Essai Nissan Maxima 2004 QX V6 : luxueuse, performante mais discrète

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Un V6 onctueux et puissant, un intérieur raffiné et suréquipé ainsi qu'un confort de très haut niveau caractérisent le modèle le plus luxueux de la gamme Nissan européenne. Rien ne manque à cette grande berline, si ce n'est un petit peu plus de sex-appeal.

Date de commercialisation : mai 2000 / Date de l'essai : mai 2000

Lancée en 1999 au Japon et aux Etats-Unis où elle est vendue sous la marque Infinity, division de prestige de Nissan Motors of America, la Nissan Maxima QX seconde génération a fait son apparition sur le marché français et européen au tout début de l'été.

Par rapport à la première version, toutes les caractéristiques qui « font » une automobile de prestige ont été optimisées. En revoyant en profondeur la carrosserie de son haut de gamme, Nissan en a profité pour augmenter l'empattement (+ 50 mm) ainsi que la hauteur du toit (+ 10 mm). La première majoration profite aux jambes de tous les passagers qui bénéficient de 35 mm supplémentaires. La seconde a permis de rehausser l'assise des sièges de 15 mm au profit du confort et de la visibilité.

UN DESIGN ENCORE TRÈS CLASSIQUE

La Nissan Maxima ne se contente pas d'être plus longue, plus large et plus haute que la précédente. Les designers de Nissan semblent en effet s'être attachés à la rendre un peu moins conventionnelle. Les surfaces vitrées ont été agrandies, les phares et la calandre, autrefois désespérément rectangulaires, gagnent quelques rondeurs, le capot, le couvercle de coffre et les ailes sont plus galbés... mais le profil reste très, très sage. La Nissan Maxima est sans doute la voiture idéale pour ceux qui désirent rouler dans le luxe sans se faire remarquer !

Les sièges dont l'assise a été surélevée ont également été redessinés dans le but d'offrir un meilleur maintien latéral. Sur la version motorisée par le V6 3,0 l, ils sont en cuir et reçoivent d'office, à l'avant, des réglages électriques ainsi qu'un douillet chauffage intégré.
Nissan a pris la très bonne habitude d'équiper ses voitures de multiples rangements. La Maxima ne fait pas exception à la règle. Outre les désormais indispensables porte-gobelets, elle vous offre :

des bacs de portière (un peu étroits) ;
une boîte à gants de bonne contenance ;
des aumônières au dos des sièges avant ;
un compartiment dissimulé sous l'accoudoir avant ;
une boîte aménagée dans la plage arrière ;
et des filets de retenue dans un compartiment à bagages dont la contenance est passée de 440 à 520 dm3.

La planche de bord qui a été entièrement repensée abrite en son centre l'écran du système de navigation Birdview qui permet de visualiser la route à suivre en 3D. Une exclusivité Nissan ! L'emplacement de quelques commandes a été modifié pour les rendre plus facilement accessibles et le volant reçoit désormais les boutons de l'autoradio, de l'ordinateur de bord et du régulateur de vitesse.

Comme il se doit sur une voiture d'un tel standing, la climatisation automatique est montée de série. Mais il en va de même également pour :

le système audio avec chargeur CD ;
le toit ouvrant en verre fumé à commande électrique ;
l'éclairage des seuils des portes ;
celui, temporisé, de l'habitacle ;
ou encore les vitres athermiques et anti-UV, plus épaisses que par le passé pour une meilleur isolation phonique.

SILENCE, ON GLISSE !

Aucun bruit de roulement, pas la moindre turbulence d'air même à haute vitesse et un moteur d'une absolue discrétion. Au volant de la Nissan Maxima, on a presque l'impression de survoler la route en tapis volant.

Cela n'empêche pas par ailleurs cette grande berline d'offrir un comportement remarquablement sain. Elle ne possède certes pas la vivacité d'une sportive, mais sait se montrer efficace dans les successions de virages grâce à un train avant très précis commandé par une direction idéalement assistée. Le train arrière, avec son guidage multibras, suit sans broncher. Très stable à grande vitesse et neutre de comportement en courbe, la Nissan Maxima prévient gentiment qu'elle atteint la limite d'adhérence par un léger sous-virage qu'il suffit de corriger en relâchant la pression sur l'accélérateur.

SYMPA LE V6

La Nissan Maxima QX n'est proposée qu'avec des V6 essence, un 2,0 l de 140 ch et un 3,0 l de 200 ch. Nous disposions sur notre voiture d'essai de la motorisation la plus puissante, accouplée d'office à une boîte automatique à 4 rapports.

Entièrement en aluminium, aussi léger que compact, ce moteur mérite d'être considéré comme l'un des meilleurs de la production actuelle. Et l'on ne peut que se réjouir au passage qu'il soit appelé à équiper, un jour ou l'autre, une future grande Renault.

Parfaitement inaudible au ralenti, le V6 3,0 l de la Nissan Maxima monte en régime avec vivacité en émettant une sonorité rauque aussi discrète qu'agréable. La boîte automatique est parfaite de douceur, les rapports montant et descendant avec rapidité, mais sans la moindre secousse. Contrairement à nombre de boîtes automatiques qui ne réagissent pas immédiatement au démarrage, celle de la Nissan « accroche » avec une extrême célérité. Le couple important du V6 faisant le reste, si vous appuyez sans discernement sur l'accélérateur au feu vert, vous ferez inévitablement cirer les roues avant. Avec une voiture de cette classe, voilà qui fait un peu « voyou ». Mais c'est sans doute aussi la seule façon de vous faire remarquer au volant de cette si confortable mais si discrète Nissan.

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