Première commercialisation : mai 2009 / Date de l'essai : avril 2010.
Motorisation : plutôt « pêchu », le bicylindre en L... même bridé !
La Streetfighter est animée (le mot est faible !) par un bicylindre en L de 1099 cm3 qui dérive étroitement du bloc qui animait la défunte supersport 1098. Son bloc a en effet bénéficié de quelques modifications venues en droite ligne de l’actuelle 1198, à l’image de ses carters renforcés (moins épais mais rigidifiés par des nervures) qui ont aussi le mérite de l’alléger de trois kilos.
Refroidi par deux radiateurs d’eau et un radiateur d’huile, le bicylindre « Testastretta Evoluzione » bénéficie de quatre soupapes par cylindre à commande desmodromique, une technologie que Ducati est la seule marque à utiliser pour ses motos et qui évite l’affolement des soupapes à hauts régimes, leur fermeture n’étant plus assurée par un ressort mais directement par un culbuteur de rappel.
L’alimentation est confiée à une injection électronique Marelli à un seul injecteur par cylindre.
Le tout vous donne un moteur qui développe 155 ch à 9.500 tr/min (5 ch de moins que le bloc de la 1098 mais 25 de plus que celui de la S4RS que la Streetfighter remplace) et un couple de 115 Nm à 9.500 tr/min. On notera en passant que puissance maxi et couple maxi sont obtenus au même régime.
Bon tout cela est vrai partout dans le monde, sauf en France bien sûr, où le bicylindre se contente des 106 ch légaux. Cela ne l’empêche pas de disposer du plus gros couple de toute la production des roadsters de plus de 1000 cm3, ce qui rend particulièrement appréciable au quotidien le système anti-patinage DTC (Ducati Traction Control) paramétrable au guidon qui, de Off à 8, permet de choisir son niveau de déclenchement en fonction des talents du pilote... ou de son inconscience ! Courageux mais pas téméraire, j’avoue être resté bloqué sur 5 durant toute la durée de mon essai.
D. Allignol