Essai Volvo S60 2000 : une suédoise au sang chaud

 
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(date de l'essai : novembre 2000)    Il y a dix ans, Volvo annonçait à la presse internationale un changement de cap radical. Aux oubliettes, les « chars d'assaut » anguleux, place désormais à l'élégance et au plaisir de conduite. La nouvelle S60 est la toute dernière expression de cette prometteuse philosophie.

 
 
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S'il est aujourd'hui le spécialiste incontesté du grand break, le constructeur suédois Volvo sait aussi concevoir de très belles berlines « classiques ». Il l'a déjà prouvé avec son vaisseau amiral, la S80, et le confirme aujourd'hui avec cette nouvelle S60 qui, comme son aînée, a été dessinée par le talentueux designer Peter Horbury .
La S60 emprunte à la grande S80 sa plate-forme légèrement raccourcie. Elle adopte également le style caractéristique de sa face avant à la calandre proéminente et de son arrière aux feux travaillés comme une sculpture moderne. De face, comme de dos, la nouvelle venue ne fait donc rien pour cacher son appartenance à la famille Volvo. Comme la S80, la S60 se distingue également par sa ceinture de caisse en pente douce et par les larges épaulements de ses flancs qui contribuent à la « poser » sur la route.
 
 
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Un coupé à quatre portes
La grande originalité, et le dynamisme, de notre belle suédoise vient en grande partie de l'élégante courbure de son pavillon et de la position avancée de son habitacle. Voilà ce qui confère à cette berline familiale des airs de coupé à 4 portes tout en affirmant visuellement la sportivité dont elle est sensée faire preuve sur la route.
L'arrondi du pavillon, juste au niveau des places arrière, pouvait faire craindre le pire quant à l'habitabilité. Si l'accès à la banquette n'est pas aisé pour les grands gabarits manquant de la plus élémentaire souplesse, la sensation d'espace, une fois assis, est bien réelle. Grâce à la longueur de l'empattement et à la banquette arrière très creusée, ces même grands gabarits ne voyageront pas la tête dans les épaules.
 
 
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Une ergonomie très soignée
Avant de mettre le contact, on ne peut qu'admirer la qualité des matériaux qui composent une planche de bord fort agréablement dessinée et où toutes les commandes tombent naturellement sous la main.
Notre voiture d'essai qui bénéficie de la finition intermédiaire Optimum (la plus demandée), offre un équipement particulièrement complet : siège conducteur et volant réglables en hauteur et en profondeur, ordinateur de bord, levier de vitesse « space ball » en aluminium (très beau !), climatisation automatique à réglages séparés gauche/droite, volant trois branches (une première chez Volvo) gainé cuir, jantes alliage et phares antibrouillard sont de série ; quant aux airbags frontaux (celui du passager est en option gratuite), aux airbags avant latéraux, aux rideaux gonflables de sécurité et aux appuis-tête actifs protégeant du coup de lapin, ils rappellent que Volvo a toujours été un pionnier de la sécurité passive.
 
 
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Moteurs : des cinq cylindres, exclusivement !
Sous son capot, la S60 ignore superbement les trop plébéiens 4 cylindres. Délivrant respectivement 140, 170, 200 et 250 ch pour la sportive T5, toutes les motorisations essence de la nouvelle Volvo sont des 5 cylindres en ligne. Et il en ira de même pour le très attendu turbo Diesel de 160 ch attendu pour le début de l'année prochaine.
Les moteurs 140 et 170 ch sont des atmosphériques disposant d'une distribution à calage variable CVVT à l'admission. Les moteurs 200 et 250 ch bénéficient d'un turbo, « basse pression » (0,8 bar) pour le premier, « haute pression » (1,6 bar) pour le second qui est réservé à la « méchante » T5. Ces deux moteurs bénéficient également du calage variable CVVT, mais à l'échappement cette fois.
Notre voiture d'essai était une 2,4T Optimum de 200 ch. Ce moteur, qui autorise aussi bien une conduite très coulée qu'un « pilotage » musclé, nous a réjouit par sa belle sonorité rauque... qui a l'immense mérite de savoir rester discrète.
Très souple - le couple maxi déboule dès 1.800 tr/min - ce 2,4 l turbo autorise des reprises spectaculaires. Jusqu'à 120 km/h, il se montre même plus efficace que le 2,3 l de la T5 qui reprend la tête ensuite grâce à ses 50 ch supplémentaires.
 
 
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Comportement routier : confort et stabilité
L'alliance de voies larges, d'un empattement long et d'un amortissement performant offre à la Volvo S60 une stabilité sans faille. La version Optimum, qui reçoit d'office un châssis sport réglé plus ferme, limite un peu plus encore des mouvements de caisse déjà fort bien contenus et retarde sensiblement l'apparition du sous-virage à la limite. Contrepartie de cette rigueur, l'amortissement a plus tendance à « percuter » sur les très mauvais revêtement.
L'abondance du couple réclame un train avant solidement charpenté. Celui de la S60 l'est effectivement. Très précis en virage, il motrice parfaitement sur le sec mais fait intervenir rapidement le système antipatinage lorsque la chaussée est grasse.
La linéarité de la mécanique, ainsi que la douceur des commandes, rendent très agréable la conduite de la S60 2,4T qui se révèle excellente routière. A condition de ne pas avoir le pied trop lourd, le 2,4 turbo parvient même à ne pas se montrer trop gourmand ce qui, avec le réservoir de 70 litres, autorise une autonomie approchant les 700 km.
S'i fallait adresser quelques petits reproches à la S60, ceux-ci iraient à la direction dont l'assistance constante un peu forte gomme quelque peu la perception du train avant, ainsi qu'au tarif élevé des multiples options (voir fiche technique) dont les montants déjà calculés en Euros par Volvo, donnent des résultats pour le moins curieux une fois transcrits en francs.
 

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Essai Volvo S60 2000 : une suédoise au sang chaud

Essai : Volvo S 60. Notre spécialiste a testé pour vous la Volvo S 60. Novembre 2000