Dossier : Conduite citoyenne
Habiter dans un centre urbain et travailler à proximité de son domicile permet de se passer de voiture. Pourquoi en effet investir dans l’achat d’une automobile que l’on n’utilisera qu’un ou deux jours sur sept et pour laquelle il faudra pourtant payer tous les frais inhérents à la possession d’un véhicule : assurance, entretien, location d’un box… ou contraventions quotidiennes pour stationnement abusif…
Additionnez le tout et vous vous rendrez vite compte que si vous n’utilisez votre voiture que le week-end ou à l’occasion des vacances, le recours à la location courte durée est au final beaucoup moins onéreuse que l’achat et l’entretien d’une voiture personnelle. Mais que faire alors durant la semaine pour se rendre à une soirée improvisée à la dernière minute ou rapporter à la maison les grosses courses mensuelles faites généralement le samedi dans un centre commercial de la proche banlieue ? Héler un taxi, louer un Véli’b ou prendre les transports en commun ?
La première solution est onéreuse et les deux suivantes pas spécialement adaptées au transport de lourdes et encombrantes marchandises. Reste encore la location courte durée qui, grâce à Internet, permet de réserver une voiture au tout dernier moment mais, hélas, jamais pour moins d’une journée. C’est là que l’autopartage vient à votre secours !
Une voiture disponible n’importe quand !
En France, même si l’autopartage a été lancé pour la première fois à Paris en 1997, son manque de médiatisation et sa présence limitée aux seules grandes agglomérations (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Starsbourg, Lille, Montpellier, Grenoble, Rennes…) font que son utilisation est actuellement 20 fois moins importante qu’en Suisse ou en Allemagne. Mais les choses risquent de changer car la Mairie de Paris encourage fortement cette formule dont l’objectif est de partager l’utilisation d’une même voiture par plusieurs personnes successives avec tous les avantages que cela entraîne, notamment au niveau du stationnement puisque une seule voiture en autopartage remplace de huit à dix voitures individuelles.
Aujourd’hui, trois sociétés sont labellisées par la Mairie de Paris. La première née, « Caisse Commune », compte 2.000 adhérents et possède 65 voitures réparties dans 17 stations. Créée en avril 2007, « Mobizen » compte d’ores et déjà 10 emplacements dans la capitale tandis que la petite dernière, « Okigo », qui abrite des Peugeot 1007 appartenant au loueur Avis dans quatre parkings souterrains Vinci devrait mettre 25 stations à la disposition des « autopartageurs » d’ici la fin de l’année. De quoi populariser rapidement une formule dont le marché devrait représenter à moyen terme de 30.000 à 60.000 adhérents à Paris, ce qui pourrait représenter jusqu’à 26.000 voitures en moins à garer !
Autopartage : mode d’emploi
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D. Allignol