Dossier : Conduire malin

Carburant : nos conseils de conduite pour moins consommer

 

Le carburant ne cesse d'augmenter et le moindre km/h dépassé est désormais impitoyablement châtié. Deux bonnes raisons pour modifier nos habitudes d'automobilistes et adopter une conduite « à l'économie », une conduite dans l'air du temps, responsable et... relaxante.

 
 
 
consommer

Rouler coûte de plus en plus cher, même en Diesel ! Et comme nos voitures sont de plus en plus sûres, de plus en plus équipées, de plus en plus spacieuses, elles sont aussi de plus en plus lourdes ! Résultat, en dépit des énormes avancées technologiques dont bénéficient leurs motorisations, elles consomment tout autant, sinon plus, qu'il y a dix ans.
Mais nos chères automobiles ne sont pas seules responsables des litres d'essence qu'elles engloutissent car il serait facile pour leurs conducteurs d'allonger comme par magie la durée d'un plein. En veillant d'abord à un bon entretien, mais en adoptant aussi une conduite plus coulée, une manière différente d'appréhender les déplacements en voiture, un peu contraignante de prime abord, mais qui peut, dès lors que l'on se prête au jeu, déboucher sur un nouveau et réel plaisir de conduire. Voici, en onze conseils faciles à appliquer, comment repartir à la chasse au gaspi.

 
 
1. D'abord, un moteur bien réglé
Un carburateur ou une injection mal réglés peuvent vous faire consommer près de 10% d'essence en plus. Idem pour un filtre à air et des bougies encrassés. Additionnez le tout et vous pourrez facilement majorer de 50% votre consommation. Même punition avec un Diesel déréglé. Sur ce type de motorisation les causes de surconsommation proviennent le plus souvent d'un défaut de calage de la pompe d'injection ou de l'encrassement des injecteurs.
 
 
2. Des pneus bien gonflés
Rouler avec des pneus sous-gonflés est, d'une part, particulièrement dangereux (à haute vitesse, ils risquent d'éclater) et, d'autre part, particulièrement "énergivore". Un pneu qui n'est pas à la bonne pression s'use plus vite, risque de subir des dommages irréparables et constitue un énorme frein à l'avancement du véhicule. Il suffit dès lors de trois dixième de bar en moins pour consommer jusqu'à 3% en plus. Comme faire le plein d'air est encore gratuit, n'hésitez pas à contrôler la pression de vos pneus une fois par mois. Vous gagnerez sur deux tableaux, en économie et en sécurité.
 
 
3. Adoptez le style « chauffeur de maître »
Imaginez que vos passagers dégustent tranquillement leur coupe de champagne à l'arrière de la limousine dont vous tenez le volant. Tout votre art de chauffeur consiste à rouler à bonne allure sans jamais donner l'impression que la voiture ne bouge. Inutile de dire qu'accélérations brutales et coup de patins intempestifs sont formellement prohibés. On ne gâche pas du champagne ! Le secret de la conduite coulée qui s'impose alors tient en un mot : anticiper. Et en automobile, anticiper rime avec économiser !
En détectant suffisamment à l'avance la présence d'une intersection ou celle d'un feu sur le point de passer au rouge, vous laisserez la voiture perdre progressivement de la vitesse en rentrant calmement un rapport après l'autre sans toucher au frein ni à l'accélérateur. Autant de mètres parcourus sans consommer une goutte. Nos voitures sont en effet majoritairement équipées de systèmes d'injection qui coupent totalement l'arrivée du carburant lors des décélérations. Autant dire que les grandes descentes d'autoroute peuvent devenir "gratuites". Mais ne poussez pas le zèle jusqu'à passer au point mort. D'abord c'est dangereux car vous perdrez le bénéfice du frein moteur, ensuite vous consommerez plus car, même sur son ralenti, un moteur a encore besoin d'essence.
 
 
4. Roulez sur le couple
Les motoristes font tout pour abaisser au maximum le régime auquel le moteur délivre son couple maximum. Inutile donc de monter trop haut dans les tours, car rouler « sur le couple » c'est maintenir le moteur dans la plage de régime où il offre le meilleur rapport rendement / consommation. Ce régime de couple maximal se situe en moyenne autour de 4.000 tr/min pour un moteur essence, aux environs de 2.000 tr/min pour un moteur Diesel. Essayez le plus possible de ne pas rouler au-dessus de ces zones sauf en cas de nécessité absolue, comme pour un dépassement par exemple, seule manœuvre qui impose réellement une accélération énergique pour être effectuée en toute sécurité.
 
 

5. Gardez le pied léger
Rouler sur autoroute à 140 km/h au lieu de 130 équivaut à consommer 2 litres de carburant en plus aux 100 km. Voilà une excellente raison de respecter les limitations de vitesse. Là encore vous en sortirez gagnants. Vous préserverez vos points de permis et consommerez de cinq à six litres de moins sur un trajet Paris-Lyon, ce qui représente désormais une sacrée économie.
Et vous consommerez encore moins sur autoroute en apprenant à anticiper. Inutile d'arriver à fond sur deux poids-lourds en train de se dépasser dans une côte. Laisser vous plutôt "glisser" jusqu'à eux en relâchant votre pression sur la pédale d'accélérateur. Avec les systèmes d'injection moderne l'arrivée de carburant est toujours coupée lors des décélérations. Le temps d'arriver calmement à leur hauteur, les camions auront sans doute terminé leur manœuvre, vous n'aurez pas perdu trop de vitesse et vous ne serez donc pas obligé d'accélérer à fond pour retrouver votre allure de croisière. En clair, plus vous adopterez une conduire coulée (qui peut fort bien être rapide), moins vous consommerez.

 
 

 6. Limitez autant que possible les courts trajets urbains
La plupart de nos trajets urbains ne dépassent pas deux kilomètres. Or un moteur n'atteint pas sa température idéale de fonctionnement avant d'avoir parcouru deux ou trois kilomètres, beaucoup plus par grand froid. Et tant qu'il ne sera pas monté en température, votre moteur pourra consommer jusqu'à 50% en plus. De quoi opter de temps en temps pour les transports en commun… ou le vélo !

 
 

7. Fermez-les fenêtres
A grande vitesse, sur autoroute, une seule vitre ouverte entraîne une surconsommation de l'ordre de 1%. Utilisez de préférence la ventilation intérieure, c'est plus économique et beaucoup moins bruyant.

 
 
8. Attention à la climatisation
Sur un cycle comprenant un démarrage à froid et un trajet mixte, ville, route et autoroute, l'utilisation intensive de la climatisation peut vous faire consommer jusqu'à 40% en plus. A vitesse stabilisée, la surconsommation est heureusement beaucoup moins impressionnante mais vous pourrez tout de même économiser quelques précieux décilitres en coupant la clim dans les plus fortes rampes, quand le moteur a besoin de toute sa puissance et se passerait fort bien d'avoir à entraîner le compresseur du système de réfrigération.
 
 
9. Pensez à déposer votre galerie de toit
De simples barres de toit nues entraînent déjà une surconsommation d'environ 10%. Et vous pourrez rapidement dépasser 15% en fonction de l'aérodynamisme de son chargement. Si vous partez souvent en week-end avec une galerie chargée à bloc, pourquoi ne pas envisager l'achat d'un coffre de toit profilé qui vous fera rapidement économiser de précieux litres de carburant tout en mettant votre précieux chargement à l'abri des intempéries... et des emprunteurs indélicats.
 
 
10. Utilisez tous les rapports de la boîte de vitesse
Grâce à des systèmes d'injection de plus en plus sophistiqués, nos voitures sont beaucoup plus souples que par le passé. Elles peuvent donc évoluer sur un "filet de gaz" à des régimes très bas, sans à-coups, et accepter de reprendre de la vitesse sans hoqueter si on prend soin de ne pas enfoncer à fond la pédale d'accélérateur. Il ne faut donc pas hésiter à se servir des rapports supérieurs, même à basse vitesse en ville, quitte à rétrograder de deux rapports si l'on a réellement besoin d'une forte accélération.
Sous prétextes que la vitesse est limitée à 80 km/h sur la plupart des boulevards circulaires des grandes villes, trop d'automobilistes restent en quatrième alors que leur voiture est tout à fait capable de rouler en cinquième, ce qui à le mérite de faire tomber le régime moteur de 1.000 tr/min environ et donc de moins consommer à vitesse égale.
 
 
11. Optez pour la boîte robotisée
De plus en plus de voitures peuvent recevoir des boîtes de vitesses robotisées qu'il ne faut pas confondre avec les "vraies" boîtes automatiques beaucoup plus onéreuses. Les boîtes robotisées sont en fait des boîtes manuelles dont la commande d'embrayage est automatisée. Elle peuvent fonctionner selon deux modes : en mode "manuel", il faut activer vers l'avant ou l'arrière un levier ou appliquer une pichenette sur les palettes situées à droite ou à gauche du volant pour changer de rapport. L'embrayage est alors automatiquement activé. En mode "auto", un capteur de régime indique à la centrale qui commande la boîte à quel moment il convient de changer de rapport. Grâce à la prise en compte de nombreux paramètres (nature de la route, type de conduite…), le passage des rapports se fait toujours au moment où le moteur donne son rendement maximum. En mode automatique, les boîtes robotisées sont donc capables de moins consommer qu'une boîte manuelle classique : de 0,1 à 0,2 l aux 100 km. Par les temps qui courent, c'est toujours bon à prendre !
On trouve des boîtes robotisées sur de nombreuses petites voitures urbaines comme les Citroën C2 et C3, les Renault Twingo et Clio, les Fiat Panda et Idea, les Lancia Ypsilon et Musa, les Opel Corsa et Meriva… Leur surcoût n'est que de 600 € environ à comparer aux 1.200 € qu'exigent en moyenne les boîtes automatiques classiques.
 

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