de côté votre playlist et lancez les musiques préférées de vos chérubins qu'ils connaissent souvent par coeur et que vous pourrez chanter avec eux. Ne faites pas réviser les récitations apprises à l'école (ce serait interprété comme une punition) mais demandez à vos enfants qu'ils vous les apprennent. Cela les amusera de voir papa et maman se tromper quand viendra votre tour de les réciter. 
Vous pouvez aussi confectionner des petites cartes de " loto-auto ". Sur une feuille de papier, tracez des cases dans lesquelles vous dessinerez différents objets (camion, moto, ferme, vache, clocher...) susceptibles d'être rencontrés tout au long du parcours. Dupliquez cette feuille autant que nécessaire. Sur la route, le passager qui aperçoit le premier l'un des objets figurant sur la carte a le droit de cocher la case dans laquelle il figure. Le premier qui a coché toutes les cases a gagné. On gomme, ou on prend d'autres feuilles... et on recommence. Succès assuré ! 
Enfin, durant un voyage effectué de jour, et même s'il fait froid dehors, ne sacrifiez pas les indispensables haltes toutes les deux heures qui permettront aux enfants de courir un peu et d'évacuer ainsi leur trop plein d'énergie.

 
 

7 attitudes à proscrire impérativement

  • Tenir un enfant sur ses genoux. Vos bras n’auront jamais la même efficacité qu’un système de retenue. En cas de collision vous ne pourrez maintenir un petit enfant, même un nourrisson, qui se transformera en projectile… dès 20 km/h.
  •  Attacher bébé avec sa propre ceinture. Compte tenu de la recommandation qui précède, vous pourriez être tenté de garder votre enfant sur vos genoux et de le ceinturer en même temps que vous. Grave erreur. Il suffira d’un choc ou d’un simple freinage brusque pour qu’il se trouve écrasé entre vous et la ceinture de sécurité qui lui enfoncera la cage thoracique.
  •  Allonger un enfant sur la banquette arrière. C’est peut-être la meilleure solution pour que bébé dorme paisiblement lors d’une longue étape de nuit, c’est aussi l’une des pires pour sa sécurité. Le moindre freinage un peu appuyé le projettera contre les sièges avant. 
  •  Laisser un enfant se tenir debout entre les sièges avant. Pour un enfant, c’est certainement le meilleur endroit pour regarder la route mais, là encore, la moindre collision le projettera vers le pare-brise qui cédera immanquablement sous la violence de l’impact.
  •  Ne pas attacher le harnais. Attacher correctement un enfant dans son siège est souvent fastidieux, surtout si ce siège est installé sur la banquette arrière d’une voiture équipée uniquement de portes avant. Dès lors la tentation est grande de ne pas l’attacher pour de très court trajet. L’assise rehaussée de son siège n’en sera que plus efficace en tant que « rampe de lancement » en cas de choc.
  •  Passer la ceinture sous l’épaule de l’enfant. Si votre enfant se plaint des frottements de la ceinture contre son épaule, procurez-vous une protection de ceinture en peluche que vous pourrez trouver dans la plupart des magasins de jouet. Mais en aucun cas, ne laissez votre enfant faire glisser le brin de la ceinture sous son épaule. En cas de choc, il risque un écrasement des côtes et de graves lésions internes.
  •  Utiliser un siège bébé d’appartement. Bébé se sent peut être très bien dans son petit siège d’appartement mais celui-ci n’a pas été conçu pour servir de siège de voiture. Il vous faudra bidouiller avec la ceinture pour tenter de l’arrimer correctement et les sangles dont il est équipé ne sont pas du tout prévues pour résister en cas de collision.
 

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