Essai BMW X5 1999 : un coup de maître !

En dépit du fait que le X5 appartienne à une famille de véhicule jamais encore «traité» par BMW, ses designers ont réussi à lui donner le style typique des véhicules de la marque. Cela se traduit bien sûr par la calandre frappé du célèbre «haricot», mais également par un profil compact et musclé dont la puissance est renforcée par un porte-à-faux avant réduit au minimum et par d'énormes roues faisant appel à des jantes de 17'' et même de 19'' avec l'option pack sport.

A l'intérieur de l'habitacle, place au luxe et au confort. Même les propriétaires de la BMW Série 7 ne seront pas dépaysés. En dépit de sa relative compacité, le X5 mesure 15 cm de moins qu'une BMW Série 5 - la sensation d'espace est étonnante. Une impression que confirme l'impressionnante garde au toit de 1013 mm aux places avant.

En matière d'équipement, le BMW X5 répond à ce que l'on attend des BMW les plus luxueuses : de l'accumulateur à charbon actif du climatiseur automatique (à réglage séparé gauche/droite) au volant multifonction en passant par le verrouillage centralisé et les deux prises 12 volts dans le coffre à bagages, le X5 est doté de tout ce qui peut rendre la conduite à la fois agréable et sportive. Et de ce côté-là, il y a ce qu'il faut sous le capot du X5 !

Sur autoroute, il faut se pincer tous les dix kilomètres pour se souvenir que l'on tient le volant d'un 4x4. Il faut également surveiller de près l'aiguille du compteur car, avec le version pack sport qui comprend entre autres un châssis sport avec des roues en aluminium de 19'' chaussées de pneus de catégorie V, le BMW X5 atteint avec une dérisoire facilité 230 km/h et s'il ne va pas au delà c'est tout simplement parce qu'il est limité électroniquement pour ne pas dépasser ce seuil. La version équipée des roues normales, quant à elle, se contente de 207 km/h, ce qui n'est déjà pas mal pour un engin dépassant allégrement les deux tonnes ! Toujours est-il que le X5 écrase littéralement ses concurrents. Il ne lui faut que 7,4 secondes pour atteindre 100 km/h (9 secondes pour le Mercedes ML 430) et 28 secondes pour couvrir le 1000 m départ arrêté.

Mais avoir de la puissance sous le capot ne sert à rien si le châssis ne permet pas de l'exploiter. Hyper stable sur autoroute où les grandes courbes sont avalées sans même lever le pied, le BMW X5 se révèle tout aussi redoutable sur les petites routes. Il profite de ses quatre roues motrices permanentes pour assurer une motricité parfaite sur n'importe quel type de revêtement, qu'il soit sec ou pas, et négocie les virages les plus serrés sans prendre une once de roulis. La boîte automatique s'occupe de passer les vitesses au meilleur moment et ne rétrograde pas bêtement en entrée de courbe à chaque fois que vous lever le pied de l'accélérateur. Il est d'ailleurs possible en passant en manuel de s'occuper soi même des rétrogradages pour bénéficier du meilleur frein moteur possible.

Pour le reste, à part prendre en considération une largeur tout de même importante, tourner le volant au bon moment et garder à l'esprit que l'on atteint très vite des vitesses qui réclament une attention soutenue, le conducteur peut laisser le BMW X5 s'occuper du reste. Discrètes mais diaboliquement efficaces, les puces des différents systèmes d'aide à la conduite se chargent de corriger les éventuelles erreurs de conduite. Le BMW X5 est en effet équipé du régulateur de stabilité le plus évolué du moment. Celui-ci intègre toutes les fonctions de l'ABS enrichi de CBC (Cornering Brake Control), du DBC (Dynamic Brake Control) et de l'ASC-X (Contrôle automatique de la stabilité). Voilà pour l'usage routier car, pour la piste, la neige ou toutes les situations scabreuses auxquelles il ne sera sans doute jamais confronté, le X5 vous gratifie encore d'un ADB-X et d'un HDC!